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L'huitre de Ponge

Étude de cas : L'huitre de Ponge. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  30 Décembre 2021  •  Étude de cas  •  678 Mots (3 Pages)  •  258 Vues

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Etude juxtalinéaire « l’Huitre » de Francis Ponge

        Avant d’analyser le poème, nous pouvons remarquer dès les premiers abords des points assez étranges provoquant une certaine réflexion.

 Premièrement, nous constatons une formation du poème très atypique ; les vers se suivent comme les lignes d’un livre et sans réelles distinctions entre les strophes. Aussi, nous pouvons nous questionner sur le choix de l’auteur d’avoir choisi l’huitre comme titre, qu’a-t-elle de si spéciale ou d’évocateur.

        Le poème débute avec une description de l’huitre, comment elle se caractérise. Le fait que Ponge évoque « galet moyen » pour définir l’huitre, peut nous éclaircir sur l’idée de la forme du poème. A première vue, nous pensions que la forme n’avait pas ou peu d’importance pour l’auteur mais au contraire elle prend tout son sens avec « galet moyen » qui nous fait penser à un bloc ; c’est la forme de celui-ci.

 On constate aussi un oxymore à la fin du vers avec « brillamment blanchâtre » car le suffixe « âtre » désigne qu’il n’est pas tout à fait blanc, qui tire sur des couleurs moins éclatantes, plus sale tirant vers le foncé.

 L’auteur continue avec les indications pour ouvrir une huitre en employant des mots simples mais surtout une suite de verbes d’actions « il faut alors la tenir », « se servir », « s’y reprendre » etc...

 Nous pouvons remarquer que lors de cette description, Francis Ponge n’utilise que le pronom personnel « il », il ne parle aucunement de l’homme qui, à cette époque est l’élément clé des poésies. Nous comprenons donc que dans ce texte, la logique est inversée, l’homme est remplacé par l’huitre devenant ainsi le centre du poème. Ce fruit de mer, qui dans la vie est reliée à des connotations péjoratives, ici est mis en valeur et ses aspects repoussant deviennent attirant.  L’homme est d’autant plus rabaissé car il n’est question dans le vers 4, seulement de doigts et d’ongles. L’homme n’apporte rien, il est en quelque sorte déshumanisé. On pourrait presque admettre à une humanisation de l’huitre avec « les coups qu’on lui porte » vers 4-5.

 De plus, l’homme est décrit comme cruel, il « porte des coups » au fruit de mer alors que l’huitre est divinisée avec « halos » et « ronds blancs ».

 Nous pouvons clore cette strophe en soulignant la violence de l’homme avec l’allitération en « k » : « les doigts curieux s’y coupent, s’y cassent les ongles » ou encore « les coups qu’on lui porte marquent son enveloppe »

 Dès le début de la seconde strophe, Francis Ponge fait une métaphore entre l’huitre et le monde comme nous le remarquons très clairement avec « firmament » vers 6 ou encore « les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous » et « pour ne former plus qu’une mare » vers 7. Nous avons donc la présence de l’eau, des cieux et de la terre avec « les cieux d'en dessus s'affaissent sur les cieux d'en dessous » vers 8.

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