L'extraordinaire surgit-il ou se crée-t-il?

L’extraordinaire surgit-il ou se crée-t-il ?

L’extraordinaire met en valeur un fait banal tourné d’une certaine manière afin que l’on puisse le considérer comme irréel, sensationnel, extraordinaire. Ce fait extraordinaire l’est suivant le regard que nous y portons et l’importance que nous y accordons et peut se percevoir de différentes manières. Nous pouvons alors nous poser la question suivante : l’extraordinaire surgit-il ou se crée-t-il ? Dans une première partie nous allons étudier le fait de surgir, autrement dit qu’il se manifeste de façon imprévue, subite et dans une deuxième partie lorsqu’il se crée, c’est alors qu’il est ici présent de manière préméditée, réfléchie.

Comme je le disais précédemment, l’extraordinaire est quelque chose qui sort du commun, auquel, dès notre première impression nous ne pourrions peut-être pas forcément croire. C’est à nous de le percevoir de différentes manières. Dans le texte d’André Breton Nadja datant de 1928, l’extraordinaire surgit, c’est quelque chose d’inattendu qui est expliqué ici. Nous pouvons voir que l’extraordinaire surgit aussi dans le roman de Gustave Flaubert, L’éducation sentimentale, où, dans l’explication de la rencontre entre Frédéric et Mme Arnoux, le coup de foudre est expliqué. En effet, Frédéric ne s’attendait en aucun cas à rencontrer une femme de ce genre. Ce qui est extraordinaire ici est le fait qu’un coup de foudre nous est expliqué avec beaucoup de détails mais pourtant cet homme n’aperçoit Mme Arnoux pour la première fois. Il ne connaît ni son nom, ni son âge, ni sa vie. Et pourtant ! Cela lui a suffi. Dès les premières phrases de cette rencontre il est écrit « ce fut comme une apparition », cela veut nous faire comprendre que cette personne surgit et ses sentiments aussi. Jules Vernes est un autre auteur qui, de part ses multiples œuvres incontournables, nous montre qu’il est émerveillé de part ses découvertes. Quand nous prévoyons de faire un voyage, nous ne savons pas vraiment à quoi s’attendre. En effet, même en se renseignant sur notre destination, sur les lieux emblématiques à visiter, nous serons toujours ébahis face à ces découvertes, nous ne pouvons pas nous imaginer avant toutes les choses que nous voyons. Jules Vernes nous montre alors que l’extraordinaire dans un voyage surgit devant nos yeux.

En continuant à parler de Jules Vernes, il a écrit une œuvre intitulée « Le tour du monde en 80 jours » où, ici, l’extraordinaire est présent sous deux formes. En effet, il surgit de part ses découvertes, ces nouveaux paysages, ces nouvelles cultures mais est aussi présent car il a été prémédité. Ce personnage de gentleman anglais effectue le tour du monde en ayant prévu son parcours, prévu les étapes qu’il allait effectuer. Cela nous fait réfléchir mais aussi rêver. Pour changer d’auteur, Francis Ponge, lui, dans son œuvre « Le parti pris des choses » paru en 1942, nous fait découvrir une multitude de poèmes comme un emblématique « Le pain » ou il décrit un pain de façon étrange. Cela est assez extraordinaire car il compare la croute, la première chose que nous voyons, aux Alpes, aux Monts Taurus en Turquie ou alors à la Cordillère des Andes. Cela est dû à son imagination, nous pouvons croire qu’il a réfléchi à tous les mots utilisés

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