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L'ennemie de Baudelaire

Fiche de lecture : L'ennemie de Baudelaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  24 Avril 2015  •  Fiche de lecture  •  739 Mots (3 Pages)  •  732 Vues

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L’auteur

Charles-Pierre Baudelaire est un poète français, né à Paris le 9 avril 1821 et mort dans la même ville le 31 août 1867 (à 46 ans). « Dante d'une époque déchue »2 selon le mot de Barbey d'Aurevilly, nourri de romantisme, tourné vers le classicisme, à la croisée entre le Parnasse et le symbolisme, chantre de la « modernité », il occupe une place considérable parmi les poètes français pour un recueil certes bref au regard de l'œuvre de son contemporain Victor Hugo (Baudelaire s'ouvrit à son éditeur de sa crainte que son volume ne ressemblât trop à une plaquette…), mais qu'il aura façonné sa vie durant : Les Fleurs du mal.

Analyse du poème

Le premier quatrain se compose de deux parties complémentaires délimitées par la ponctuation (vers 1-2 et vers 3-4). A l'évocation de la jeunesse fait suite un bilan décourageant.

La caractérisation de la jeunesse passée : la jeunesse est présentée comme ponctuée par une alternance d'ombre et de lumière (« çà et là », « ténébreux », « brillant »). Cette alternance est métaphoriquement celle de l'espoir et du désespoir, des élans vers l'idéal et du poids du spleen.

Le bilan décourageant est souligné par le passé composé « on fait » (vers 3) et par la proposition de conséquence. C'est le résultat d'une jeunesse orageuse. La métaphore se poursuit dans l'image du jardin (la vie) dévasté et presque entièrement dépouillé de ses productions comme en automne. L’idée d'alternance soleil / pluie est soulignée par la ponctuation forte (« ; » et «. »).

Le second quatrain s'ouvre sur une constatation résignée qui apparaît comme la conséquence (« Voilà que », vers 5) sur le plan de la pensée de la première strophe. C'est un résultat donné en deux étapes successives (« voilà que »... « Et que », vers 5 et 6).

Il fait apparaître une suite chronologique (l'automne après l'été). L'image du jardin est prolongée et aggravée (dévastation et nécessité de réparation).

L'utilisation de termes concrets (« pelle », « râteaux ») et l'accumulation des images font de cette strophe une illustration visuelle des désastres du temps.

Ces désastres préfigurent la mort, comme le suggère la comparaison du vers 8 (« comme des tombeaux ») : la vie et l'inspiration sont ravagées par le temps.

Le premier tercet suggère une hypothèse (« et qui sait ») qui apparaît comme un élan d'espoir. Cet élan prend appui sur les images de la strophe précédant dans le cycle des saisons, l'automne, puis l'hiver associé à la mort, font espérer le renouveau du printemps (« fleurs nouvelles », vers 9).

L'enchaînement des images conduit à une interprétation qui se situe sur le plan de la nature (« automne », « eau », « sol lavé », « fleurs nouvelles »).

L'enchaînement des symboles (saisons = représentation symbolique des étapes de la vie) conduit à considérer les « fleurs nouvelles » comme le printemps des idées, c'est à dire un renouvellement de l'inspiration après une purification qui s'apparente à un rite. Le « mystique aliment » prend alors une valeur religieuse, « les fleurs » évoquant le

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