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L'assomoir, Emile Zola

Commentaire de texte : L'assomoir, Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  4 Avril 2017  •  Commentaire de texte  •  1 701 Mots (7 Pages)  •  1 026 Vues

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Zola, L’assommoir, 1877

Le roman « L’assommoir » d’Émile Zola est issu de la série des Rougon-Macquart. Il a été publié en 1877 et fait partie du mouvement littéraire du naturalisme (visant à reproduire objectivement la réalité).

Le texte que nous verrons est le chapitre II du roman, la scène se déroule dans le café nommé « l’assommoir » avec l’héroïne du roman, Gervaise.

Nous verrons dans cet extrait naturaliste, comment l’auteur parvient à mettre en mots « de la morale en action »

Nous analyserons tout d’abord la peinture naturaliste du monde ouvrier, nous analyserons ensuite la caractérisation des personnages et les éléments prémonitoires et enfin nous verrons la description mortifère et personnifiée de l’alambic.

Le monde ouvrier est mis en valeurs par plusieurs indices dès le commencement du texte : « l’odeur forte de tous ces hommes » ; « Dans notre métier il faut des jambes solides ». Le monde ouvrier est aussi représenté par les différents personnages qui compose le café « l’assommoir » comme Coupeau qui est un ouvrier et amoureux de Gervaise, Mes-Bottes qui est aussi un ouvrier et « ses deux camarades » qui par déduction sont eux aussi des ouvriers et collègue de Coupeau et Mes-Bottes. On peut aussi caractérisé le métier d’ouvrier par le mot « zingueur » qui apparaît dans le texte et qui signifie : ouvrier en charge des travaux de couverture en zinc. Ce monde ouvrier est caractériser par un langage argot qui est un langage utilisé par un groupe social : « ces cheulards-là » ; « un jour de ribotte » ; « mine à poivre ». Ce langage montre que le monde ouvrier n’est pas le même que le monde en général. Ils utilisent un langage propre à eux alors que les personnes qui font partie du monde en général ont un langage courant. Le narrateur est directement plongé dans l’ambiance du travail, des camarades de travail et de l’alcool car la première phrase qu’a écrit Zola est « La fumée des pipes, l’odeur forte de tous ces hommes montaient dans l’air chargé d’alcool »

          L’assommoir est un texte naturaliste (qui vise à reproduire la réalité avec une objectivité parfaite et dans tous ces aspects). Zola est le chef de file incontesté de ce mouvement littéraire. Dans ce texte, le naturalisme est mis en avant par trois types de discours. Tout d’abord le discours direct qui retranscrit les paroles des ouvriers telles qu’elles sont prononcées « Dans notre métier, il faut des jambes solides ». Ensuite le discours narrativisé qui traduit en récit les paroles d’un personnage : « elle raconta qu’autrefois, avec sa mère, elle buvait de l’anisette, à Plassans ». Enfin le discours indirect libre qui mélange le discours direct et le discours indirect : « Coupeau, lui aussi, ne comprenait pas » ; « Avaler un canon gratis chez le marchand de vin ». Zola a gardé dans son texte le langage argot ce qui caractérise aussi le naturalisme : « autre cochonneries » ; « s’était écrabouillé la tête » ; « mine à poivre » On constate que le naturalisme est une forme particulière pour écrire un texte et qu’il appartient à certains grands écrivains comme Émile Zola.

            Nous pouvons voir que Gervaise n'a pas bénéficié d'une enfance facile, car nous avons pu comprendre que sa mère était alcoolique lorsque Zola évoque « Elle raconta qu'autrefois, avec sa mère, elle buvait de l'anisette à Plassans. Mais elle avait failli en mourir un jour. » Nous constatons que Gervaise ne profite pas d'un luxe comme une personne ordinaire, elle ne possède pas le mobilier nécessaire pour vivre dans le confort lorsqu'elle dit : «  Mon idéal, ça serait de travailler tranquille, de manger toujours du pain, d'avoir un trou un peu propre pour dormir, vous savez, un lit, une table et deux chaises, pas davantage... » Elle cite aussi «  Il y a encore un idéal, ce serait de ne pas être battue » ; ce qui nous ramène à penser que cette femme a été battue dans le passé, ou qu'elle est battue quotidiennement.

          Puis elle ajoute «  Ah ! Je voudrais aussi élever mes enfants, en faire de bons sujets, si c'était possible... », ce qui peut nous faire penser qu'une chose la sépare de ses enfants car en employant l'hypothèse, Gervaise montre qu'elle n'en est pas capable. Gervaise est représentée comme rêveuse par exemple lorsque l'auteur dit «  les regards perdus, rêvant », en parlant d'elle, mais aussi lorsqu'elle parle de « son idéal », même si l'idéal qu'elle désire est une chose normale pour les autres personnes. Par la suite du texte, nous découvrons que Gervaise est curieuse lorsque Zola dit « Elle eut la curiosité d'aller regarder ». Mais le fait qu'elle soit curieuse peut la rendre fragile, car quand elle a la curiosité d'aller observer l'alambic, elle s'oppose à son idée de ne plus avoir contact avec de l'alcool : « elle ne pouvait plus voir les liqueurs »

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