L'application de la méthode pathologique à la psychologie
Commentaire de texte : L'application de la méthode pathologique à la psychologie. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Jpline • 10 Février 2015 • Commentaire de texte • 413 Mots (2 Pages) • 513 Vues
5307_fr_Henry_T03 (Henry, Victor)
| Texte | Table | Fiche |
Préface
« L'application de la méthode pathologique à la psychologie, écrit
M.Th. Ribot 1, n'a pas besoin d'être légitimée ; elle a fait ses preuves. Les
résultats acquis sont trop nombreux et trop connus pour qu'il y ait besoin
de les énumérer. Cette méthode, en effet, a deux principaux avantages :
1° elle est un instrument de grossissement ; elle amplifie le phénomène
normal ; l'hallucination fait mieux comprendre l'image, et la suggestion
hypnotique éclaire la suggestion qui se rencontre dans la vie ordinaire ;
2° elle est un instrument précieux d'analyse… »
C'est sous le couvert de cette imposante autorité que je me permets de
placer les pages qu'on va lire. Étant admis d'après ces prémisses que le
langage créé par une glossolale doit reproduire et nous permettre de saisir
avec la netteté qui résulte de l'observation directe les procédés
inconscients et subconscients du langage normal, quel était le meilleur
moyen de tirer parti des documents linguistiques consignés dans le
curieux ouvrage de M. Flournoy ?
J'aurais pu, évidemment, ne donner aucune place à l'hypothèse, écarter
d'emblée tous les mots d'étymologie obscure ou douteuse, me taire partout
où je n'avais pas le droit d'affirmer, me borner, en un mot, à mettre en relief
les rapprochements frappants et sûrs entre le martien et telle ou telle autre
langue réellement existante. Mais, outre qu'alors mon étude eût été presque
inutile, puisqu'elle n'aurait rien contenu que tout lecteur de M. Flournoy
n'eût pu remarquer de lui-même avec un peu d'attention, elle aurait mérité
par ailleurs le reproche d'insincérité ; incomplète tout au moins, elle n'eût
pas été concluante. Une langue, quelle qu'elle soit, est un ensemble : on ne
l'explique pas en en détachant quelques mots faciles et jetant tous les autres
aux gémonies ; il faut, surtout en matière aussi délicate et inexplorée, que la
donnée certaine et la conjecture s'entrelacent, s'étaient et se contrôlent perpétuellement
l'une
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