L'Etranger, Structure du Texte

Les deux parties situées de part et d’autre de la scène du meurtre: liberté puis enfermement et procès sont égales 6 chapitres, entre 80 et 90 pages.

Les événements de la première sont racontés objectivement par Meursault sont de nouveau racontés lors du procès mais par d’autres personnes : avocat général, avocat de Meursault.

Différences entre les 2 parties :

-Le temps écoulé: En effet la durée est bien différente. La première partie dure 18 jours entre la mort de la mère de Meursault et le meurtre. Et la seconde partie dure plus d’un An “l’été a très vite remplacé l’été.

-Dans la seconde partie les indication spatio-temporelles sont très vagues et quasi inexistantes.

-Le journal devient un peu plus récit: “j’ai eu de la peine” dans la première partie et “c’est à ce moment que”

D’une Mort à l’autre : La mort de l’Arabe qui désigne la fin de la première partie montre que le roman est organisé autour de la mort. Situation initiale: Mort de la mère ; Elément perturbateur: Mort de l’arabe Dénouement: Mort de Meursault

Epicurisme : Morale qui se propose la recherche exclusive du plaisir.

Absurdité : Qui est contraire à la raison, au sens commun, qui est aberrant, insensé. Qui parle ou agit d'une manière déraisonnable

Concernant l’épicurisme, Meursault ne semble pas être en perpétuel quête de désir. En effet quand Marie lui demande si il veut l’épouser il répond qu’il ne sait pas et qu’il s’en moque mais dans le livre on parle très souvent de sensations même de manière implicite. On sent que Meursault aime profondément Marie même si il ne lui dit pas tout le temps ouvertement. En dehors de ses sensations, rien ne semble avoir d’importance ni de sens pour lui. Il est presque indifférent à sa propre existence, étranger à lui-même, obéissant à une logique insaisissable.

L'attitude de Meursault, son ennui et la froideur caractéristique de ses remarques personnelles représente bien l’absurdité de ce livre. Mais Meursault n'est pas qu'un être distant et indifférent. C'est aussi l'amant de Marie, sa maîtresse, un ami fidèle et amoureux.

La première partie du roman présente des faits relatés au jour le jour par Meursault qui parle de lui comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre. A son procès, le personnage éprouvera aussi le sentiment qu’on parle d’un autre.

La seconde partie montre en un récit comment une justice de mauvaise foi va donner un nouveau sens à l’histoire de la première partie en interprétant les gestes les plus insignifiants et les témoignages de ses amis ayant été retournés contre Meursault.

Donc son acte irréfléchi se transforme en abomination. Or il aurait suffit qu’il manifeste une forme d’attention envers sa mère pour obtenir des

circonstances atténuantes.

Mais il ne le fais pas car il ne veut pas dire ce qu’il ne pense pas Il dit seulement ce qu’il sait ou ressent. Quand il n’a rien à dire, il se tait et refuse de mentir.

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