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L'Etranger, Albert Camus

Commentaire de texte : L'Etranger, Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Mars 2013  •  Commentaire de texte  •  920 Mots (4 Pages)  •  993 Vues

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Le texte présenté est extrait de L'Etranger d’Albert Camus, paru en 1942. Albert Camus est né le 7 novembre 1913 à Mondovi, à proximité de Bône (actuellement Annaba), en Algérie, et mort le 4 janvier 1960 à Villeblevin, dans l'Yonne. Camus est un écrivain, philosophe, romancier, dramaturge, essayiste et nouvelliste français. Il est aussi journaliste militant engagé dans la Résistance française et dans les combats moraux de l'après-guerre.

L'œuvre de Camus se caractérise par deux thèmes principaux: celui de l'absurde qui naît du décalage entre un besoin d'idéal et le monde réel (Comme dans Le Mythe de Sisyphe, 1951 ou encore La Peste dans lequel l'auteur dépasse cet absurde en proposant un nouvel humanisme : celui de l'entraide) et celui de la révolte crée par le spectacle des crimes engendrés par l'humanité. Dans L'Etranger, Camus présente un homme que des circonstances extérieures vont amener à commettre un crime et qui assiste, indifférent, à son procès et à sa condamnation à mort.

D’abord, nous étudierons l’écriture désincarnée du récit. Ensuite, nous montrerons la rupture avec les codes traditionnels. Enfin, nous verrons le héros désincarné qu’est Meursault.

I) Une écriture désincarnée.

1) Première personne et temps de l'écriture.

Omniprésence du « je », marqueurs temporels « aujourd'hui »; « hier » ; « demain »... font tendre le texte vers le journal intime. Mais on ne trouve pas la logique narrative propre à ce genre. Mais par l'emploi du passé composé, proximité du texte avec le discours qui nous donne à voir l'intériorité du personnage et d'une conscience. On apprend son nom par l'allusion à celui de sa mère prononcé par le directeur de l'asile. On devine que l'action se passe à Alger d'où l'illusion du journal intime.

→Un lecteur isolé dans le présent d'une conscience qui se déroule sous ses yeux. Mise à nu d'une conscience.

Oralité apparente du discours.

Phrases apparemment très simples. Voir les trois dernières lignes. Écriture parfois sous forme de notes « cela ne veut rien dire » ; « toujours à cause de l'habitude » « c'était vrai ». Structure très simple de la phrase : sujet-verbe-complément. Propositions placées de façon très classique : « Comme il était occupé, j'ai attendu un peu. ».

Marque du journal intime et gage de vérité, pas de soupçon du lecteur.

Succession d'actions mécanisées.

Le premier malaise arrive rapidement. Une succession d'évènements très brève, car les faits sont consignées de la façon la plus épurée possible. Absence frappante de mots de liaison (asyndètes) qui crée l'illusion d'une succession d'actions mécanisées. « L’asile est à deux km. J'ai fait le chemin à pied. J'ai voulu voir maman tout de suite. »

Conclusion partielle. Découverte d'une intériorité mais d'une intériorité particulière, qui si elle semble s'offrir au lecteur n'en est pas moins problématique par sa neutralité évidente.

→Le lecteur se trouve face à un genre romanesque inhabituel et perd ses repères.

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