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L'Amant, Marguerite Duras

Commentaire d'oeuvre : L'Amant, Marguerite Duras. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Mai 2018  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 379 Mots (6 Pages)  •  943 Vues

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L’Amant : Marguerite Duras

1984

Introduction :

Marguerite Duras est née en 1914 à Saigon et est morte en 1996 à Paris. Elle a été la cible de beaucoup de critiques littéraires, semblable à ce qui est arrivé à Nathalie Sarraute. Elle a une mauvaise réputation dans ce milieu.

-Julien Gracq : En lisant en écrivant ; il dit que lorsqu’il lit du Stendhal il a l’impression d’entrer en Stendhalie, car celui-ci a un style très propre à lui. Certains critiques ont repris cette appellation pour Marguerite Duras, car elle a elle aussi un style particulier. On parle chez les plus moqueurs de Durasoir. Beaucoup de polémiques autour de Marguerite Duras. Pierre Desproges « Marguerite Duras n’a pas écrit que des conneries, elle en a aussi filmé ».

Elle est très connue pour des livres très difficiles à lire, mais malgré cette difficulté, un grand nombre de lecteurs l’ont suivi. Elle est notamment connu pour Barrage contre le Pacifique. En 1984 : Prix Goncourt avec L’Amant. Tout comme Nathalie Sarraute elle y met en scène sa vie, sans laisser de côté sa façon d’écrire.

Renouer avec le récit par le biais de l’autobiographie.

Sa production technique a été très importante ; du théâtre, des essais, des romans… Godard va montrer que dès ses premiers récits, elle rompt avec le genre mimétique. Tout comme Proust, Céline… Elle s’inscrit dans la crise du roman. Elle a son propre style, sa propre manière d’écrire.

« Elle avait réduit la narration à l’évocation, immobile et hors du temps de situations extrêmes, absolues au sens étymologique du mot » Godard

Duras écrit comme par ilots, c’est un schéma qu’elle emprunte à Céline. Elle enchaine ses ilots textuels en présentant des événements absolus. Godard avec « absolu », montre qu’elle rompt la narration usuelle mais elle relie tout de même la fiction, avec un fil narratif qui sera sa vie.

Renoue avec la fiction

En 1984, se décide à écrire son autobiographie et dans L’Amant, elle renoue avec la fiction :

-Le début et la fin se font écho : au début, une fille de 15 ans sur un bateau, à la fin, une fille qui part d’Indochine sur un bateau et qui rompt avec sa famille. Ces écrits sont alors très liés à l’Indochine française.

-Le décor est le même pendant le roman : l’Indochine des années 30, uniformisé dans tout le livre avec le thème aquatique.

-Le milieu social est très défini dans l’oeuvre : sa famille, qu’elle qualifie elle même d’une famille de « voyous blancs « . A la tête de sa famille, une mère qui cherche à nourrir sa famille en débattant même avec la folie. Comment savoir qu’elle est folle ? Par exemple, pour lutter contre la misère, elle s’installe dans un château délabré, sans chauffage et elle cherche à élever des poussins, ils meurent tous malencontreusement. Mais elle reste tout de même vivre dans cet endroit, avec l’odeur horrible de la mort. La relation mère/fille a d’ailleurs marquée énormément Marguerite Duras, c’est une relation d’amour/haine et l’auteure se questionne longuement sur le culte que voue sa mère à son fils ainé (qui pour Duras représente le Mal).

Tout ces éléments font que l’oeuvre est plus accessible au grand public.

Dans son autobiographie elle fait référence à d’autres de ses oeuvres. Elle évoque plusieurs fois par exemple la situation centrale de Barrage contre le Pacifique ou encore elle parle de l’Inde à plusieurs reprises avec l’image d’elle quand elle était petite fille et qui rentre au dortoir avec une mendiante qui semble la suivre (mendiante qui revient de façon récurrente dans toute l’oeuvre de Duras et qu’on peut rapprocher à la mère de Duras qui flirt avec la folie). C’est en somme une oeuvre que l’on peut qualifier de livre bilan. Dans sa manière d’écrire on peut voir qu’elle suggère directement une complicité culturelle très forte entre elle et son lecteur « Oui, c’est la grande auto-funèbre de mes livres ».

B. L’éclatement autobiographique

On parle dans cette oeuvre d’éclatement autobiographique plutôt que de véritable autobiographie. Cela veut dire que son récit autobiographique n’est pas linéaire, tout est

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