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Jean Lacouture Journalisme

Note de Recherches : Jean Lacouture Journalisme. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Février 2013  •  567 Mots (3 Pages)  •  2 870 Vues

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Le journalisme est de plus en plus critiqué. On l'accuse d'indiscrétion, de subjectivité, voire de mensonge. Afin d'acquérir puis de transmettre le maximum d'informations, le journaliste n'hésite pas à violer certaines règles. Aussi semble-t-il nécessaire, comme l'affirme Jean Lacouture, qu'il s'impose lui-même des limites dans l'exercice de son métier. Mais comment fixer ces limites et surtout, n'est-il pas dangereux de vouloir " limiter " arbitrairement la libre circulation de l'information ?

Un journaliste ne peut pas tout voir de ses propres yeux. C'est pourquoi il ne doit pas publier tels quels les témoignages recueillis mais les comparer auparavant à des études provenant d'autres sources et qui pourraient les contredire. On aurait ainsi pu éviter de colporter, en 1991, que les couveuses du Koweït avaient été débranchées. Ne possédant pas les mêmes pouvoirs que la police, le journaliste se croit souvent obligé, pour parvenir à l'information, de s'introduire frauduleusement chez des particuliers, de les questionner sous une autre identité ou de les mitrailler de son appareil photographique, ce qui lui vaut d'être condamné par l'opinion publique au nom de la bienséance, de la morale et de la dignité humaine. L'accident survenu à la princesse de Galles, poursuivie par les photographes, montre les abus de la presse à scandale. Enfin, au moment de la restitution des informations, il est normal que le journaliste puisse faire un choix et éliminer celles qui ne comportent pas d'intérêt pour le public ou seraient susceptibles de le bouleverser outre mesure et même de semer la panique. Ainsi, le frôlement de la Terre par un météorite a récemment été tu. Il est donc évident que le journaliste doit s'imposer des limites, mais celles-ci ne risquent-elles pas de dénaturer sa vocation unique qui est l'information ?

Trop de contraintes peuvent en effet entraver sa mission. S'il doit prendre la précaution et le temps de vérifier et de contre-vérifier la véracité de chaque témoignage, ses communiqués seront tardifs, squelettiques et perdront tout intérêt. Il en sera de même si, au nom de la bienséance, il se refuse à toute espèce d'indiscrétion. Il ne saura rien de précis et sera toujours devancé par le bruit des rumeurs ou par les événements eux-mêmes. On admettra donc que, sous certains régimes corrompus ou dictatoriaux, des journalistes puissent enfreindre les lois ou les règles de la discrétion afin de révéler à la population les exactions et les sévices dont elle est l'objet. Ceci permettra alors peut-être de sauver des vies innocentes, par exemple dans les prisons et les camps de concentration où se pratique la torture.

Enfin, sur quels critères établir des limites ? Sur ce qui est dicté par la conscience du journaliste, comme le préconise Jean Lacouture ? Mais celle de chacun appréciera différemment l'intérêt et la décence d'une telle information. Aussi le public se

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