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J'aime l'araignée, Victor Hugo

Compte rendu : J'aime l'araignée, Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Novembre 2020  •  Compte rendu  •  754 Mots (4 Pages)  •  1 439 Vues

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Commentaire littéraire : « J’aime l’araignée »

    Le romantisme est un mouvement littéraire du XVIII et XIXème siècle. Une de ses caractéristiques majeures est la volonté de rupture avec les règles du classicisme. Victor Hugo est un poète, dramaturge et écrivain français mais aussi une des figures majeures de ce mouvement. Après la mort de sa fille Léopoldine en 1843, déboussolé, il cesse d’écrire jusqu’à son exil en 1851, durant lequel il écrira deux grands chefs d’œuvres de la poésie française Les Châtiments et Les Contemplations. J’aime l’araignée est un poème du recueil les Contemplations. Il est composé de 7 quatrains alternant décasyllabes et pentasyllabes en rimes croisées. Dans ce poème, Victor Hugo souhaite montrer les beautés cachées de l’araignée et de l’ortie et ainsi de lutter contre les préjugés que subissent ceux-ci. Il voit de la splendeur, là où les autres voient du mal comme le fait Baudelaire des années plus tard avec l’alchimie poétique : la boue et l’or, notamment dans le poème « Une Charogne » du recueil les Fleurs du Mal. Nous pourrons alors nous demander quel enseignement est délivré au lecteur à travers cet éloge paradoxale. Pour y répondre, nous parlerons premièrement de l’éloge paradoxale que dresse le poète de ces deux êtres, puis, comment a travers ceux-ci, l’auteur souhaite délivrer un message d’amour envers les individus rejetés de la société.

    Dans ce poème, l’auteur exprime son amour et son admiration pour l’ortie et l’araignée, deux êtres souvent dédaignés. Il dresse un éloge tout à fait paradoxal.

L’auteur souhaite tout d’abord démonter cette amour qu’il ressent pout ces créatures, on le remarque notamment dès le premier vers. En effet, nous observons une répétition du verbe « aimer » précédée du pronom « je », qui permet d’insister sur l’étonnant sentiment du lecteur. Cela créer également un effet de parallélisme permettant de rapprocher et de faire le lien entre ces 2 éléments : « j’aime l’araignée et j’aime l’ortie ». Nous retrouvons cette notion d’amour également au dernier vers du poème : « Murmurent : Amour ! ». L’amour englobe alors le texte soulignant l’importance de ce sentiment dans le texte. De la même manière, on retrouve ici un effet de parallélisme entre le début et la fin du poème. L’anaphore « Parce que » au début des vers 2, 5, 7, 9, 11, 13, 14 et 15 permet d’exprimer les raisons pour lesquels le poète aime l’araignée et aime l’ortie. Nous voyons alors l’enjeux paradoxale du texte. En effet après ces conjonctions, on retrouve des termes péjoratifs : « on les hait » ; « maudites, chétives » ; « l’ortie est une couleuvre » …  Cela indique donc que le poète aime ces créatures en raison de la haine à laquelle elles font l’objet. L’Antithèse aux vers 1 et 2 renforce le paradoxe : « j’aime », « hait ».

    Malgré la volonté de faire changer d’avis le lecteur sur ces créatures, il dresse un portait assez négatif de celles-ci. On remarque notamment de nombreux termes désignant l’obscurité : « noirs êtres rampants » ; « ombre des abîmes » ; « sombre nuit » ; « plante obscure », également le terme « mélancolie » qui désigne la noirceur. On retrouve également des termes péjoratifs : « maudites, chétives » ; « mal » ; « laideur » ; « horreur » ; « vilaine » ; « mauvaise ». C’est pour ces raison qui, généralement suscite la haine ou le mépris, que Victor Hugo aime ces êtres. De plus il utilise pour son poème des décasyllabes et pentasyllabes, souvent méprisé en poésie tout comme l’araignée et l’ortie.

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