Charles Baudelaire, Invitation Au Voyage
Recherche de Documents : Charles Baudelaire, Invitation Au Voyage. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar Elouse • 2 Juin 2013 • 317 Mots (2 Pages) • 1 627 Vues
Intro
Charles Baudelaire est un poète, critique d’art, essayiste et traducteur français né en 1821 et mort en 1867 à Paris. Il est l’un des poètes les plus célèbres du XIXème siècle. En incluant la modernité comme motif poétique, il a rompu avec l’esthétique classique. Il est aussi celui qui a popularisé le poème en prose. Le spleen de Paris est un recueil posthume de poèmes en prose, établi par Charles Asselineau et Théodore de Banville. L’Invitation au voyage est un poème en prose faisant partie de ce recueil. Il a été écrit en 1859, et il s’agit d’une réécriture de l’Invitation au voyage en vers, publié dans les Fleurs du Mal en 1857. Ce dernier appartient à la section Spleen et Idéal, dans la partie Idéal, dans le cycle de l’amour de Marie Daubrun. Il sera intéressant d’étudier les points communs et les différences entre ces deux poèmes reposant sur le même thème principal : l’évocation d’un pays idéal où il souhaiterait se rendre avec la femme qu’il aime. Nous verrons dans un premier temps les points communs entre les deux poèmes, puis dans un second temps les différences.
Mon enfant, ma soeur,
Songe à la douceur
D'aller là-bas vivre ensemble !
Aimer à loisir,
Aimer et mourir
Au pays qui te ressemble !
Les soleils mouillés
De ces ciels brouillés
Pour mon esprit ont les charmes
Si mystérieux
De tes traîtres yeux,
Brillant à travers leurs larmes.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Des meubles luisants,
Polis par les ans,
Décoreraient notre chambre ;
Les plus rares fleurs
Mêlant leurs odeurs
Aux vagues senteurs de l'ambre,
Les riches plafonds,
Les miroirs profonds,
La splendeur orientale,
Tout y parlerait
À l'âme en secret
Sa douce langue natale.
Là, tout n'est qu'ordre et beauté,
Luxe, calme et volupté.
Vois sur ces canaux
Dormir ces vaisseaux
Dont l'humeur est vagabonde ;
C'est pour assouvir
Ton moindre désir
Qu'ils viennent du bout du monde.
Les soleils couchants
Revêtent les champs,
...