Horace de Corneille-Acte IV, scène 2

Fabio Previte                                                                                                 2nd1

Commentaire composé

Nous allons étudier un récit tiré de la pièce de théâtre Horace de Corneille qui se passe dans l’acte IV scène 2.

La scène se passe après l’annonce de la défaite de Rome et la fuite d’Horace face aux trois curiaces, il y a un quiproquo sur l’issu du combat entre Valère et le Vieil Horace. Valère parle du combat au Vieil Horace qui considère son fils comme un traître.

Comment le récit de Valère donne-t-il l’impression d’assister aux événements qu’il rapporte ? Nous étudierons dans un premier temps comment Valère maitrise son récit, puis, dans un second temps, nous étudierons les effets sur le Vieil Horace et Camille au début et à la fin du récit.

                Le récit de Valère joue beaucoup sur le temps assez long avant d’expliquer comment Horace a rusé ses adversaires.                                                                        Au début du récit Valère réclame l’attention du Vieil Horace et aussi celle du public et va lever le quiproquo concernant l’issu du combat. En effet, nous pouvons constater la répétition de l’impératif « apprenez, apprenez » (v.47). Par ailleurs, une partie de son récit a une période qui fait monter l’attente en décrivant la situation complexe où Horace est seul contre trois avec la présence d’un chiasme « seul -> trois ; trois -> seul » (v.49-50)  et rend sensible que le but est de les séparer. On voit ensuite le basculement de force qui fait comprendre qu’Horace a une solution, « Il sait bien se tirer d’un pas si dangereux » proposition indépendante introduite par un verbe au présent. Enfin, la période se termine par la révélation de la ruse prompte et efficace qui a trompé tout le monde, Valère explique le réflexe guerrier qu’eu Horace qui conclu cette période. En effet, on peut observer la présence du verbe « divise » qui met en valeur la ruse d’Horace en plus de la rime avec abuse (v.49-54). Valère va maintenant expliquer comment s’est passé le combat.                                                                                                                C’est maintenant la mise en mouvement des personnages et la description du combat au moyen de l’hypotypose qui va conduire à un enchaînement rapide d’action et de point de vue. En effet, nous avons une focalisation sur Horace des vers.59 à 61 (« Horace les voyant..., se retourne, il attend le premier ») avec l’utilisation du présent de narration et une interruption du récit au vers.61 pour s’adresser directement au vieil Horace qui va servir de transition de point de vue (« et c’était votre gendre ») directement sur Curiace.        Nous voyons Curiace l’attaquant avec un double sens de « grand cœur » (v.63) qui dans un sens montre qu’il a encore des sentiments pour H., et dans un second sens montre Curiace exposant son corps à une attaque d’Horace. Il y a aussi dans ce vers le gérondif « en l’attaquant » qui permet de faire un arrêt sur image de l’action.                                        Valère change la focalisation sur le sang que perd Curiace qui le ralentit et créé un effet d’attente et de terreur (v.64) avant d’accélérer les changements de point de vue et d’actions vers la fin tragique (v.65-68) où l’on voit Albe (synecdoque pour les Albins) craindre et crier au second frère de sauver Curiace. Enfin, Valère annonce par la découverte du frère que Curiace est mort (v.68) en utilisant un euphémisme « son frère n’est plus » sûrement car Camille se trouve sur la scène.

...