Fiche de lecture "le baiser d'isabelle" - Noëlle Châtelet.

Introduction :

        Dans le cadre d'un travail sur une fiche de lecture, nous avons travaillé en groupe, à propos d’un livre nommé Le Baiser D'Isabelle, écrit par Noëlle Châtelet. C’est le récit de la première greffée du visage au monde. Dans cette fiche de lecture, nous verrons en premier lieu l'identification de l'ouvrage, puis la présentation de l'auteur ; nous continuerons sur le développement de l'ouvrage dans lequel nous présenterons le résumé, les passages commentés, les concepts abordés par l'auteur, ainsi que notre propre commentaire de l'ouvrage. Nous nous orienterons par la suite sur la prolongation de la lecture et nous terminerons par une conclusion.

1. Identification de l'ouvrage

Titre de l’ouvrage : Le baiser d’Isabelle : l’aventure de la première greffe du visage

Nom et prénom de l’auteur : Châtelet Noëlle

Lieu d’édition :

Éditeur : Edition du Seuil

Collection : Points

Date de publication : 4 octobre 2007

Nombre de pages : 296

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1. Présentation de l'auteur

Noëlle Chatelet est née  le 16 octobre 1944 à Meudon, son nom de naissance est Jospin. Elle est femme de lettres, maître de conférences en université et comédienne.

Elle commence sa carrière en soutenant une thèse doctorale en sociologie en 1976.

Remporte le prix Goncourt de la nouvelle en 1987 avec  « Histoires de bouches »  le prix Anna de Noailles de l’Académie Française en 1996 avec « la Dame en bleu » et le prix Renaudot des lycéens en 2004 avec « La dernière leçon ».

Sa carrière d’édition et d’écriture commence par la publication des textes de Sade. Puis elle publie plusieurs essais en rapport avec une réflexion sur la chirurgie esthétique, sur les greffes d’organes ou encore l’hermaphroditisme. Elle écrit également des romans littéraires toujours en rapport avec le corps mais aussi le vieillissement.

Elle est aussi une femme engagée, directrice de L’Institut français de Florence de 1989 à 1991 puis depuis 2003 vice-présidente de La Société des gens de Lettres. Elle est également présidente de l’Association pour le droit de mourir dans la dignité.

Comédienne occasionnelle, elle eu des rôles au cinéma et à la télévision. De plus, son roman  «  La femme Coquelicot », a été adapté à la télévision.

Et, elle a été nommée chevalière de la Légion d’Honneur le 12 avril 2009.  

Ses principales œuvres sont :

Le corps à corps culinaire (1976).

Histoires de bouches (1986).

La femme Coquelicot (1997).

Corps sur mesure (1998)

La dernière leçon (2004).

1. Développement de l'ouvrage

1. Résumé

        Ce roman raconte l'histoire d'Isabelle D., la première greffée du visage au monde, opérée en France. L'auteur, Noëlle Chatelet, à travers les différents témoignages des multiples personnes qui ont participé à cette aventure, et aux incroyables relations qui lient la patiente à ces personnes, nous raconte le récit de cette extraordinaire odyssée.

Isabelle D. est âgée de 38 ans quand, suite à une tentative de suicide, son chien, en voulant la réveiller, la mutile sévèrement au visage. Les blessures présentes sont très invalidantes, posent des problèmes de mastication et d'élocution, et ne sont pas opérables par des méthodes de chirurgie faciale classiques que l'on appelle plus communément « greffes de lambeaux ».

Ainsi née l'idée d'une micro chirurgie  maxillo-faciale qui consiste à une greffe partielle (nez-lèvres-menton) de la partie abîmée du visage, par un don d'organes. C'est l'équipe du professeur D. d'Amiens qui a vécu cette opération inédite en collaboration avec l'équipe du professeur D. du centre hospitalier de Lyon.  Après l'accord du Comité National d'Ethique, la mise en place de protocoles méticuleux, des mois de préparation et d'entraînements, le jour fatidique arrive. Une donneuse est compatible, la greffe est réalisée le 27 Novembre 2005 au centre hospitalier d'Amiens. La patiente est ensuite transférée au centre hospitalier de Lyon pour la suite de sa prise en charge médicale. Elle y restera plusieurs mois afin  « d'apprivoiser » ce nouveau visage, de faire des exercices de rééducation et de palier le risque de rejet de la greffe.

Le 6 Février 2006, une conférence de presse est organisée par les équipes médicales avec la présence d'Isabelle D, afin d'apaiser la polémique suite à l'engouement médiatique.

1. Passages commentés

« J'ai toujours demandé à Sylvie qu'elle me laisse un pansement dessus parce que cet os me faisait penser à un squelette. À la mort.

[…]

Je pleurais de désespoir. Je ne voyais pas d'issue ».  P. 36

        Ce moment est important : ce passage met clairement en avant l'estime qu'Isabelle porte sur elle-même. On le remarque d'abord par les nombreux mots négatifs qu'elle écrit dans l'intégrité du passage : « atroce », « au-delà », « visage de monstre », « enfermée à perpétuité », « autre monde », « désespoir ». Tous ces mots rappellent la mort : elle se prend pour une morte qui revient à une vie qu'elle n'accepte pas, certainement pas sous cette apparence. De plus le monde hospitalier n'est pas un monde chaleureux ; ce monde signifie problème de santé. Dans ce passage, Isabelle perd la notion du temps : cela amplifie ce terme de mort, dans lequel la notion de temps est entièrement perdue. Elle ne voyait pas d'issue à ce qui lui arrivait, elle se sentait diminuée physiquement et mentalement et ne supportait pas de vivre sous cette apparence. Son image corporelle est dégradée, le jugement qu'elle porte sur elle-même est différent et devient négatif. De plus, ce handicap physique peut entraîner un isolement social, qui sera clairement perçu dans la suite du livre : elle ne veut pas se montrer aux autres et n'ose pratiquement pas montrer son visage aux soignants. Elle a peur de leur réaction et de leur regard.

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