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Fiche de lecture, la lutte des places, Vincent de Gaulejac

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Par   •  19 Avril 2017  •  Fiche de lecture  •  5 409 Mots (22 Pages)  •  1 572 Vues

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LA LUTTE DES PLACES[pic 1][pic 2]

Introduction

Ce livre fait l’œuvre d’une réédition publié en 1994. Cette revisite a été faite par Vincent de Gaulejac principalement. Le contexte social et économique de 1994 à ce jour à bien évolué et même si la société d’aujourd’hui est qualifiée comme étant « développée » le chômage, la précarité, la désaffiliation, l’exclusion, la désinsertion ce sont fortement installés. Les personnes en situation de précarité ne cessent d’augmenter et les plus riches toujours plus riches. Le phénomène de désinsertion social ne cesse de croitre, dans toutes les sociétés hypermodernes. Grace à ces deux écrivains, l’ouvrage initial a pu être réactualisé tout en gardant le même esprit d’écrit.

  1. L'EXCLUSION SOCIALE

Chapitre 1 : Le Manager et le précaire

Ce récit commence par l’histoire de deux hommes. Robert 49 ans, c’est retrouvé garçon de café, alors qu’il était patron d’un bar pendant 20 ans de sa vie. Suite à des problèmes financiers il a fini par tout perdre. Il est maintenant RMIste. Ce dernier est comparé à Bernard Tapie, parti d’une famille ouvrière, grandissant dans une cité de banlieue, qui est maintenant un milliardaire. Ce personnage est l’exemple parfait de la « success story » selon l’auteur de ce livre.

Pour continuer, l’auteur nous fait par d’un film réalisé par le fils d’un ouvrier d’une usine aux Etats-Unis. Ce film raconte l’histoire, le cauchemar vécu par la classe ouvrière quand le président de cette usine, Roger Smith, a décidé de délocaliser cette dernière en raison de la concurrence mondiale. Ce fut un problème majeur pour la ville de Flint (ou se situe le siège de l’entreprise) qui s’est construite autour de l’activité de cette dernière. Cet exemple a été pris pour montrer ce qui se passe de nos jours dans  de nombreux pays développés, sur la classe ouvrière à cause de la modernisation de ces pays.

Chapitre 2 : De l'excellence à l'exclusion 

Cherchant à comparer excellence et exclusion c’est par cette citation « Un gagnant, ça produit également des perdants » écrite par A. Jacquard, que commence le deuxième chapitre de ce livre. Dans la société dite « postmoderne » la logique de performance est la logique managériale. De ce fait les « winners » est le nom donné aux personnes qui réussissent à entrer dans cette logique. Les « loosers » sont ceux qui y échouent. Cette logique ne touche pas seulement les citoyens, les villes aussi doivent se plier à cette logique pour assurer leur développement. Les maires aussi sont touchés par cette logique. Ils doivent gérer leur municipalité comme un patron doit gérer son entreprise.

L’auteur bascule ensuite sur le sujet des émeutes. Il explique que ces derniers sont les signes de cet écart, et qu’elles représentent aussi un désir de reconnaissance. Elles sont synonymes d’accumulation de malaises individuels. Chacun doit faire preuve de son utilité, de ces compétences, pour continuer d’exister socialement.

L’auteur explique aussi que cette société managériale rencontre de nombreux contresens. Effectivement c'est un système très performant, mais très coûteux, un système qui produit de plus en plus de richesses, mais aussi de plus en plus de pauvreté. La recherche permanente de productivité entraîne beaucoup de sous-traitance et le rejet des emplois et des travailleurs qui ne sont pas assez productifs.

Chapitre 3 : Intégration et exclusion

Ici, l’auteur dresse le « profil » des exclus d’aujourd’hui. Les victimes de l'exclusion sont actuellement aussi bien des personnes qui étaient autrefois intégrés, que des personnes qui ne parviennent pas à entrer dans le monde du travail.

Pour les auteurs, l'intégration se fait de nos jours sur trois plans distincts :

  • Plan économique : caractérisé par le niveau de ressources et la situation de l'emploi.
  • Plan des liens sociaux horizontaux : (famille, voisins, amis…) et verticaux (institutions).
  • Plan symbolique : Mesurant l'utilité des individus. Cette dernière dimension fait référence au système de normes et aux représentations collectives.

Il existe plusieurs formes d’exclusions. L’une des principales est la pauvreté. On constate aussi que chômage et pauvreté sont étroitement liés. Ce qui définit la situation du chômeur c'est l'absence d'insertion dans le monde du travail et le maintien temporaire des ressources. Le chômage a d'abord été considéré comme un fait subit (XIXe siècle), puis comme une anomalie dans les années de plein emploi. Il apparaît aujourd'hui comme une situation normale dans les milieux défavorisés.

La pauvreté se caractérise aussi par une insertion économique faible et une stigmatisation sociale de certaines catégories sociales. Par contre, l’auteur souligne que ces derniers face à la nécessité de survie, parviennent à maintenir un lien social à la dimension locale en créant naturellement des intégrations internes produisant des normes et des contre-valeurs (exemple : « la débrouille » qui est un moyen de survie sociale).

Vient ensuite le sujet des immigrés (ou minorités d'origine étrangère). Ces derniers en plus de subir des discriminations, et malgré leurs participations actives à la production et à la consommation nationale,  se retrouvent exclus de « l’image » de la société. Ici encore, l’auteur souligne un contresens : souvent les immigrés représentent les catégories sociales les moins favorisées et souvent ce ne sont pas eux qui se trouvent en situation de grande désinsertion (car très souvent insérés dans des réseaux familiaux et communautaires). Autre contresens : le fait est que ces derniers sont le plus souvent méprisés de la part de la société française, cela n’affecte pas leurs identités profondes. En revanche pour leurs enfants nés (donc socialisés) en France leurs références acquises sont celles de l'école, des médias, de leur cadre de vie… ils n’ont donc pas de projet de vie assez fort pour accepter les travaux pénibles qu’aurai accepté leurs parents.

Chapitre 4 : La production sociale de la désinsertion

Le phénomène de désinsertion correspond à un processus qui entraine certains individus anciennement intégrés à se retrouver dans une situation de « décrochage », d’isolement, d’exclusion extrême. Il existe différents aspects qui peuvent amener à rencontrer ce phénomène :

  • Une crise du monde du travail avec les nouvelles technologies, la recherche de la rentabilité et de la productivité, l'automatisation…  
  • Les liens sociaux qui se fragilisent.
  • La déconstruction des normes et des identités avec l’individu qui n’arrive plus à se valorisé, et à s’identifié (primordial pour être reconnu socialement).

L’auteur nous fait aussi par de l’Etat providence. Ce dernier étant une conception de l'État où celui-ci étend son champ d'intervention (et de régulation) dans les domaines économiques et sociaux. C’est un ensemble de mesures ayant pour but de redistribuer les richesses et de prendre en charge différents risques sociaux comme la maladie, l'indigence, la vieillesse, l'emploi, la famille... Il est fondé sur la solidarité entre les différentes classes sociales et la recherche de la justice sociale.

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