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Extrait de l'oeuvre Crescendo de Buzzati

Fiche de lecture : Extrait de l'oeuvre Crescendo de Buzzati. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  26 Janvier 2015  •  Fiche de lecture  •  738 Mots (3 Pages)  •  2 778 Vues

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CRESCENDO

Début de la nouvelle

MADEMOISELLE ANNIE MOTLERI entendit frapper à la porte et alla ouvrir. C'était son vieil ami, maître Alberto Fassi, le notaire. Elle remarqua que son pardessus était tout mouillé, signe que dehors il pleuvait. ElIe dit :

« Ah! quel plaisir, cher maître Fassi. Entrez, je vous prie.» Il entra en souriant et lui tendit la main.

Mlle Motleri entendit des coups à la porte. Elle eut un tressaillement et alla ouvrir. C'était maître Fassi, le notaire, son vieil ami, et il portait un pardessus noir d'où la pluie s'égouttait encore. Elle lui dit en souriant : « Ah! quel plaisir, cher maître Fassi, entrez, je vous prie. » Fassi entra à pas lourds et lui tendit la main.

MIle Annie eut un sursaut quand elle entendit que quelqu'un frappait à la porte. Elle bondit du petit fauteuil où elle était en train de broder et courut ouvrir. Elle vit le vieux notaire Fassi, ami de la famille, qui depuis plusieurs mois n'avait pas donné signe de vie. Il semblait alourdi et bien plus corpulent que dans son souvenir. D'autant plus qu'il portait un imperméable noir trop large, qui tombait en gros plis, brillant de pluie, ruisselant de pluie. Annie s’efforça de sourire et dit : « Ah ! quelle belle surprise, cher maître Fassi. » Sur quoi l'homme entra d'un pas pesant et pour lui dire bonjour lui tendit sa main massive.

Désormais fanée, Mlle Motleri qui brodait dans le salon éclairé par la lumière livide d’une fin d’après-midi pluvieuse, était en train de rajuster une mèche de cheveux gris qui avaient glissé sur son front, quand elle entendit des coups violents à la porte. Elle eut une violente secousse nerveuse dans son fauteuil, elle se leva brusquement et se précipita pour ouvrir la porte. Elle se trouva nez à nez avec un homme massif qui portait un imperméable de caoutchouc noir, à écailles, dur et visqueux, d’où l’eau tombait en cascades. Sur le moment, elle crut reconnaître le vieux notaire Fassi, l’ami des anciens temps, et forçant un sourire sur ses lèvres elle dit : « Oh ! quelle belle surprise. Mais entrez, je vous en prie, venez. » Sur quoi le visiteur avança dans l’antichambre avec un fracas de pas comme s’il avait été un géant et pour lui dire bonjour il lui tendit sa grosse main musclée.

Dans la torpeur postméridienne de son chez-elle, les coups répétés à la porte secouèrent violemment MIle Motleri, qui était plongée dans une broderie savante. Malgré elle, elle fit un bond dans son fauteuil, laissa échapper la nappe qu'elle brodait, qui s'affaissa sur le sol tandis qu'anxieusement elle se hâtait vers la porte. Quand elle eut ouvert, elle se trouva nez à nez avec une silhouette noire, massive et brillante, qui la regardait fixement. Sur quoi elle dit : « Mais vous... mais vous… » Et recula, tandis que le visiteur entrait dans la petite antichambre, et ses pas pesants résonnaient d'une manière incompréhensible dans le grand immeuble.

Elle fut très rapide, Annie Motleri, à atteindre la porte, des mèches désordonnées de cheveux gris lui pleuvant sur le front, au moment où se fit entendre l'écho des coups répétés de quelqu'un qui voulait

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