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Exposé sur l'Aventure Ambiguë de Cheikh Hamidou Kane

TD : Exposé sur l'Aventure Ambiguë de Cheikh Hamidou Kane. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  1 Décembre 2017  •  TD  •  1 951 Mots (8 Pages)  •  40 339 Vues

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INTRODUCTION

L’Aventure Ambiguë a été écrite par Cheikh Hamidou Kane, un écrivain Sénégalais d’origine Peul  né le 03 Avril 1928 à Matam. Ce roman est inscrit dans un contexte colonial qui est le témoignage du contexte socio politique tendu qui régnait entre l’occident et l’Afrique. Dans l’œuvre, le personnage principal qui n’est personne d’autre que Samba Diallo, est un héros au pays des Diallobé. Il aura le privilège d’être à l’école coranique et à l’école des Blancs. Il aura un parcours très remarquable. Alors, quel a été l’itinéraire initiatique de Samba Diallo ? Pour répondre à cette préoccupation, nous parlerons dans un premier temps de l’éducation coranique avant d’aborder dans un second plan l’éducation occidentale et enfin nous ferons la synthèse entre ces deux modes d’éducation.

  1. L’EDUCATION CORANIQUE
  1. La civilisation source

L’Islam est la civilisation source des Diallobé, comme le dit ce passage : « une des sources où s’abreuve l’homme diallobé » Page 2. Pour dire que les diallobé ont comme source de civilisation l’Islam.  Le Fouta-Tôro d’autrefois a également connu une multitude d’écoles coraniques célèbres, disséminées dans les grands centres traditionnels du pays. Les marabouts qui dirigeaient ces foyers de culture avaient la réputation d’être des sommités intellectuelles, et ils rivalisaient d’ardeur et de prouesses dans la noble mission qu’ils s’étaient assignée : « ouvrir à Dieu l’intelligence des fils de l’homme » (p. 15), et tout comme Thierno, être les guides des enfants du pays dans leur randonnée spirituelle.

  1. L’initiateur de Samba Diallo

L’initiateur de Samba Diallo est bien évidement Maitre Thierno. Malgré sa sévérité, Thierno représente le soutien et l’admiration continuelle de ce type d’identité, trouvé dans la dévotion. Il décrit Samba comme « un don de Dieu » et dit que personne n’« attendît Dieu d’une telle âme.» Thierno manifeste la religiosité lui-même, ce que l’on découvert pas seulement dans ces mots, mais aussi en consacrant le maximum de son temps « à l’étude, à la méditation, à la prière et à la formation des jeunes gens. » Jusqu’à la fin, le Maître vit sa foi, nonobstant les défis de la modernité et les changements de sa société. C’est un exemple qui fait appel à la conscience de Samba tout pendant sa vie – un appel pour rester dévoué à une vérité assuré. 

   

  1. Les disciples

Les enfants diallobé étaient intégralement musulmans donc tous des disciples, c’est à Dieu qu’ils dédiaient leur vie et leurs actions. Ils consacraient la majeure partie de leur vie à la prière, la méditation et à l’apprentissage du coran, soit à la quête de Dieu. Ils étaient très pieux et respectaient toutes les règles de la religion comme l’illustre la page 123. En plus de cela, à la fin de chaque cycle d’étude coranique chaque enfant doit réciter le coran devant son père et sa mère car le coran est le pilier de leur religion et sa parfaite maîtrise est indispensable.

  1. Les méthodes d’initiation

A première vue, on pourrait être tenté d’assimiler l’école coranique à une sorte de purgatoire et de considérer Thierno comme un véritable bourreau d’enfants. Il faut cependant comprendre les motivations de cet austère pédagogue. Thierno ne badine pas. Il s’est assigné une mission : apprendre au fils de l’homme la parole de Dieu. Cette parole, elle est « perfection », car ayant été effectivement dite par « l’Etre Parfait ». Interdiction est faite au fils de l’homme, cette « misérable moisissure de la terre », d’oblitérer cette parole prononcée véritablement par le « Maître du Monde » (p. 14).

 Cependant, la sévérité dont fait montre le vieillard à l’égard de Samba Diallo est à la mesure de l’affection, voire de l’admiration qu’il éprouve pour celui-ci. Le petit garçon souffre d’autant plus qu’il est considéré par le maître comme un « véritable don de Dieu » (p. 15).

Si l’Occident a presque partout interdit le châtiment corporel dans ses institutions éducatives, l’école africaine traditionnelle, qu’elle soit d’obédience musulmane ou animiste, n’a jamais cessé, quant à elle, d’utiliser ce moyen qui a fait ses preuves.

  1. Les objectifs de l’école coranique

L'école coranique est pour les Diallob, un centre de formation des jeunes. Cette école a comme objectif d'aider l'individu à devenir un être social et à s'intégrer, chemin faisant, au sein de la collectivité. « Au foyer, dit Thierno, ce que nous apprenons aux enfants, c'est Dieu. Ce qu'ils oublient c'est eux-mêmes. » Par son contenu et le but recherché, l'école coranique se sépare de l'école nouvelle.

Le maître sait que son peuple se trouve à un tournant de son histoire. En demandant à prendre en charge Samba Diallo, pour ses études coraniques, il ambitionne d’en faire « le chef-d’œuvre de sa longue carrière » (p. 33). Il reconnaît lui-même que sa mission ne sera ni agréable ni facile. Préserver les valeurs susceptibles de façonner un citoyen diallobé « docte et démocrate, aguerri et lucide » (p. 34), un homme toujours proche de Dieu : voilà en peu de mots l’idéal que s’est tracé le vieillard. C’est en quelque sorte un défi aussi que cet homme lance aux étrangers venus d’Occident, dans le dessein d’imposer aux Diallobé, aux peuples noirs, ce nouveau type de cheval de Troie introduit au sein de la société africaine : l’école française. Thierno voudrait œuvrer à l’émergence d’un nouveau Diallobé, plus fort, plus apte intellectuellement et moralement à s’opposer à ces nouveaux arrivants. C’est le même adversaire que le maître et la sœur du chef, en l’occurrence la Grande Royale, combattent ; tous deux visent les mêmes objectifs, mais les manières, les méthodes diffèrent. Il n’est donc pas étonnant de les voir s’opposer aussi rageusement sur la question scolaire.

  1. L’EDUCATION OCCIDENTALE
  1. La civilisation source  

En face de l'univers des Diallobé où l'homme se croit surveillé par Dieu et où Dieu a pourtant cessé de se manifester, se trouve comme contrepartie qui lui dévoile son insuffisance, l'univers du colonisateur bâti sur des valeurs opposées (PAGE 113). Comparé au premier, c'est un univers providentiel bien que la quasi-totalité des personnages qui le peuplent ne croient pas en Dieu. Cependant, ils vivent, selon Samba Diallo, sous le regard d'un Dieu agissant qui les aide (malgré leur révolte) à mener à bien leurs affaires. Cependant, l’éducation occidentale vient de la Grèce Antique.

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