Exposé initiation aux valeurs traditionnelles dans Sous l'orage de Seydou Badian

Initiation aux valeurs traditionnelles

Dans «Sous l’orage de Seydou Badjan»

Introduction

Depuis le contact de l’Afrique avec l’Occident, l’Africain reçoit deux formes d’éducation : l’éducation selon la culture et la tradition africaines et l’éducation européenne.

« Sous l’orage » est ce que l’on pourrait appeler un roman de mœurs sociales dont le thème général est le conflit des générations. Voilà donc l’orage qui fait confronter le passé, la tradition, les anciens avec l’avenir, la nouveauté, la jeunesse. Mais cet orage qui peut se faire dévastateur dans beaucoup de cultures, dont occidentale, est maîtrisé, dans le roman de Seydou Badian, par la sagesse africaine.

La tradition (Sous l’orage)

La tradition désigne la transmission continue d'un contenu culturel à travers l'histoire depuis un événement fondateur ou un passé immémorial. Cet héritage immatériel peut constituer le vecteur d'identité d'une communauté humaine. Dans son sens absolu, la tradition est une mémoire et un projet, en un mot une conscience collective : le souvenir de ce qui a été, avec le devoir de le transmettre et de l'enrichir. Cependant si Les cadets n’ont pas assisté aux délibérations sur le mariage de leur sœur probablement parce qu’on les avait jugés trop jeunes pour avoir voix au chapitre. Ce procédé qui tend à mettre la parole d’un homme mur au-devant de celle d’un jeune a toujours été l’un des empreintes de la tradition. Ainsi selon la tradition désobéir à ses parents est perçu comme un acte vilain mais profaner les croissances sacres. Pour autant ses paroles de Maman Téné ne nous prouve pas le contraire :

« Kany, ton père et ses frères se sont réunis. Ils ont décidé que tu épouses Famagan. Sache donc te conduire en conséquence ». Autrement dit, elle demande à sa fille une obéissance inconditionnelle, comme l’exige la tradition. De ce fait Seydou Badjan nous fait part de l’autorité de la tradition et le prestige des anciens qui se veut d’être respectés et honorés.                                                                                                                          

Modernisme et réalités traditionnelle (Sous l’orage)

Introduit en Afrique subsaharienne par le biais de la colonisation, le système occidental a d'abord été un véritable outil d'assimilation des enfants, des pratiques et des croyances africains. Cependant La tradition se présente comme le moteur dans la culture africaine.

Ainsi représentée par le père Benfa, la vieille génération veut pérenniser la tradition, en s’accrochant au respect de la parole des ancêtres. En revanche, la nouvelle génération symbolisée par Kany, veut le changement, en restructurant l’ordre social établi par les anciens. D’où le conflit entre ces deux groupes, dont le motif immédiat est le mariage forcé de Kany. Autour de cette alliance entre Kany et Samou se noue et se dénoue l’intrigue du roman de l’écrivain malien.

Ainsi naît, dans la famille Benfa, une division au sujet du mariage de Kany.

D’une part, les frères et sœurs de Kany donnent leur préférence au jeune Samou, leur congénère; de l’autre, le père Benfa et son fils aîné Sibiri soutiennent la cause de Famagan, et maman Téné, inquiète et fidèle à la culture ancestrale, demande à sa fille de se soumettre à la volonté de son père.

Seydou Badian, dans son ouvrage, n’a pas caché leurs émotions, leurs déceptions ou leurs sentiments. Il exploite ces manifestations de conflits de générations.

D’une part, il expose le comportement des vieux, lequel provoque la colère et le mécontentement des jeunes. D’autre part, il met en relief le manque de savoir-faire ou savoir-vivre que désapprouvent les conservateurs de la tradition pour les jeunes.

Le mariage (Sous l’orage)

Le mariage se présente comme une chose sacré dans toute tradition. Dans ce cas de mariage, Seydou Badjan nous montre le portrait d’un mariage dont le père (Benfa) est assourdi par son amour et  le bien-être envers sa fille d’où le besoin de la marier dans des conditions favorables. Ainsi la famille impose le mariage à un enfant mais aussi à une autre famille et bien sûr, ne respecte pas le consentement de leur enfant. Parfois les enfants ne veulent pas se marier avec la personne que leurs parents ont choisie, ce qui a pour conséquence des ruptures familiales. Ces mariages sont surtout destinés à certaines jeunes filles adolescentes partout dans le monde à cause des traditions et par intérêt économique. Cependant, Sous l’orage de Seydou badjan  en aborde : Benfa a décidé de marier sa fille Kany à Famagan, un riche marchand polygame de la ville. Seulement voilà, Kany n’est qu’une adolescente et elle a reçu de l’instruction. Elle ne veut pas abandonner ses études et n’a pas envie d’être mariée contre son gré et de cohabiter avec plusieurs autres épouses.

Pire, elle aime Samou, un jeune homme de son âge. Le clash est inévitable entre Kany qui est soutenue par son jeune frère, lui aussi instruit, Birama et Benfa, leur père, qui a Sibiri son aîné de son côté. Mama Tènè, la mère de Kany se retrouve entre deux feux, sans pouvoir faire grand-chose.

Enfin ayant conclu le mariage de Kany à, l’insu de celle-ci, le, père Benfa charge la mère de faire part de sa décision à sa fille et demande à son fils aîné d’en faire autant aux cadets qui n’ont pas assisté aux délibérations des anciens.

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