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Explication D'un Texte de Mallarmé

Note de Recherches : Explication D'un Texte de Mallarmé. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Mars 2013  •  1 933 Mots (8 Pages)  •  1 351 Vues

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Mallarmé (1842-1898) est un poète du XIXème siècle. Les recueils qu’il publie portent encore la marque de l’influence Baudelairienne, que ce soit dans le choix des formes fixes et de l’alexandrin, ou même plus évidemment dans les motifs élus par le poète. « Don du poème » a été écrit en 1865 et est issu du recueil Vers et prose. C'est un poème composé d'une seule strophe de 14 alexandrins avec des rimes suivies. Dans ce poème, Mallarmé suggère l’indicible par la musicalité et le pouvoir du langage. Les symboles révèlent les vérités cachées par les apparences. Ce poème nous est présenté comme un enfant dont le père n’est autre que le poète lui-même, il s’agit alors d’une métaphore de l’enfantement.

v.1 Mallarmé désigne le poème par le mot « enfant » cela nous montre bien que le poème est considéré comme quelque chose de fragile et délicat. Le possessif « t’ » semble désigner la mère ou bien la femme à laquelle le poète fait appel afin qu’elle lui vienne en aide. « Nuit d’Idumée » fait référence au pays d'Édom et la nuit d'Idumée représente la nuit blanche de Mallarmé et aussi les efforts surhumains nécessaires à la création artistique. On comprend donc qu’il lui faut tout sacrifier et notamment son sommeil pour réaliser son poème.

v.2 Vers 2 « Noire, à l’aile saignante et pâle, déplumée » désigne l’aurore et le jour qui commence à se lever après l’insomnie du poète qui a crée le poème. L'aurore est qualifiée par le « noire » on distingue donc une antithèse noire/aurore. Mallarmé décrit le poème qui vient de « naitre » comme un oiseau qui semble être blessé. C’est grâce au jour que le poète peut voir son œuvre « déplumée », « saignante », « pâle ». L’aurore dévoile sa création mais au moment même où le poète la distingue mieux un sentiment de dégout l’envahit, il est déçu de son travail effectué.

v.3 Toutefois avant que l’aurore ne pénètre dans la pièce on ressent un sentiment de chaleur voir de douceur, un lieu agréable où le plaisir des sens se fait ressentir notamment avec « aromates et d’or ». Le poème auquel était entrain de donner naissance Mallarmé était plaisant, et encore agréable.

v.4 Mais au vers suivant la nuit qui cachait la réalité et l’œuvre du poète laisse place à l’aurore et à la déception du poète qui discerne mieux « l’enfant ». L’interjection « Hélas » placé à la césure et entre une virgule et un point d’exclamation insiste sur le regret du poète lorsqu’il voit le jour se lever.

v.5 L’aurore efface la douceur et la chaleur de la nuit avec violence et une rapidité exprimée notamment par le passé simple « se jeta » qui montre bien que le jour s’impose à la nuit et que le poète est complètement passif face à l’aurore naissante.

v.6 Le poème est le résultat d’un travail nocturne pour Mallarmé et prend alors une véritable connotation religieuse. Il est perçu comme une « relique » mais qui devient en faite une déception puisqu’elle n’est pas à la hauteur de ses attentes. Elle est imparfaite et non achevée.

v.7 L’image du « père » du poème apparaît enfin, on comprend donc le lien symbolique entre « l’enfant de l’incipit » et ce père-créateur. Ce « Sourire ennemi » que fait le poète, est un oxymore qui exprime bien le sentiment de confusion et de trouble qu’il ressent, mais qui se mêle aussi à la tendresse qu’il peut ressentir envers ce « nouveau-né » qui provient de lui.

v.8 Cette « solitude bleue et stérile » peut désigner la muse créée dans la solitude, dans la pureté (bleue) mais est stérile : il n’a crée qu’un enfant sans vie → Personnification de la solitude.

v.9 Le poète désespéré implore sa femme pour qu’elle lui vienne en aide, cela est visible par le « Ô la berceuse ». Il s’agit la d’une véritable supplication de la part du poète qui se sent désemparé face à sa création qu’il trouve imparfaite. La femme du poète rappelle la douceur et l’intimité, elle va pouvoir protéger ce nouveau-né innocent et fragile.

v.10 Cependant l’arrivée de ce poème ne semble pas aussi chaleureux, ceci est marqué par les adjectifs péjoratifs comme « pieds froids », « doigts fanée » qui remettent en doute la consolation.

Ce poème est représentatif de Mallarmé et de son exigence de perfection et de pureté avec un travail de forme très travaillée (métaphore filée). Le poème nous montre la déception du poète pour sa création et l'attente du jugement extérieur. Sa femme, symbole de pureté, est source de réconfort. L'idée de paternité, réelle autant que fictive, a profondément marqué l'œuvre de Mallarmé. On retrouve dans ce poème la difficulté pour le poète de créer et d’être satisfait par le résultat final, mais aussi

Biographie de Stéphane Mallarmé

Étienne Mallarmé, dit Stéphane Mallarmé, né à Paris le 18 mars 1842 et mort à Valvins (commune de Vulaines-sur-Seine, Seine-et-Marne) le 9 septembre 1898, est un poète français.

Auteur d’une œuvre poétique ambitieuse et difficile, Stéphane Mallarmé a été l’initiateur, dans la seconde moitié du XIXe siècle, d’un renouveau de la poésie dont l’influence se mesure encore aujourd’hui auprès de poètes contemporains comme Yves Bonnefoy.

Il perd sa mère en 1847 et est confié à ses grands-parents. Mis en pension dès 1852, il se montre un élève médiocre, et se fait renvoyer en 1855. Pensionnaire au lycée de Sens, il est marqué par le décès de sa sœur Maria en 1857. À cette même époque, il compose ses premiers poèmes d’adolescence, recueillis dans « Entre deux murs », textes encore fortement inspirés par Victor Hugo, Théodore de Banville ou encore Théophile Gautier. La découverte

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