Etude de la scène Horace et Camille

On peut lire dès le début de la scène, une opposition entre les différents sentiments des deux personnages, Horace et Camille. En effet, celle-ci est peinée et est surtout remplit de colère, après que son frère est tué son amant pour l'amour d'une simple patrie. Sa colère est dirigée vers son frère et Rome même, une des causes de son malheur. On le voit très clairement dans le vers 10: « Rome enfin que je hais parce qu'elle t'honore », une antithèse est très clairement percevable entre le verbe haïr au sens très négatif, et le verbe honorer qui est, lui au contraire,au sens beaucoup plus positif. Horace, lui, ne porte pas attention aux sentiments de sa chère sœur, il est beaucoup plus attaché à Rome, sa patrie. Il rappelle même à sa sœur quelles sont ses origines : « Et préfere du moins au souvenir d'un homme/Ce que doit ta naissance aux interets de Rome. » Vers 5 et 6.

Camille, pour l'amour qu'elle porte à son amant disparu, décide même de menacer son frère et sa chère patrie dans un discours poignant et violent. Dans les vers 21 à 24 «  Fasse pleuvoir sur elle un déluge de feux ! (…) Voir le dernier Romain à son dernier soupir. », on comprend très clairement et d'une façon très explicite qu'elle souhaite que tout les romains meurent. Rétorquant même dans ses lignes : «  Tes lauriers en poudre » vers 23, qu'elle souhaite voir son frère mourir lui aussi, elle utilise une métaphore pour expliquer cela à son frère. Le laurier représente le pouvoir d'un empire, elle veut donc voir le pouvoir brûler pour son plus grand bonheur. Ce bonheur qu'elle explique en utilisant une forme d'oxymore et d'hyperbole dans le vers 25 «  Mourir de plaisir », qui est donc reliée à la vue de la mort de Rome. Elle utilise même de nombreuses images d'horreurs tels que dans le vers 18 : «  Et de ses propres mains déchire ses entrailles », on voit là aussi très clairement une personnification de Rome s'arrachant les entrailles.

Camille durant son discours violent et poignant, commence même à montrer une certaine folie devenant même très expressive. Son envie de vangeance s'éxagere allant même jusqu'à penser que le monde entier allait venir détruire Rome comme on peut le lire : «  Toutes ses veines »;  « Toute l'Italie » ; « cent peuples », une gradation hyperbolique est donc utilisé pour montrer que cela englobe le monde entier. La destruction de Rome, elle est évoquée par des images hyperboliques comme dans le vers 20 « Fasse pleuvoir déluge de feux » ou encore dans le vers 22 «  maison en cendres » laissant alors Horace sur ces images violentes voire chaotique.

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