Etude de cas: Le mal du siècle (romantisme).

Proposition de corrigé TICE : Définir le mal du siècle – comparer un extrait des Confessions d’un enfant du siècle et deux tableaux.

1. Comparer la biographie de Napoléon 1er et le texte de Musset.

 Quels éléments de la biographie de Napoléon 1er retrouve-t-on dans le texte de Musset ?

Musset retrace une partie de la biographie de Napoléon 1er ; il est fidèle à la réalité dépeinte par l’encyclopédie Wikipédia. Il fait d’abord allusion aux conquêtes napoléoniennes, qui ont conduit l’armée française à « Moscou » et en Égypte, jusqu’aux « Pyramides ». Par ailleurs, on retrouve dans La Confession d’enfant du siècle une allusion aux conquêtes européennes de Napoléon (« par chaque barrière de ces villes, on allait à une capitale d'Europe » mentionnées par l’encyclopédie, qui énumère les villes conquises par l’empereur : Rome, Hambourg, Barcelone, Amsterdam. Enfin, l’auteur romantique évoque avec précision le sacre de Napoléon 1er, en mentionnant le fait que cet événement se déroule dans une forêt (la forêt de Fontainebleau, précise la biographie) et le fait que le futur empereur a l’audace de se couronner lui-même au lieu de laisser agir le pape : à propos du diadème, Musset écrit que « Napoléon le lui avait pris des mains ».

 Par quels procédés Musset idéalise-t-il Napoléon ?

Napoléon est présenté avec une métonymie doublé d’une hyperbole et d’une métaphore : « un sang brûlant qui avait inondé la terre ». L’empereur est comparé dans le texte à « un vent terrible qui fait frissonner tous les arbres » ; il est enfin rendu terrible par la représentation saisissante des rois européens détrônés : « portant leur main à leur tête, ils n'y avaient trouvé que leurs cheveux hérissés de terreur ».

1. Comparer le tableau de David et le texte de Musset

En quoi peut-on dire que David idéalise Bonaparte ? Quels procédés emploie-t-il pour cela ?

David idéalise Bonaparte en modifiant la réalité : la mule devient un cheval, et la redingote grise, un habit d’apparat flamboyant.

Plusieurs procédés transforment le commandant en véritable héros. D’abord, le tableau est de grandes dimensions (2,59 m par 2,21 m), ce qui rend la figure du cavalier saisissante. Ensuite, Bonaparte semble seul, car les soldats sont presque invisibles, au second plan : il est d’autant plus héroïque. Puis, le cheval se cabre, ce qui contraste avec la pose sereine du cavalier, qui apparaît impavide. Enfin, le ciel gris suggérant l’approche d’un orage et les rochers qui constituent le décor dramatisent la scène. Ces procédés confèrent une tonalité épique à ce tableau.

À quelles images le présent est-il associé dans le texte de Musset ? Ces images sont-elles des comparaisons, des métaphores, ou des allégories ?

Le présent est d’abord évoqué à travers une comparaison qui l’assimile à un paysage maritime : « quelque chose de semblable à l'Océan qui sépare le vieux continent de la jeune Amérique, je ne sais quoi de vague et de flottant, une mer houleuse et pleine de naufrages, traversée de temps en temps par quelque blanche voile lointaine ou par quelque navire soufflant une lourde vapeur; le siècle présent ». Le présent apparaît donc comme un océan dangereux et vide, et donc comme particulièrement angoissant, sauf quand y passent une « blanche voile », synonyme d’espoir, en raison de la connotation positive associée à la blancheur, ou « quelque navire soufflant une lourde vapeur », signe de modernité. Il est ensuite représenté sous la forme d’une allégorie terrifiante : un « spectre moitié momie et moitié fœtus », ce qui transforme le présent en un entre-deux lié à la peur, à la mort et au désespoir.

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