Ecrit D'invention

En 2017, un élément chimique fut introduit dans les aliments des animaux d'élevage, pour accélérer leurs croissances et ainsi améliorer la productivité de l’élevage industriel. Durant les 2 années qui suivirent la production de viande fut octupler, et ainsi la famine disparue . Malheureusement ce produit augmentait au fur et à mesure l'intelligence des bêtes d'élevage, au point qu'en 2020 elles réussirent à comprendre le langage humain. Par peur les humains essayèrent de toutes les tuer. Mais c'est là que tout pris une tournure inattendue, les animaux comprirent leurs situations et se révoltèrent contre les humains. À cause de leur nombre en à peine 5 ans la planète était déjà aux pattes des animaux. Leur évolution fut tellement accélérée qu'elles marchaient toutes sur deux pattes, et les petits animaux eux grandirent au point d’être aussi grands que les Hommes.

Le monde changea complètement, la plupart des villes ont été modifiées par les animaux. Les Hommes survivants ont été réduits en l'esclavage. Et je suis le dernier humain de la dernière poche de résistance envers l'Empire Animal, mes compatriotes furent tous tués à l'exception de moi. Après avoir assisté à ce spectacle macabre je fus emmené devant un étrange assemblé composé d'une dizaine d'animaux ; lapins, cochons, Poulets et au centre trônait un taureau noir dont il manquait un œil, il était le chef de tous les animaux civilisés. Il s'avança jusqu'à moi m'adressant une sorte de rire moqueur, arrivé à quelque centimètre de moi il me dit « Alors, petit primate, le petit spectacle était à ton goût . ». Ses paroles ont été soutenus par de nombreux rires de l'assemblée. La rage que me procurèrent ses paroles fut tel que j’essayai d'enlever mes entraves. Mais on me roua de coups pour m'enlever toute envie de rébellion.

Tout en essayant de me remettre de ce choc je bredouillai « Pourquoi ? Pourquoi nous faire ça ? ». Mes paroles créaient un brouhaha rempli d'injure, de parole de haine qui a été stoppé lorsque le taureau leva la main.

Il reprit avec une pointe d’énervement mal dissimulé « Ton ignorance est sans limite humaine, qu'avons-nous subis durant plusieurs millénaires, nous étions esclaves de l'humanité, nous étions élevés pour être vendus, tués, puis revendus en morceaux pour être mangés. ».

« Il y a quelques années vous n'aviez pas le même taux de conscience que nous » lui répondis-je,

« La vanité humaine est-elle aussi sans limite ? Et ça excuse les nombreuses souffrances que vous nous infligez . De la barbarie que vous faisiez preuve ?» me rétorqua-t-il,

« De quelle souffrance parlez-vous ? » lui dis-je,

« Est-ce de l'imbécillité ou vraiment de l'ignorance ? En tous cas, je vais vous éclairer la-dessus sans omettre le moindre détail sordide. Par l'ignorance et la stupidité que vous dégagez vous ne saviez même pas comment cette viande arrivait dans votre assiette. Pour mes frères Porcs comme beaucoup d'autres, ils étaient entassés les uns sur les autres dans des hangars où ils étaient gavés et drogués aux antibiotiques, au point d'en devenir fou et de s'entre dévorer. Puis lorsqu'ils étaient assez gros ils étaient accrochés à des crochets pour être égorgés pour ainsi se vider lentement de leur sang, pour enfin être plongés dans de l'eau bouillante, la plupart étaient encore vivants même après avoir été égorgés. Mes frères Bovins ont subi quasiment le même sort que mes frères Porcs, sauf que certains ne survivaient même pas au trajet à cause des conditions misérables dans lesquels ils étaient, mais ceux mort en chemin étaient chanceux car on égorgeait les survivants où ils agonisaient dans leur sang et dans celui de leurs semblables durant des dizaines de minutes. Et c’était le même calvaire pour mes frères Moutons, Chevaux, Agneaux et Lapins . Et ce sont mes frères Poulet et Poule qui ont subi le sort le plus affreux, votre surconsommation de mes frères Volailles vous ont fait en massacrer plus de 450 millions chaque année. Mes sœurs Poules vivaient dans des hangars de ponte en surnombre dans ce que vous appeliez des cages de « batterie », l'espace était si restreints qu'elles ne pouvaient déplier leurs ailes, perdaient leurs plumes à force de se frotter aux barreaux, ne voyaient jamais la lumière du jour, marchaient sur les cadavres de leurs semblables qui n'avaient pas survécu à ces conditions, et où ont leurs coupaient le bec à vif pour éviter qu'elles s’entre-tuent à cause de la folie que procurait ce traumatisme quotidien. Et enfin mes frères Poulets étaient dans des hangars constamment allumés pour les pousser à la consommation excessive, vous les avez génétiquement modifié pour qu'ils soient cinq fois plus gros qu'a l'origine. Mais ce surpoids contre nature on fait que leurs poumons, leurs cœurs, leur os ne pouvaient pas supporter leur poids les obligeants à patauger entre les cadavres de leurs congénères et leurs propres excréments. Alors humain comment peux-tu justifier une telle torture ? » me hurla-t-il sur la fin.
« Ses atrocités ne sont pas justifiables, mais beaucoup n'étaient pas aux courants de ces atrocités et certaines même luttaient contre de telles conditions. » lui rétorquai-je.
« Pourquoi feigniez-vous l'ignorance vous étiez quasiment tous conscients que ce genre de massacre existait, une partie bruyante de votre population luttait conte ceci avec un certain acharnement louable je dois l'avouer, nous les avons même accueillis dans nos rangs. Mais la question est combien sont-t-ils, un ou deux pourcents de votre population mondiale, un trop faible nombre pour pouvoir excuser l’espèce humaine. » me renvoya-t-il. 

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