Dissertation sur le théâtre

Dissertation sur la question de l’Homme

La société a l’habitude de séparer la littérature et la philosophie, comme si les deux thèmes faisaient partie de deux réalités parallèles. Le fait que la majorité oublie, c’est celui que l’écrivain, le romancier, le poète, le prédicateur sont des Hommes, qui font partie de la même société que nous, avec les mêmes avantages et défauts que nous critiquons. Cela veut dire que l’auteur pourra aborder des notions de son quotidien et donner son avis. Les «belles histoires bien rédigés» sont dans sa majorité le produit d’une réflexion des idées et des différents points de vue de l’auteur, sur un sujet précis.

Mais ce qu’intéresse à ce thème c’est ce fait de lorsque l'on aborde des notions abstraites ou morales, quelles stratégies littéraires semblent les plus efficaces pour emporter l'adhésion du lecteur? Pour répondre á cette question nous nous baserons sur les genres qui font partie de l’argumentation directe, dans une première partie, et après dans une deuxième partie, les genres de l’argumentation indirecte.

L’argumentation directe consiste dans l’effet explicite de transmission d’idées, dont celles peuvent être du propre auteur.

Montesquieu utilise l’argumentation directe dans son œuvre, De l’Esprit des lois publié en 1748. Comme exemple, un prendra le passage «De l’esclavage des nègres» (XV, 5). Montesquieu ouvre son argumentation en laissant claire qu’il ira en ce moment donner son avis «Si j’avais à soutenir le droit que nous avons eu de rendre les nègres esclaves, voici ce que je dirais:». Le lecteur est prévenu par le lecteur que cella c’est son opinion, donc un sort d’intimité vers le lecteur, comme une confidente. Appart cette partie, le lecteur sera surpris du fait que le registre soit si nocif contre l’ethnie nègre du XVIIIe siècle. Un discours de méprise, que tout d’un coup démasque une opinion totalement opposé et contre celle dernièrement défendue, «De petits esprits exagèrent trop l’injustice que l’on fait aux Africains.». Comme l’expression anglo-saxonne dit, cet évènement est un plot twist, un rebondissement de tout esprit défendu dans l’argumentation, cela oblige le lecteur à comprendre profondément le texte, car une opinion ne doit pas convaincre, mais si obliger à réfléchir et tirer ses propres conclusions.

Condorcet utilise le même type d’argumentation mais cette fois de façon plus politique. Une opinion nue et crue.  Dans son œuvre Réflexions sur l’esclavage des nègres, publié sous pseudonyme à Neuchâtel, en Suisse en 1781, il critique aussi l’esclavage nègre, mais cette fois dénonçant le manque de droits de l’ethnie nègre. Le texte est organisé par des arguments complémentés par des exemples spécifiques, comme une sorte de preuves. Dans ce cas, cette lettre fait appelle à la raison et au bon sens du lecteur. On convainc le lecteur par des faits, pas par des mensonges, donc c’est au lecteur d’organiser son opinion personnelle.

Blaise Pascal, dans son œuvre Pensées, dont les fragments «Souverain bien» et «Divertissement» y font partie. Selon Blaise Pascal, Le souverain bien est un état d'esprit. Cette philosophie est celle qui décrit l'objectif final poursuivi par tout être humain. Initialement, c'est une leçon religieuse qui met en avant la vie en communion avec Dieu. Ainsi, tout le monde est en proie au divertissement, qui consiste à la recherche désespérée d’une consolation face à la difficulté d’être soi. Le divertissement renvoie aux activités humaines futiles et matérialistes pour échapper à notre condition. Le divertissement révèle le fait que l’homme éprouve des difficultés à vivre avec lui-même. Cette condition fuie, c’est précisément la mortalité et la contingence de l’existence. L’égocentrisme recherche constamment la diversion. Ces discours sont mutuellement une tentative de persuader directement le lecteur par des notions philosophiques abstraites.

L’argumentation directe semble être plus claire car elle va directement au point critiqué, mais est cela contestable? Est-ce que le fait de diriger le lecteur vers des arguments indirects, le message passé sera-t-il plus efficace?  

Voltaire, dans Candide, publié en 1759, utilise les aventures de Candide comme occasion d’encore faire une critique à la société colonialiste et esclavagiste du XVIIIe siècle. Il utilise le passage de l’esclave («Le nègre de Surinam»- chapitre XIX) pour suggérer encore une fois, son opinion. Une opinion caché dessous ce personnage. Il utilise le registre pathétique «il manquait à ce pauvre la main droite et la jambe gauche». Voltaire utilise ici la satire et la réalité choquante pour faire passer à travers de ce personnage, un sujet polémique. Le lecteur est concerné ici par un poids dans sa conscience, ce que lui fait réfléchir sur les conséquences de l’esclavage en Amérique.

...