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Dissertation: personnages protéiformes

Dissertation : Dissertation: personnages protéiformes. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  27 Janvier 2018  •  Dissertation  •  2 140 Mots (9 Pages)  •  657 Vues

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Sujet /

“Dans un entretien hebdomadaire, L’Express, rêve général (numéro du 27-09-2017 p. 80-83) le romancier Salman Rushdie, interrogé sur la nature de l’identité, réponds: “C’est un vaste problème, car tout le monde l’a à l’esprit en ce moment. Les politiques identitaires m'inquiètent. C’est comme si on nous encourageait à nous définir de la manière la plus étroite possible. Pour moi, on est beaucoup de choses à la fois. Mon idée du soi, c’est qu’il est très contradictoire et se métamorphose en permanence. Vous pouvez vous définir comme petit, chauve, comme le supporter d’un club de foot,comme l’enfant de vos parents ou le parent de vos enfants,l’ami de vos amis,le croyant, quelque soit votre religion, l’incroyant… Et tout est vrai. La manière dont on exprime son identité évolue aussi en fonction des situations. C’est très bien, car c’est exactement ça, être humain. Avec cette définition large de l’identité,on arrive à trouver des points commun avec d’autres points plus la vision de l’identité est restreinte,plus les terrains de conflit augmentent.Dans les romans, les personnages protéiformes sont justement les plus intéressants. La littérature le sait depuis longtemps. Il y a une citation célèbre du poète américain, Walt Whitman qui dit: “Est-ce que je me contredis? très bien donc, je me contredis.”

Vous commenterez et discuterez nécessairement ce propos en vous appuyant sur l’analyse comparée des oeuvres au programme à partir d’exemples précis et choisis avec soin. Vous composerez votre travail sous la forme d’un essai ou d’une dissertation en 3 ou 4 parties équilibré, sans compter l’introduction et la conclusion.

L’identité en termes qui ne sont pas métaphysiques dans le sens du “simper idem” est “qui ne change pas” . L’identité serait donc quelque chose qui ne change pas. Quand on pense à l’identité en premier lieu nous vient l’idée de la famille et de l’héritage laissé par celle-ci, néanmoins l’identité est nôtre et elle diffère de ce que nos ancêtres nous ont laissé à cause de la société dans laquelle nous vivons ainsi que les rapports sociaux que nous entretenons. Nous pouvions dire il y a quelques années de ça, que l’identité n’était pas seulement fixe par rapport aux rapports que nous entretenions avec l’autre mais aussi grâce à l’environnement dans lequel nous étions. Mais à l’heure actuelle ne pouvons nous pas voir l’identité comme une chose encore plus malléable, que nous pouvons modifié, métamorphosé pas seulement par le rapport de sociabilité mais bien par les réseaux sociaux qui se multiplient par centaines à notre époque. Nous pouvons, en remplissant un simple formulaire, choisir son nom,son prénom ou encore son sexe. Le “je” n’est plus seulement ce que je suis véritablement, il est une multitude de choses que je veux être, que je peux être grâce à une métamorphose que je fais subir à moi-même. La réalité n’est plus, cette métamorphose relève de la fiction, ma vie n’est plus véritable car je peux être qui je veux en passant par le biais de différents moyens qui me le permettront. L’identité est le juste milieu entre une existence éphémère qui s’arrêter lors de la mort et ce que l’on fait de notre propre “je”, ce que nous en faisons. Mon identité ne repose plus sur mon héritage familial que l’on peut retrouver notamment sur la fameuse carte d’identité, propre à chacun. Je peux devenir en l’espace d’une seule seconde, mon voisin, mon père, ma mère, mon frère derrière un écran en ne changeant pourtant aucun traits physiques. Il y a donc une contradiction dans la définition de l’identité, entre le fait “simper idem” et le constat que l’on fait en voyant notre identité changer en fonction des situations dans lesquelles nous nous trouvons. En littérature, le sujet est un personnage en constante évolution, celui-ci part de zéro pour atteindre un but précis en s’aidant d’autrui ou non, pour devenir finalement ce qu’il a décidé d’être, c’est donc une identité en mouvement, le sujet se déplace constamment pour arriver à son objectif premier qui était d’être ce qu’il souhaitait.

En quoi les oeuvres au programme nous dépeignent une pluralité identitaire des personnages ?

Les oeuvres au programme à première vue tendent à privilégier l’ identité fermée mais Kureishi dans Le Bouddha de banlieue montre que les personnages protéiformes sont plus intéressants et les mets en avant mais en réalité il n’est pas intéressé par soit d’une part l’identité moniste ou soit de l’autre par l’identité plurielle; mais plutôt par le débat qui anime chaque personnage entre le “moi” intérieur et le “moi” extérieur.

Dans Le bouddha de banlieue, le trajet identitaire du fils, Karim est plaqué à celui du père, Harron. C’est une fonction d’ordre fonctionnelle, l’adolescent prend son père pour référence. Dans ce livre, il y a un réel contact inter-culturel du fait de la nationalité double de sa famille, indo-pakistanaise. Il vit une vie ennuyeuse dans la banlieue londonienne, tout comme son père jusqu’au jour où celui-ci va décider de devenir professeur de yoga, sa vie va changer et celle de Karim aussi, celui-ci prenant exemple sur son père. C’est la tristesse du foyer initial qui introduit le manque et donc le besoin de changement. Au début du roman, l’ac-temps, Karim est indo-pakistanais mais il va poursuivre sa quête identitaires pour accéder à son “moi” intérieur. Cette identité qui reposait sur le père au début de sa vie, Karim décide de la modifier en se mouvant pour trouver sa propre identité. Cela dit, l’identité n’atteint jamais une phase platonique parfaite, il y a toujours un reliquat.

Dans le roman, La vie Nouvelle, Osman, lui se voit revêtir deux identité qui ne sont pas les siennes. Il est en quête d’un livre qui illumine sa vie et pourtant, lors d’un accident, il accepte une identité qui n’est pas la sienne et quand il arrive dans une ville où il doit aller à une rencontre organisé, il se voit accaparé d’une seconde identité, celle du fils du docteur Lefin. La quête de ce personnage, lui fait perdre le temps de sa vie ainsi que son véritable “moi” qu’il n’entretient pas. Ce personnage subit réellement la pression de ceux qui veulent lui coller une identité.

En ce qui concerne Un artiste du monde flottant, Ono est un personnage qui va devoir remonter dans les souvenirs de son passé, gérer les choses pour que sa fille puisse se marier. Ono

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