Dissertation La Vague, Todd Strasser

Pour commencer, le roman La Vague de Todd Strasser, comme pour Le discours de la servitude volontaire de la Boétie, est un ouvrage qui met en avant la notion de pouvoir puisqu’il est question d'autorité (ici l'autorité du professeur) mais aussi de manipulation et d'influence.

En effet, le pouvoir s'exerce grâce au consentement des gens qui se soumettent librement, parce qu'ils ont un intérêt personnel à le faire comme nous pouvons le constater dans le chapitre 6. Dans ce chapitre, les élèves de Ben Ross habituellement dissipés et en retard attendent patiemment que le cours commence. « Dans la salle, les cinq rangées de sept bureaux individuels étaient impeccables. À chaque bureau se tenait assis un lycéen bien droit, dans la position que Ben leur avait apprise la veille. Le silence régnait. » (p.52). Les élèves reproduisent une position abordées la veille pour lui montrer qu'ils sont aptes et qu'ils ont envie d'en savoir plus à propos de ce cours basé sur la discipline. Ensuite dans le chapitre 7, Laurie raconte à ses parents les cours d'histoire des deux derniers jours. «  C'était incroyable, rapporta Laurie. Tout le monde a fait le salut en répétant les slogans […] on le faisait malgré nous […] comme si on voulait que ça marche. » (p.60) Cette expérience créé une connexion, comme une énergie qui les lie tous, ce qui leur donne envie d'approfondir la chose. Puis dans le chapitre 9, on nous explique brièvement la propagation de la Vague dans le lycée et ce que les élèves en pensent. « ils appréci[ent] son côté démocratique, le fait qu'ils soient maintenant tous égaux », « une discipline renforcée leur [est] bénéfique. » (p.79) Laurie nous explique que les élèves apprécient le fait qu'il n'y ait pas de disparités et qu'il y ait un certain degrés d'encadrement. De plus, dans le chapitre 11 Robert déclare son ressenti à Monsieur Ross par rapport à la Vague. « Pour la première fois de ma vie, je sens que... en fait, plus personne ne se moque de moi, maintenant. J'ai l'impression d’appartenir à un truc spécial. » (p.97) Le pouvoir exercé par la Vague, a sur certaines personnes une influence qui leur est bénéfique, ce pouvoir leur apporte la sensation d'être important, plus qu'ils ne l'étaient avant de faire partie du mouvement. Pour finir, dans le chapitre 14 Laurie fait lire à Amy un article qui dénonce la Vague, et qu'elle compte publier dans le Grapevine. Mais elle ne le prends pas comme Laurie l'avait imaginé. «  grâce à la Vague, tout le monde est sur un pied d'égalité […] j'ai l'impression que je n'ai pas à te ressembler pour que les autres m'apprécient. » (p.114) En se soumettant au pouvoir qu'exerce la Vague les élèves ont l'impression d'être aimés à leur juste valeur sans avoir à imiter tel ou tel personne. Ils obéissent à ce mouvement car il leur donne confiance en eux et les fait se sentir bien dans leur peau, se sentir égal aux autres.

Puis, le pouvoir s'exerce aussi de façon sournoise, sans que l'on ait l’impression qu'il s'exerce vraiment, on agit aveuglement. Dans le chapitre 5 Ben Ross donne son premier cours basé sur la discipline. « Mets tes mains à plat sur tes hanches et force ta colonne à se redresser.

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