Dissertation L'île du docteur Moreau

Alcoolisme :

L’un des cycles qui peut être observé dans le début du roman à bord du second bateau emprunté par Prendick est l’hypocrisie de Montgomery qui dénonce l’ivrognerie du capitaine et de ne pas apporter attention aux sottises qu’il raconte dans cet état d’ébriété. L’une des raisons de cette justification est en autre, car le capitaine a un semblant d’idée de ce qui est effectué sur l’île en l’accusant de « briseur d’os » en faisant référence aux chirurgies effectuées par le docteur Moreau et Montgomery ne désire aucunement attirer des soupçons à ce temps. Maintenant, alors que Prendick découvre la vraie personnalité de Montgomery, qu’il n’est en réalité ni mieux que le capitaine, et qu’il est lui aussi un ivrogne au point où c’est partiellement ce qui l’amène à mordre la poussière. Pourtant, son comportement face à son addiction est de la culpabilité en tentant malgré ses nombreux échecs de pousser Prendick à faire de même en l’incitant à boire. Ce n’est qu’un cycle qui commence avec le capitaine, puis avec Montgomery. Il refuse catégoriquement, évitant ainsi le début du 3e cycle, car contrairement aux personnes précédente, Prendick accepte de faire face aux problèmes que l’île apporte à son retour à la civilisation.

Lien avec d’autres auteurs :

Si on ressort directement de l’histoire, en prenant en compte le contexte historique et scientifique de l’époque, il est possible d’observer que l’île est en réalité une caricature. La date de publication originale du livre est 1896, pour l’Angleterre, c’est directement dans sa seconde révolution industrielle où les avancées technologiques et scientifiques fusent. Peu auparavant, en 1859, la théorie révolutionnaire de Darwin, paru dans son livre intitulé « L’Origine des espèces » et des vagues de critique sont encore senties jusqu’à dans l’œuvre de H. G. Wells qui ne supportent pas les travaux du scientifique. Le Docteur Moreau incarne en réalité une version caricaturée de Charles Darwin, les deux scientifiques réalisant leurs travaux sur une île, l’île de Galápagos pour Darwin, et une île en Nouvelle-Calédonie pour Moreau. Leurs objectifs sont opposés, mais suivent la même direction, Darwin tente d’animaliser l’être humain en le reliant aux animaux avec un ancêtre et Moreau tente lui d’humaniser des animaux. Dans les deux cas, ils tentent de placer les animaux sur le même piédestal que les humains.

Allégorie :

En analysant de manière plus directe le roman, on peut visualiser l’île du Docteur Moreau comme une allégorie pour la société humaine. « La Loi » est créée par les créatures de Moreau, pour les créatures de Moreau, c’est ce qui les distingue d’être des animaux, car en l’enfreignant ils se retrouvent à retourner à leur état naturel. Si on prend une vue plus religieuse, « La loi » peut représenter alors les 10 commandements ou plus généralement la Bible, dans laquelle les deux font allusion à leur Dieu qui les a créés. Ils nous protègent du fait que nous sommes des animaux en nous permettant de prétendre que, parce que nous sommes une civilisation gouvernée par des règles, nous sommes quelque chose de totalement différent tandis que quiconque enfreint les règles ne se mérite pas d'être considéré comme un être humain à part entière et qu'il devrait être puni. Pour les animaux hybrides de l’île, la punition est d’aller à « la maison de souffrance » soit le laboratoire dans l’enclos dirigé par le Docteur Moreau, alors que pour les croyants ce serait plutôt l’Enfer, où dans les deux cas ils seront torturés. Et finalement, dans la société humaine, la personne efforçant la religion est un prêtre, évêque, le pape ou toute autorité religieuse, pour l’histoire, l’équivalent est la bête au poil argenté qui enseigne « La loi ».

...