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Dissertation: L'art Pour L'art Théophile Gautier

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Par   •  17 Mars 2013  •  1 372 Mots (6 Pages)  •  13 157 Vues

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La Beauté, notion abstraite, recouvre diverses significations et ne cesse d’évoluer suivant les époques et les individus. La délimitation entre ce qui peut être considéré comme beau ou non, la perception même du beau change d’une culture à l’autre, d’une personne à l’autre ou d’un penseur à l’autre.

Théophile Gautier, célèbre poète du dix-neuvième siècle, affirme dans la préface de Mademoiselle de Maupin : « Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. Tout ce qui est utile est laid ». A travers son œuvre, il nous expose le rapprochement intéressant entre la beauté et l’utilité d’une œuvre d’art. En effet, nombreuses sont les polémiques concernant l’utilité ou la fonction que devrait recouvrir l’art. L’art ne pourrait-il pas tout simplement exister pour exister sans quelconque utilité, juste pour le plaisir des yeux ou des oreilles ? Ou doit- il être l’instrument des hommes au service de nobles causes ? Nous verrons dans un premier temps, s’il est possible de considérer « l’art pour l’art » comme le dit Théophile Gautier, c’est-à-dire considérer l’art comme expression artistique et uniquement de la sorte sans aucune utilité. Puis, dans un deuxième temps, nous verrons le lien possible entre ce qui est beau et l’utilité.

« Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien. Tout ce qui est utile est laid (…) ». Le beau doit-il simplement être « beau » et ne servir à rien? Le beau permet une certaine satisfaction personnelle qui naît de nos sens. Il n’y a aucune utilité à contempler un beau tableau ou à écouter une belle musique. L’art est une concrétisation du beau donc prenons l’exemple de l’art. Il faut se demander quelle est la fonction première de l’art ? Le mot « art » nous vient du latin  « ars, artis » et signifie l’habileté, la connaissance technique, mais également le procédé technique… L’art est donc cette habilité à transformer la matière par diverses techniques. Son but premier est simplement d’être produit, de « naître » par la transformation des connaissances en matière. L’art est une expression artistique qui n’a aucune utilité ; elle est là, parce qu’une personne en a voulue ainsi et c’est à nous d’en juger la beauté ou non. L’art n’est donc pas un instrument et peut-on réellement parler d’art quand il s’agit de propagande, de figures imposées, pu de basses flatteries ?

Atteindre la beauté par l’art suppose une certaine impersonnalité, un détachement vis-à-vis des sentiments « car c'est l'expression de quelque besoin et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature ».

Il faut donc revenir à l’essence même de l’art qui est la création par le travail acharnée, par la précision, et non pas cette constante volonté de mettre en avant ses propres sentiments et idéaux. Ainsi, les Parnassiens prônent l’impersonnalité et la distanciation vis-à-vis des sentiments. Ils refusent donc le lyrisme. Il n’est plus question pour les auteurs de mettre en avant leurs sentiments personnels, mais uniquement de créer, et ainsi d’atteindre le beau par la création sans aucune utilité pratique si ce n’est de nourrir intellectuellement le spectateur.

Ce qui est beau est ce qui ne sert à rien, certes, c’est pourquoi le fait de lier l’utilité et l’art, ne servira qu’à avilir le beau. «  L’art pour l’art » disait Théophile Gautier, c’est uniquement ce qui compte à ses yeux, mais également aux yeux de ces écrivains lassés des émois sentimentaux des écrivains romantiques. Le mouvement Parnassien dont Gautier en fait partie veut se détacher de ce côté sentimental et moralisateur donné à l’art par le Romantisme. Ils refusaient d’utiliser leurs écrits pour transmettre un message politique ou social. Leur unique désir était d’atteindre le beau par l’art. « L’art pour l’art », c’est-à-dire, seule la création, seul le travail, seule l’érudition permettront d’atteindre cet idéal qu’est le beau. Ainsi, dans la préface de Mademoiselle de Maupin, Théophile Gautier parle de sa conception de l’art : il dit que l’art est indépendant et inutile, et que l’art ne vise que le beau. Il oppose le beau, c’est-à-dire l’esthétique recherché par l’artiste, à l’utile. C’est un peu comme s’ils voulaient enfermer l’art dans une boîte hermétique

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