LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Dialectique du Maître et de l'Esclave dans la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo

Analyse sectorielle : Dialectique du Maître et de l'Esclave dans la pièce de théâtre Ruy Blas de Victor Hugo. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Novembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  484 Mots (2 Pages)  •  823 Vues

Page 1 sur 2

I. La dialectique du maître et de l'esclave

II. Des sentiments paroxystiques

III. Le combat du Bien contre le Mal

« Le sujet philosophique de Ruy Blas, c’est le peuple aspirant aux régions élevées; le sujet humain, c’est un homme qui aime une femme, le sujet dramatique, c’est un laquais qui aime une reine ». Toute l’intensité de cette définition, donnée par Hugo lui-même dans la préface de sa pièce Ruy Blas, est illustrée par la scène 5 de l’acte III. Après avoir connu la gloire d’un grand homme d’Etat (III, 2) et l’exaltation d’un amoureux compris (III, 3), après avoir vu ses rêves (confiés à Zafari / Don César dans l’acte I) se réaliser, le héros bascule brutalement dans le cauchemar. Par un coup de théâtre, don Salluste exilé ressurgit pour rappeler les enjeux du drame: la vengeance a pris pour moyen la servitude du laquais et s’est servi de son amour.
Texte: Don Salluste. Ah çà, mais-vous rêvez ! (v. 1408) […] Que ce laquais était l'enveloppe d'un homme ! (v.1458)
Ainsi cette scène clé dans la progression dramatique repose sur une antithèse, le choc de deux positions extrêmes.
Dès lors, il apparaît que le public est invité à réfléchir aux rapports entre le maître et l’esclave mais aussi à s’émouvoir de la violence des passions qui se déchaînent au cœur d’un combat dont l’enjeu devient spirituel.

[...] Don Salluste ne cesse de lui rappeler sa condition. Il recourt à l’ironie comme dans l’exclamation : Ah ca ! [ ] Vraiment ! Vous vous prenez au sérieux, mon maître ou s’exprime avec brutalité : vous êtes mon valet comme vous monteriez derrière ma voiture Il multiplie les marques de son mépris c’est bouffon qu’est le vôtre à côté son dédain embrasse toute la caste des laquais comme le montre la formule généralisante : vous autres La cruauté est portée à son comble par la feinte amabilité d’un ton odieusement condescendant : je veux bien tout vous dire / mais ayez le bon sens de comprendre aussi, vous mon cher ou soyez donc raisonnable Ruy Blas est non seulement remis à sa place mais aussi infantilisé et même ravalé au rang de sous-homme. [...]

[...] Après avoir connu la gloire d’un grand homme d’Etat (III, et l’exaltation d’un amoureux compris (III, après avoir vu ses rêves (confiés à Zafari / Don César dans l’acte se réaliser, le héros bascule brutalement dans le cauchemar. Par un coup de théâtre, don Salluste exilé ressurgit pour rappeler les enjeux du drame : la vengeance a pris pour moyen la servitude du laquais et s’est servi de son amour. Texte : Don Salluste. Ah çà, mais-vous rêvez ! (v. 1408) [ ] Que ce laquais était l'enveloppe d'un homme ! [...]

[...] Le drame atteint ainsi, au cours de cette scène, une intensité proprement tragique. Les deux personnages ont pleinement conscience de l’impuissance de Ruy Blas face à la fatalité : la formule passive marchez, la chose est faite

...

Télécharger au format  txt (2.9 Kb)   pdf (135.5 Kb)   docx (8.8 Kb)  
Voir 1 page de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com