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Devoir supplémentaire : commentaire entier de l’Acte I, scène 1 de Dom Juan

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Par   •  21 Mars 2021  •  Commentaire de texte  •  1 218 Mots (5 Pages)  •  452 Vues

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Devoir supplémentaire : commentaire entier de l’Acte I, scène 1 de Dom Juan

Après la découverte de Copernic en 1543 démontrant que la Terre tourne autour du Soleil, le sentiment de vivre dans un monde instable se diffuse. Vers 1580, le mouvement Baroque commence alors à se développer, avec comme principaux thèmes la métamorphose, le mouvement, l’illusion et l’instabilité. Nous pouvons retrouver tous ces thèmes dans la pièce de théâtre Dom Juan ou le festin de Pierre. 

Cette œuvre est un texte théâtral écrit en 1665 par Molière. Dans cette pièce, on y découvre la vie de libertin du personnage principal, Dom Juan. Dans le passage que nous allons étudier, Sganarelle, valet de Dom Juan, dresse lors d’une tirade un portrait moral de son maître. En quoi l’auteur nous offre-t-il une scène d’exposition complète à travers cette tirade ?

Tout d’abord, nous nous intéresserons au portrait de Dom Juan, puis nous verrons le portrait de Sganarelle, et enfin nous étudierons la relation entre ces deux personnages.

En premier lieu, nous pouvons découvrir de manière explicite le portrait péjoratif de Dom Juan. Il est d’abord décrit comme un séducteur, les hyperboles « c’est un épouseur à toutes mains » (l.17) et « toutes celles qu’il a épousées […] serait un chapitre à durer jusques au soir » (l.18) nous le prouvent.  De plus, l’énumération « Dame, demoiselle, bourgeoise, paysanne » (l.17) montre la diversification de ses conquêtes et accentue donc cette idée de séducteur. Ensuite, le personnage est représenté comme une horrible personne, un monstre. Les nombreuses périphrases utilisées par son valet comme linge 23 « un grand seigneur méchant homme » ou ligne 13 « bête brute » nous le montrent bien. Il est aussi un personnage fourbe, nous le constatons grâce à la métaphore ligne 16 « pièges pour attraper les belles ». Pour finir, nous pouvons remarquer que Dom Juan ne respecte pas les codes sociaux. En effet, le séducteur n’a aucune considération pour le mariage qu’il voit uniquement comme une stratégie pour conquérir les femmes. Dom Juan ne possède pas cette vision sacrée du mariage, nous le constatons avec l’énumération absurde « […] il aurait encore épousé toi, son chien et son chat. » (l.15). En conséquent, le personnage ne respecte pas non plus les règles religieuses « traite de billevesées tout ce que nous croyons » (l.14) ». Cette idée est accentuée avec l’énumération de négation « […] qui ne croit ni Ciel, ni Enfer […] ». Ce portrait de Dom Juan, dressé par Sganarelle, nous donne une première impression du personnage très négative. Nous imaginons une personne imposante et cruelle.

Ensuite, nous pouvons découvrir le portrait en filigrane de Sganarelle, valet de Dom Juan. Tout d’abord, nous constatons que Sganarelle est un valet comique. En effet, ce dernier utilise de nombreuses fois la périphrase et la métaphore pour décrire son maître : « le pèlerin », « un enragé, un chien, un diable, un diable […] » (l.1 et 11). Ces périphrases ont un ton humoristique car elles sont exagérées, absurdes et elles amplifient les traits de Dom Juan. L’hyperbole « le plus grand scélérat que la terre n’ait jamais porté » (l.11) nous le démontre bien avec l’article défini « le », l’adverbe « plus » et l’adjectif « grand » qui montrent la supériorité, le groupe nominal « la terre » qui indique un immense espace et enfin avec la négation « n’[…] jamais » qui accentue l’exagération. Puis, nous pouvons constater que dans cette tirade, Sganarelle n’est pas à sa place de valet. En effet, l’hypocrisie de Sganarelle envers son maître souligne cette idée, comme nous le relevons avec l’antiphrase « […] je t’ai fait cette confidence avec franchise […] mais s’il […] en vînt quelque chose à ses oreilles, je dirais hautement que tu aurais menti. » (l.26). De plus, le valet donne des ordres alors que son rôle est d’en recevoir. Nous le remarquons avec l’utilisation de l’impératif « séparons-nous », « écoute » (l.26). D’autre part, Sganarelle est prétentieux, il se montre supérieur face à Gusman. L’utilisation des verbes apprendre, dire, savoir et des pronoms personnels « tu » et « t’» le prouve dans « je t’apprends » (l.10), « je te disais » (l.18)… Pour finir, Sganarelle utilise le vocabulaire d’une personne éduquée et cultivée, ce qui est contraire à son vrai statut. En effet, il utilise du latin « inter nos » (l.10) ainsi que des références culturelles « en pourceau d’Epicure, en vrai Sardanapale » (l.13). La longueur de sa tirade accentue aussi cette idée d’opposition à son rôle de valet. Nous pouvons donc dire que cette réplique dresse le portrait d’un personnage comique malgré lui, et qui ne ressemble en rien à un valet.

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