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Devoir cultures de la communication: La nuit

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Par   •  14 Mai 2015  •  Fiche de lecture  •  498 Mots (2 Pages)  •  939 Vues

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DEVOIR 01

LA NUIT

Objectifs du devoir

Comprendre la méthodologie de la première partie de l’épreuve E1 de cultures de la communication.

La nuit

J’aime la nuit avec passion. Je l’aime comme on aime son pays ou sa maîtresse, d’un amour

instinctif, profond, invincible. Je l’aime avec tous mes sens, avec mes yeux qui la voient,

avec mon odorat qui la respire, avec mes oreilles qui en écoutent le silence, avec toute ma

chair que les ténèbres caressent. Les alouettes chantent dans le soleil, dans l’air bleu, dans

l’air chaud, dans l’air léger des matinées claires. Le hibou fuit dans la nuit, tache noire qui

passe à travers l’espace noir, et, réjoui, grisé par la noire immensité, il pousse son cri

vibrant et sinistre.

Le jour me fatigue et m’ennuie. Il est brutal et bruyant. Je me lève avec peine, je m’habille

avec lassitude, je sors avec regret, et chaque pas, chaque mouvement, chaque geste, chaque

parole, chaque pensée me fatigue comme si je soulevais un écrasant fardeau.

Mais quand le soleil baisse, une joie confuse, une joie de tout mon corps m’envahit. Je

m’éveille, je m’anime. À mesure que l’ombre grandit, je me sens tout autre, plus jeune,

plus fort, plus alerte, plus heureux. Je la regarde s’épaissir la grande ombre douce tombée

du ciel : elle noie la ville, comme une onde insaisissable et impénétrable, elle cache, efface,

détruit les couleurs, les formes, étreint les maisons, les êtres, les monuments de son

imperceptible toucher.

Alors j’ai envie de crier de plaisir comme les chouettes, de courir sur les toits comme les

chats ; et un impétueux, un invincible désir d’aimer s’allume dans mes veines.

Je vais, je marche, tantôt dans les faubourgs assombris, tantôt dans les bois voisins de Paris,

où j’entends rôder mes soeurs les bêtes et mes frères les braconniers.

Ce qu’on aime avec violence finit toujours par vous tuer. Mais comment expliquer ce qui

m’arrive ? Comment même faire comprendre que je puisse le raconter ? Je ne sais pas, je ne

sais plus, je sais seulement que cela est. – Voilà.

Donc hier – était-ce hier ? – oui, sans doute, à moins que ce ne soit auparavant, un autre

jour, un autre mois, une autre année, – je ne sais pas. Ce doit être hier pourtant, puisque le

jour ne s’est plus levé, puisque le soleil n’a pas reparu. Mais depuis quand la nuit

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