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Dans quelle mesure le travail de l'écrivain est utile et même indispensable pour lui même comme pour la société ?

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Par   •  26 Novembre 2021  •  Dissertation  •  1 579 Mots (7 Pages)  •  283 Vues

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DISSERTATION

« Dans quelle mesure le travail de l'écrivain est utile et même indispensable pour lui même comme pour la société ? »

On dénombre dans le monde entier une multitude d’ouvrages, que ce soient des romans, des essais, des nouvelles, des poèmes, des fables qui sont autant de traces écrites relatant des faits marquants personnels ou de société, des époques, des récits policiers ou fantastiques. Ces écrits constituent la littérature, qui apparaît donc comme une expression ou une formulation nécessaire, où s’entremêlent le besoin impérieux d’écrire de l'auteur ; qui l’amène à dire et quelquefois à se dire et l’envie du lecteur de lire et parfois de le découvrir. En cela on peut s’interroger sur les raisons, qui font que le travail d’écrivain peut se révéler à la fois utile à lui-même mais également à la société ? Toutefois, on constate parfois que la littérature ne poursuive aucun intérêt essentiel, mais qu’elle soit uniquement une quête du divertissement ou un objet de transgression.

Un auteur a souvent de nombreuses raisons d’écrire. Il poursuit un ou plusieurs buts, cachés ou non, plus ou moins avoués, parfois même inconscients. Pour déterminer si le travail d’écrivain peut se révéler utile pour lui-même, il faut comprendre pourquoi il se met à écrire, et surtout ce que cela implique pour lui. Si bien souvent les raisons d’écrire sont multiples, on retrouve généralement les mêmes parmi de nombreux auteurs.

Nombre d’écrivains reconnaissent écrire pour « s’exorciser », libérer des sentiments qu’ils n’arrivent pas à faire jaillir ou exprimer autrement. Bien souvent, ils le font au travers d’une autobiographie ou d’un roman autobiographique, qui est certainement le genre le plus propice à ce type de témoignages ou de confidences. Ainsi, Hervé Bazin dans son roman « Vipère au poing » largement autobiographique décrit son enfance douloureuse avec ses deux frères, auprès d'une mère sèche et autoritaire, d’un père démissionnaire et d’un précepteur lunatique. Ici le travail de l’écrivain a un rôle libérateur essentiel pour lui, c’est-à-dire que par ce moyen, il permet aux souffrances du passé, qui ont été réprimées de se libérer, de s’exprimer et de soulager l’auteur.

Au travers de leurs écrits, les auteurs peuvent également chercher un moyen d’exprimer leurs opinions, leur vision de la vie ou de la société, de lutter contre les injustices qui les révoltent. C’est précisément le cas de Victor Hugo dans son roman « Les Misérables », dans lequel il dépeint très précisément la vie de misérables à Paris et en France au 19ème siècle. Ce roman à la fois historique, social et philosophique constitue un témoignage précieux d’une époque puisqu’il relate le quotidien de pauvres gens sur fond de contexte historique avec la bataille de Waterloo en 1815 et les émeutes de juin 1832. La petite histoire rejoint la grande Histoire. Grâce à son œuvre, l’auteur a pu nous transmettre un message et peut-être faire évoluer la situation en révélant à tous, la condition dramatique des gens humbles.

Si un auteur écrit avant tout pour lui-même, cela n’exclut pas pour autant que ses écrits produisent un effet sur ses lecteurs et que cela se révèle de ce fait utile voire indispensable pour eux.

Ecrire n’est pas seulement un besoin indispensable pour l’auteur, c’est également un vecteur de transmission de savoirs. Ainsi dans la préface des « Caractères », La Bruyère affirmait : « On ne doit parler, on ne doit écrire que pour l’instruction. ». De même, le travail de l’écrivain permet aussi d’ouvrir les esprits et les consciences pour empêcher que les mêmes erreurs commises ne se reproduisent. Selon Confucius « l’expérience est une lanterne que l’on porte sur le dos et qui n’éclaire jamais que le chemin parcouru ». C’est-à-dire que cette lanterne, qui incarne le passé, ne sert pas à soit même, mais qu’elle est mise au profit de ceux qui nous succèderont et qui pourront bénéficier des enseignements de notre parcours.

Certains travaux littéraires peuvent paraitre légers et futiles à première vue mais ils ont en réalité une véritable vocation pédagogique. On peut citer en exemple les nombreuses « Fables de La Fontaine », qui sont des satires des mœurs sociales mettant en scène des personnifications d'animaux. Chacune de ces Fables raconte une histoire, qui, à travers l'anecdote, met en scène un univers symbolique. L'aventure relatée est destinée à faire passer, sous une forme ludique et imagée, un message de portée générale, leçon de morale ou réflexion critique. Ainsi la célèbre morale « La raison du plus fort est toujours la meilleure », issue de la Fable « Le Loup et l’Agneau » se veut une dénonciation du pouvoir et de la justice sous Louis XIV. En effet, l’argumentation logique et sincère de l’agneau est broyée par la mauvaise foi du loup et la morale initiale prend tout son sens. La raison du plus fort ne représente pas la logique du plus brillant mais les motifs ultimes du puissant qui ne sont pas littéralement les meilleurs mais qui triomphent de tout. Il est indéniable que les Fables de La Fontaine ont exercé une immense influence sur la Société et l’ont amené à réfléchir sur elle-même et à évoluer. De nos jours encore les morales tirées de ces histoires sont très souvent citées, preuve s’il en faut de leur véracité et de leur utilité.

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