Culture générale et expression 18
Synthèse : Culture générale et expression 18. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar dexter-bts-snir • 26 Septembre 2021 • Synthèse • 1 325 Mots (6 Pages) • 288 Vues
Le thème global porte sur l’abandon anonyme du nouveau-né, de 1540 à 2013, ce dans douze
pays d’Europe, dont la France, seul sujet de l’étude de Burguière (thème global cerné avec lieux et
dates).
Une perspective historique traverse tout le corpus. En effet, l’abandon du nourrisson dans
un dispositif prévu à cet usage n’est pas nouveau, comme le mentionne Charlotte Chabas, information nettement confirmée par le tour d’abandon de Toulouse datant de 1540. Charlotte Chabas et sa
consœur, Camille Le Tallec, révèlent en fait que ces lieux dévolus au dépôt des nouveau-nés indésirables existent depuis le Moyen-Âge et ont été maintenus jusqu’à la fin du 19e
siècle. Puis, après un
siècle où il n’en a plus été question, la première boîte à bébé a été installée en Allemagne et, depuis,
ces dispositifs se sont multipliés dans onze pays d’Europe, à l’exception de la France qui n’en possède
pas. Toutefois, on pourrait bientôt passer à un autre système, notamment en Allemagne, comme
le précise Camille Le Tallec (premier mini-thème clairement délimité, complété et référencé de
manière rédigée).
La description de ces lieux de « recueil » est, elle aussi, omniprésente. Qu’il soit appelé
« tour » comme celui de Toulouse parce que doté d’un socle pivotant, ou « boîte », le dispositif comporte une ouverture qui permet à celui qui abandonne de glisser l’enfant dans une « niche » abritée,
les boîtes à bébés modernes étant pourvues de matelas chauffants. Une fois le nourrisson déposé,
une alarme permet de prévenir le personnel d’accueil qui vient alors le récupérer à la sortie du tour
ou de l’autre côté de la boîte. C. Chabas note que les dispositifs modernes sont placés à des endroits
stratégiques de la ville – mairies, hôpitaux, églises, artères fréquentées -, faciles d’accès, que les
boîtes sont très colorées pour attirer l’attention, ce qui est confirmé par le cliché pris à Lübeck où la
babyklappe est signalée par une étiquette rose fuchsia. La journaliste précise qu’un mode d’emploi
simplifié montre à la personne concernée comment utiliser le dispositif (second mini-thème délimité, complété et référencé de manière rédigée).
Le processus suivi est également détaillé. Le système visant à préserver l’anonymat des
adultes, rien ne leur est demandé et l’affichette de Toulouse précise que, pour plus de sécurité, la
plupart des abandons, au 16e
siècle, ont lieu la nuit. À l’époque, le nouveau-né une fois recueilli par
les sœurs hospitalières, reçoit des soins basiques, puis est montré à un médecin qui détermine son
sexe et évalue son âge ; un employé municipal prend le relais et examine les vêtements et langes
du nourrisson pour y détecter d’éventuels indices laissés par les parents, notamment sur le baptême éventuel de l’enfant. Un prénom lui est alors attribué. De nos jours, selon Charlotte Chabas, un
relevé d’empreintes digitales est effectué pour pouvoir éventuellement restituer l’enfant au parent,
si celui-ci le réclame à nouveau. En effet, elle indique, tout comme Camille Le Tallec, que les parents
disposent de huit semaines pour se rétracter et reprendre leur bébé. Au-delà, celui-ci passe sous la
responsabilité de l’État et peut faire l’objet d’une adoption classique. Rien de tel ne semble avoir été
prévu à des époques antérieures. Selon Burguière d’ailleurs, à la fin du 18e
siècle, certains parents
de classe moyenne abandonnent leur dernier-né à l’hôpital dans l’espoir qu’il y reçoive une bonne
éducation et en attendant de pouvoir le reprendre, ce qui se révèle impossible (troisième mini-thème
délimité, complété et référencé de manière rédigée)
Les causes qui ont présidé à l’installation de ces dispositifs sont évoquées. Tout d’abord, les
abandons d’enfants à la naissance n’ont jamais cessé, semble-t-il. Selon l’analyse de Burguière, au
16e
siècle et au 17e
siècle en France, cela s’explique par deux facteurs récurrents : soit il s’agit de
nourrissons nés d’une mère célibataire, soit ils sont issus d’un couple marié en proie à une grande
pauvreté, auquel cas ils peuvent être plus âgés ; quoi qu’il en soit, leur entourage ne peut se charger
d’eux. Le taux d’abandons peut varier alors en fonction des périodes de disette et, pour les mères
célibataires, en fonction de la rigueur
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