Critique sur Bel Ami de Maupassant

Critique – Bel Ami de Guy de Maupassant

Bel Ami, publié en 1885, est un roman réaliste écrit par le célèbre auteur français, Guy de Maupassant. Naît le 5 août 1850, Maupassant fut très vite intégré dans les milieux littéraires grâce à son parrain et grand écrivain Gustave Flaubert avec qui il se lit d'amitié. Flaubert guida Maupassant durant ses débuts littéraires avant que celui-ci ne soit mobilisé à la guerre franco-prussienne de 1870 où il fut marqué à vie par, je cite, « la sauvagerie humaine ». L'écrivain se consacra alors à décrire, d'une vision pessimiste, la vie de personnages venant de classes sociales pitoyables et s’intéresse à montrer la réalité qu'il perçoit. Après de nombreux succès littéraires, Maupassant est reconnu comme un maître des nouvelles et du roman réaliste. Il sombre dans la folie et meurt le 6 juillet 1893.

Le roman prend place à Paris des années 1800 et retrace l' ascension sociale  de George  Duroy, un homme ambitieux qui manipulera son entourage afin de gravir les différents échelons sociaux. Grâce à son charme et son physique avantageux, George profitera des plus riches et belles femmes autour de lui pour évoluer de journaliste à rédacteur en chef chez La Vie Française, un journal parisien.

Dans un premier temps, je vais exprimer les points négatifs, pour moi, de Bel Ami.

Malgré le réalisme du lieu et du cadre, l'ascension sociale fulgurante et extraordinaire de George Duroy semble peu concrète. Son succès est trop facile à atteindre, je prends pour exemple la mort de Forestier : Duroy récupère son poste et sa femme quelques jours plus tard.

De plus, les traits sociopathes de George ne permet pas toujours au lecteur de s'identifier à cet antihéros narcissique. Il est l'ennemi, l'homme que tout le monde hait, qui crie haut et fort ses défauts, son égocentrisme et sa soif de pouvoir et d'argent. Duroy ne montre aucune honte, il n'a aucuns scrupules d'utiliser les hommes et les femmes qui le permettront d'évoluer de statut social. Il ne voit que la valeur ajoutée des personnes qu'il côtoie, se posant probablement la question : «Va t'il mettre utile? » , son ambition et sa perfidie poussant toutes les limites de l'honnêté. Par exemple, son trop de confiance en lui ne m'a pas permis, au début, de m'attacher au personnage.

De même que, la psychologie malsaine que George met en place dès le début du livre m'a énormément refroidit. Il veut réussir et il sait qu'il va y arriver. Le roman est noir et rempli de tous les fléaux que porte la société :         l'arrogance, la fierté, le narcissisme, la fourberie et l’égoïsme. La vision qu'à Duroy des femmes est presque perverse : il ne voit que leurs corps et rôles politiques mais n'éprouve aucuns sentiments pour elle, comme pour Virginie : la chose qu'il aimait le plus chez elle était sans aucun doute son argent.

Cependant, le roman possède plusieurs points positifs.

Le thème abordé : l'ascension sociale. Je trouve que, malgré les manières mesquines que Duroy utilisent pour y arriver, le message de fond qui est que George a pu réaliser son rêve et se sortir de sa condition sociale grâce à son intelligence et sa force de caractère est assez remarquable.  Dans la première scène on retrouve Duroy qui marche dans Paris sans un sou avec un travail médiocre. Dans la dernière scène il est riche, important économiquement et socialement avec de grandes ambitions politiques. Sa réussite est très inspirante, un peu rapide et exagéré, mais possible. La motivation de Georges est le plus séduisant trait de caractère du personnage et pourrait même parfois faire oublier son égoïsme.

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