Critique des Faux Monnayeurs

La réception des Faux Monnayeurs

Gide a apporté beaucoup d'importance aux Faux Monnayeurs, qu'il considère comme son seul roman. Mais pourtant ce n'est pas l'oeuvre qu'il a considéré lui-même comme la plus importante. Pour lui c'est Corydon qui demeure l'oeuvre saillante de sa carrière d'écrivain.

Il dit que Corydon est l'ouvrage le plus important.

Pour Gide, les Faux Monnayeurs s'inscrivent dans une trilogie que l'on considère aujourd'hui comme une défense et une illustration de l'homosexualité. Corydon en incarne une version théorique, "Si le grain ne meurt" incarne la version autobiographique et "Les Faux Monnayeurs" constitue le  romanesque.

Aujourd'hui les Faux Monnayeurs est considérée comme l'oeuvre la plus impotante de Gide et la plus étudiée. Cette oeuvre a aussi fait l'objet d'un téléfilm de Benoît Jackot.

C'est une oeuvre qui n'a pas laissé ni le public, ni la critique indifférente. Dans l'ensemble, elle a été acceuillie plutôt de façon négative. Les critiques se divisent en deux groupes :

La construction de l'oeuvre

-> sur l'esthétique : la poétique de l'oeuvre, sa construction. On lui reproche de ne pas être un roman mais un livre de critique (= presque trop intelligent qui serait un roman raté). Le manque de composition : manque de cohérence, de cohésion, avec des personnages monotones sans logiques.

La dimension éthique

-> la vision du monde, de l'homme. On reproche la place qu'occupe l'homosexualité dans l'oeuvre. On lui reproche un roman immoral et même une apologie du vis en action. On reproche à l'oeuvre de relever de la correctionnelle que de la littérature. Un critique va même jusqu'à traiter l'écrivain de démoniaque.

Souvent, ces reproches sont retournés, et pour d'autres critiques sont motifs d'éloge. Certains sont sensibles à la dimension réfléxives (roman + essai). D'autres le complimentent sur la dimension esthétique, sur la dimension de l'oeuvre. Gide est complimenté pour l'intelligence et l'harmonie de son récit.

= la critique n'est pas d'accord

C'est une grande oeuvre, on considère qu'elle marque et crée une rupture dans  l'histoire du roman. Elle a exercé une influence très importante dans les nouveaux romanciers, ils ont été très sensibles aux éléments de la structure de l'oeuvre :

-le choix d'une intrigue non linéaire (Gide prends ses libertés et joue avec la chronologie)

-le refus d'un narrateur traditionnel, réaliste et omniscient

-l'extension de la mise en abyme ( devenu les romans autoreflexifs des nouveaux romanciers ; avant les nouveaux romanciers, cela a déjà été repris  et Gide en a joué un grand rôle)

Aujourd'hui l'oeuvre continu de fasciné et d'interressé :

réfléxivité du roman, mise en abyme

 question sociale et morale de Gide dans son roman -> homosexualité (à l'heure où Gide écrit, l'homosexualité n'est pas accepté)

Les questions de Gide font échos à d'autres problèmes de la société (pas forcément l'homosexualité) ce qui sucite toujours l'engouement des personnes).

Autre survivance de l'oeuvre -> la presse et les hommes politiques : très réguliérement des citations sont introduites dans des journeaux ou dans des discours.

...