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Critique de la mise en scène de Phèdre par jean Racine

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Par   •  16 Janvier 2023  •  Commentaire d'oeuvre  •  1 291 Mots (6 Pages)  •  207 Vues

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Amélie Nepveu

2°1

Critique de la mise en scène de Phèdre

        Après avoir regardé la mise en scène de Patrice Chéreau de la pièce Phèdre faite en 2003, je vais vous faire une critique de théâtre.  Phèdre est une tragédie de cinq actes écrite en vers par Jean Racine en 1677, elle a été jouée par de nombreux autres metteurs en scène. Dans la mise en scène que nous avons étudiée, Phèdre est joué par Dominique Blanc, Thésée par Pascal Gréggor, Hippolyte par Éric Ruf, Ismène par Agnès Sourdillon, Oenone par Christiane Cohendy, Aricie par Marina Hands, Théramène par Michel Duchaussoy et enfin Panope  par Nathalie Bécue.

        Pour débuter la critique, je vais commencer par analyser le décor. Celui-ci est très sobre et simpliste ce qui est un bon choix, car cela permet aux spectateurs de rester concentré sur la pièce et sur le jeu d’acteur plutôt que sur le fond qui n’est pas essentiel. Avoir un décor épuré facilite aussi les mouvements des personnages, ils sont donc plus dynamiques et ne sont pas gênés dans leurs déplacements. La scène est plutôt grande et peut faire penser à un long couloir. La scène n’étant pas surélevée, les spectateurs se situent sur le dessus de celle-ci au même niveau que les comédiens. De plus, il arrive que certains acteurs se mêlent au public en s’asseyant avec eux dans les places vides des gradins. Je pense que ce choix est très judicieux, car il permet aux spectateurs de se sentir intégré à la pièce et de s’immerger plus facilement. Le peu de séparation entre l’espace scénique et les spectateurs joue également un rôle important et appréciable dans la proximité qu’il peut y avoir entre eux. Sur un des côtés, on trouve une arche de pierre qui semble être celle d’un palais antique ou des temples divins. Cette porte descend par un petit escalier d’où les comédiens entrent en scène, c’est une décision originale qui peut surprendre, car habituellement, les acteurs apparaissent par un passage se situant dans les gradins. Grâce à sa singularité, ce choix apporte un côté plus réaliste et particulier à la pièce. Cette porte, bien qu’elle soit dans l’obscurité, attire tout de même le regard du spectateur étant donné que c’est l’un des rares éléments de décors présent sur l’espace scénique.

        Je vais poursuivre avec les effets lumineux puis sonores qui ont été mis en place dans cette pièce de théâtre. L’ambiance globale de la scène est plutôt sombre et noire ce qui renforce l’atmosphère angoissante et sinistre de la tragédie. Nous pouvons remarquer qu’il y a un cercle de lumière qui suit parfois un des personnages dans ses déplacements, ce cercle est en opposition avec l’obscurité de la pièce. Ce choix permet de rester concentré et focalisé sur le personnage en question et nous aide à faire attention aux informations les plus importantes. C’est donc intelligent d’avoir pensé à cette lumière, je trouve que c’est une très bonne décision, car cela captive l’œil du public.

Nous pouvons entendre à mainte reprise une légère musique en arrière-plan sonore qui varie selon le ton des répliques des personnages. Je pense que ses effets sonores sont très utiles et qu’ils parviennent à créer du suspense ainsi qu’un effet dramatique, ils rendent également la scène plus vivante.

        Je vais continuer ma critique de la pièce en parlant des costumes qui ont été choisis pour les personnages. Leurs tenues sont assez modernes et généralement sombres ce qui permet de créer une ambiance assez triste et froide. C’est une décision cohérente, car la pièce de Phèdre est tragique, cela renforce alors l’effet malheureux et émouvant des personnages. Cependant, je trouve aussi que ces costumes sombres n’attirent pas le regard et donc les comédiens sont moins discernable et qu’ils se fondent d’une certaine façon dans le décor. Je suppose qu’avec des vêtements de couleur vive, les spectateurs serait plus attentif aux personnages, car ceux-ci seraient plus captivant. Dans les costumes, nous pouvons aussi remarquer quelques similitudes, notamment entre Phèdre et Aricie. En effet, dans l’une des scènes, celles-ci portent chacune une tenue bleu. Leur ressemblance vestimentaire peut rappeler le lien amoureux qu’elles ont toutes les deux pour Hippolyte, nous pouvons donc penser que le metteur en scène a souhaité rendre ce lien visible. Nous trouvons encore une ressemblance, entre les tenues de Phèdre et d’Hippolyte, à un certain passage de la pièce. Effectivement, tous deux sont habillés d’un costume noir pratiquement identique. Ce choix est probablement encore une fois pour montrer le lien qu’il y a entre eux.

        Je vais maintenant passer à l’analyse d’un morceau de la pièce en particulier qui est la scène 5 de l’acte II. Lors de cette fameuse scène, Phèdre, après avoir appris la mort de Thésée, avoue peu à peu son amour envers Hippolyte. Durant cette scène, Phèdre arrive des coulisses avec son enfant, le choix de rajouter cet enfant donne un aspect encore plus dramatique et honteux par rapport à son amour pour son beau-fils. De plus, que nous voyons Oenone amener l’enfant avec elle et le prendre dans ses bras comme pour le protéger. Petit à petit, Phèdre se rapproche d’Hippolyte même si celui-ci se montre très réticent. Lorsqu’il commence à comprendre l’amour de Phèdre envers lui, il la repousse violemment en criant, il semble très en colère contre elle. À partir du milieu de la scène et jusqu’à la fin, Phèdre crie à chaque fois qu’elle parle. Je pense que ce choix n’est pas le meilleur puisque à force de crier presque sans arrêt cela rend monotones les moments plus poignants. Il faudrait alors les criés encore plus fort, mais cela est quasiment impossible, ou ne plus crier au moment moins important. Dans la grande majorité de la scène Hippolyte reste statique tandis que Phèdre se déplace beaucoup plus. Cette décision renforce l’écart qu’il y a entre eux, Phèdre paraît folle et déraisonnable alors que Hippolyte reste calme et impassible, cela crée pour lui un pouvoir de supériorité. Après que Phèdre ait crié son amour, Hippolyte devient alors très menaçant et sort son épée en la pointant sur elle. L’enfant est toujours présent ainsi qu’Oenone et  Panope à l’arrière-plan de la pièce. À la fin de cette scène, Phèdre se jette sur Hippolyte pour lui prendre son épée et se retrouve à terre avec elle. Panope emmène l’enfant avec elle tandis qu'Oenone rejoint Phèdre pour la relever, qui est en larmes au sol avec l’épée. Théramène arrive puis Oenone et lui éloignent Phèdre et Hippolyte. Phèdre menace, à son tour, Hippolyte avec l’épée.

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