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Critique de l'Etranger d'Albert Camus

Commentaire d'oeuvre : Critique de l'Etranger d'Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  12 Octobre 2017  •  Commentaire d'oeuvre  •  358 Mots (2 Pages)  •  1 050 Vues

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Aujourd'hui maman est morte. Ou peut-être hier, je ne sais pas. », dès les premières lignes, du roman découpé en deux parties, nous sommes précipités dans l'esprit de cet homme absurde, Meursault, évoluant dans une Alger décrite avec authenticité.  Ni pleurs, ni larmoiements, il vit la mort de sa mère sans avoir l’attitude d’un fils endeuillé. Le roman basculera par la suite dans un procès kafkaïen. Encensé par la critique, opus magnum du millénaire, auréolé de la distinction du « livre de poche le plus vendu en France » avec ses 6,7 millions d’exemplaires, traduit en 40 langues, Camus nous présente l’enfer de vivre au travers du regard lucide d'un homme, pris dans les mécanismes du monde, qu'il observe avec objectivité et détachement. Confiné dans une prison, sa découverte d'un humanisme révolutionnaire le conduira finalement à la compréhension. Paru en 1942, L'étranger, ce bref premier roman d’Albert Camus, semblable en plusieurs points au non moins célèbre Parfum de Patrick Süskind, parvient à nous séduire malgré son propos sans ambages ni fioritures. Une rencontre brève, simple mais marquante.

Un récit à la beauté charnelle

Camus réussi d’une main de maître l’union indissoluble d'éléments aussi disparate que la froideur du ton octroyer à Meursault métissé dans une symbiose arrogante de poésie pure. Aussi, nous sont exhibées des scènes de bonheur simple, cristallin d’un homme en harmonie ineffable avec la nature. Camus, de sa plume adroite, nous fait lire un homme façonné par la terre et le ciel dominé par des sensations, des besoins, si j’ose dire, primitif. Il nous dégrossit bellement les baignades, le soleil écrasant, la plage, l’éclat opalin du ciel avec une beauté charnelle presque sensuelle, en particulier lors des scènes avec Marie. Béer d'admiration, nos cœurs méditatifs s'épanchent du doux spleen de Baudelaire en pâmoisons devant la belle description d’une rue vue depuis la fenêtre, du lever du soleil jusqu'à son couchant, au gré du changement progressif de la lumière, le pavé humide, le désœuvrement… Une poésie à ravir, qui nous laisse avec l’expression d’abandon stupide que caractérise ce genre d’activités cérébrales. Camus nous enchante avec une écriture à la fois sobre et dépouillée, par succinctes touches sensorielles.

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