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Cours sur l'art

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Par   •  8 Avril 2021  •  Cours  •  2 095 Mots (9 Pages)  •  264 Vues

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Suite cours sur l’art

II) Le travail de l’artiste: le processus de la création et les qualités qui le définissent.

a) artiste et artisan.

La fabrication -> product° d’objets qu’ils soient techniques et artistiques; ainsi, dans l’Antiquité, il n’y avait pas de réelle différence entre artiste et artisan, et Aristote: ne voit pas de distinct° entre le travail du potier/du peintre, absence de séparat° par le travail défini du peintre, qui se limite à l’imitat° de la nature. La société grecque ne faisant de distinction qu’entre ceux qui travaillaient (artistes et artisans compris) et ceux qui ne travaillaient pas, les aristocrates . Il faut attendre le XIIIème siècle, puis la Renaissance pour que l’on donne à l’artiste une place à part dans la catégorie des travailleurs manuels (not° de beaux-arts-> qualifie le travail et la création de l’artiste). A partir du XIIIème siècle, les artisans travaillent pour la cour, ils sont utilisés par les princes et les rois pour créer des œuvres dont l’autorité politique a besoin, puisque ces œuvres sont censée émerveiller les citoyens, et cela montre une act° politique forte de la part des citoyens. Les artistes gagnent en considérat°, et leur travail est très bien payé (exemple des mécènes, de grandes familles qui peint des artistes et leur permet de créer des chefs d’oeuvre: les Médicis à Florence). Distinct° entre artiste & artisan: définie pas Hannah Arendt se retourne dans la distinct° entre objets d’usage et oeuvres d’art: “tous deux possèdent une permanence qui va de la durée ordinaire à une immortalité potentielle dans le cas de l’oeuvre d’art” La crise de la culture. Comme ils durent dans le temps, ils s’opposent tous deux aux objets de consommat°, et aux produits de l’action, comme les cartes ou les paroles. Mais la différence entre art et technique, outre la durée plus longue de l’oeuvre d’art, est son caractère inutile: les tableaux, les œuvres musicales sont délibérément écartées du processus de l’utilité, elles sont éloignées du monde des besoins et des fins des hommes. En ce sens, elles sont culturelles, la technique, non.

Alain détermine cette distinct° artiste/artisan par la différence de projet: un artisan a l’idée du travail achevé dans l’esprit avant de commencer, un artiste commence son activité sans avoir dans l’esprit l’idée achevée de l’ouvre: mieux, il se peut que l’idée se fasse en même temps que l’oeuvre elle-même. “la belle statue se montre au sculpteur à mesure qu’il la fait; et le portrait nait sous le pinceau.” Alain, système des beaux-arts.

b) la questions du génie.

Le terme génie est souvent utilisé pour qualifier le travail de l’artiste, il signifie étymologiquement ce qui vient des Dieux, et donne à l’artiste une dimens° supérieure aux autres producteurs, par cette qualité à créer sans seulement appliquer un savoir faire, par cette vision irrationnelle de son travail.

Platon illustre cela par la figure des Muses qui vient visiter le peintre pendant son sommeil et qui le pousse à créer dans une forme de transe, sans réellement comprendre son travail. Pour Kant, “le génie est le talent (le don naturel) qui permet de donner à l’art ses règles”. Comme le travail de l’artiste ne peut se limiter à une activité technique, et que les beaux-arts ne conçoivent pas la règle qui explique leur product°, Kant définit le génie comme “un talent qui consiste à produite ce pour quoi on ne pourrait donner de règle déterminée; il n’est donc pas une aptitude à quoique ce soit qui pourrait être appris d’après une règle quelconque; par conséquent, sa première caractéristique doit être l’originalité.”Critique de la faculté de juger.

Travail de critique de cette idée de génie texte Nietzsche page 26.

III) La question du jugement esthétique: conditions et enseignements

a) La spécificité du jugement esthétique

Juger -> déterminer par l’entendement humain la valeur d’une proposit° (est-elle vraie?) ou d’un acte (la question de sa moralité).

On porte ainsi des jugements sur des affirmat° en les mettant en lien avec la réalité, ou en étudiant leur degré de cohérence; concernant une oeuvre d’art, cela suppose de définir si celle-ci est belle ou laide. Comme cette reconnaissance s’accompagne d’un sentiment de plaisir, on a généralement tendance à l’assimiler à un jugement de goût: je juge que le gâteau au chocolat est bon, ou que certains plats sont mauvais, parce qu’ils proviennent en moi un sentiment de dégoût. Il existe une formule qui détermine le caractère subjectif des goûts: “des goûts et des couleurs, on ne peut pas discuter”, ou selon Kant, “à chacun son goût”. Celle-ci affirme -> chaque percept° et ensuite le jugement de goût sont propres à chacun, ne peuvent être partagés, ne peuvent se discuter (ce qui est critiquable , notamment par l’existence d’un apprentissage du goût: on suppose que la perception s’éduque et qu’il y a certains aliments qui ne se donnent pas immédiatement comme bons).

Les jugements concernant le beau et le laid concernent aussi les sens: je suis touché par la beauté d’une oeuvre, je prends plaisir à la contempler. Mais, outre que ce jugement s’éduque et que le facteur de l’éducat° est important (on le verra dans le c) qui rattache le jugement esthétique à la classe sociale), il y a un caractère particulier dans ce jugement, qui n’est pas lié dans le cas de l’art à la consommat° de l’objet: regarder une oeuvre ne suppose pas de la posséder (le rôle des musées n’est pas de vendre des oeuvres comme une boulangerie vendrait des petits pains, c’est le lieu où tout le monde peut simplement les contempler); on dira donc que le jugement esthétique est désintéressé. Les polémiques liées à l‘art ne se retrouvent pas dans les désaccords autour de la nourriture ou de la façon de s’habiller, tant on admet que la variation des goûts ne mène pas à un consensus: quand on invite quelqu’un à manger et qu’on sait qu’il n’aime pas le poisson, on ne va pas lui en préparer sur le motif qu’il faut qu’il apprenne à éduquer son goût, on lui cuisine autre chose (sauf si on n’est pas particulièrement bienveillant...). Alors qu’on s’imagine plus entrainer quelqu’un qui dit ne pas aimer la musique classique à un concert, parce qu’on sait qu’il

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