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Corrigé Incipit de La Bête Humaine

Commentaire de texte : Corrigé Incipit de La Bête Humaine. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Avril 2016  •  Commentaire de texte  •  750 Mots (3 Pages)  •  5 798 Vues

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LECTURE ANALYTIQUE 1 : La Bête Humaine, incipit

→ I

Double mission pour Zola pour cette description inaugurale : élaborer un incipit qui renseigne, en même temps qu’il donne l’illusion du réel.

→ A

Indices temporels : « cet après-midi-là » (l.8-9), « milieu de février » (l.9)

Indices spatiaux : « impasse d’Amsterdam », « rue de Rome », « le quartier de l’Europe » (fini en 1865) = reconnaissance de la Gare Saint-Lazare (finie en 1867) = 25 ans d’âge, aspect récent de la ville, ancrage dans le réel.

→ B

Roubaud (nom de famille = origine populaire), « sous-chef de gare » (l.3-4) + présence d’autres « employés » (l.6). Roubaud est quelqu’un du « métier » : « sa gare du Havre » (l.21)

l.2 : « La mère Victoire » (nom populaire) = indice de milieu

→ C

= éléments populaires, de la vie quotidienne (indices socio-professionnels) : « le pain d’une livre, le pâté et la bouteille de vin blanc », « poële », « poussier »... « toit mansardé »

= éléments techniques : « bouillotterie », « postes d’aiguilleur », « machine-tender », « voies de remisage »... (Champ lexical du ferroviaire)

TRANSITION : Les principaux éléments d’un incipit se trouvent renseignés : lieux, temps, personnages, environnement...

Cependant, la grande présence de termes techniques du monde ferroviaire, c’est autant parce que Zola veut donner l’illusion du réel, que parce qu’il veut montrer l’oeil expert de Roubaud sur toutes les choses de la gare. Toute la description est en effet organisée à partir de son regard : description intériorisée, montrant une fascination pour cette grande gare.

→ II

→ A

Position de Roubaud lance la description : « et le sous-chef de gare, ayant ouvert une fenêtre, s’y accouda » (l.4). Focalisation interne :

- Très grand nombre de localisateurs précis, par rapport à la position de Roubaud : « En face » (l.10), « à gauche » (l.11), « en bas de la fenêtre même » (l.16)...

- Très grand nombre de verbes de perception, qui rythment et orientent le regard de Roubaud : « où l’oeil plongeait » (l.12), « il suivit des yeux » (l.24), « toute son attention fut prise » (l.29), « il l’entendait » (l.31), « il distingua » (l.39).

→ B

Toute la gare aux yeux de Roubaud apparaît gigantesque :

- Champ lexical de la grandeur, du gigantisme : « cette tranchée large trouant le quartier de l’Europe, tout un déroulement brusque de l’horizon, que semblait agrandir encore » (l.7-8), « immense » (l.12), « porche géant » (l.12-13), « multipliées, innombrables » (l.18)...

- La description même épouse le rythme d’une fascination croissante : les phrases s’allongent, les paragraphes sont de plus en plus longs, on passe d’une description statique (mais orientée sur un point de fuite) à une description de toutes

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