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Corpus sur la Fonction De La Lettre: Marivaux, Hugo, Beaumarchais

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Par   •  3 Mars 2015  •  874 Mots (4 Pages)  •  1 891 Vues

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Le corpus est composé de trois textes, un extrait de la pièce de Marivaux, Les Fausses Confidences, datant de 1737 ainsi que d’un extrait d’une pièce de théâtre du XVIII siècle, Le Barbier de Séville, conçut par Beaumarchais en 1775 et la scène 2 de l’acte II de Ruy Blas écrit par Victor Hugo en 1838. Ces trois extraits sont des scènes théâtrales particulières car ce sont des lettres qui traitent toutes d’une histoire d’amour. Dans ce corpus de texte, nous essayerons de déterminer les fonctions de ces lettres dans leurs scènes respectives. Nous verrons dans un premier temps que la lettre sert à animer la scène puis dans un second temps qu’elle possède une fonction dramatique.

Dans ces trois lettres, on retrouve des scènes rythmées et dynamiques. La lettre sert donc à animer la scène. En effet, un jeu scénique s’organise dans ces trois lettres et ce sont les didascalies qui le permettent. En effet, chez Beaumarchais on retrouve une omniprésence de didascalies à la fois chez Bartholo puisqu’il « prend la lettre qu’il tâche de lire » (l13), « lit par derrière le fauteuil » (l20) ainsi que chez Rosine car elle « se relève un peu, le regard finement » (l20). Par ces didascalies, on comprend qui est le dominant, en l’occurrence Bartholo et qui est le dominé, ici Rosine. Dans cette scène, Rosine joue un faux rôle comme nous l’indique l’introduction et les didascalies permettent de renforcer cette tromperie car elle « feint de se trouver mal » l(2). Chez Hugo, on observe également des didascalies qui nous permettent de connaitre les actions de la Reine. On observe alors une multitude d’actions car elle « retombe dans sa verrerie » (l11), « s’agenouille devant la madone » (l18) ou encore « se lève, fait quelques pas vers la table, puis s’arrête, puis enfin se précipite sur la lettre » (l27). Ces actions quelques peu étranges montrent un bouleversement chez la Reine. Chez Marivaux, le jeu est plus discret puisque Dorante se contente de chercher du papier mais c’est autour de l’objet que se fixe l’action. Cela permet d’accentuer la tonalité comique de cette scène. En effet, chez Bartholo, il y a une opposition entre son attitude de médecin, « il lui tâte le pouls » de manière répétitive et ses tentatives pour récupérer la missive du comte. Hugo, dans Ruy Blas donne à la lettre un rôle symbolique. C’est une représentation du scripteur, en l’occurrence Ruy Blas puisqu’il le la lettre est régulièrement associé à la dentelle et aux fleurs. La passion amoureuse est également représentée grâce à la métaphore du feu, « sa lettre me brûle » (l10), « c’est du feu » (l22). Les mouvements de la Reine renforcent l’image de la tentation. Ce personnage est donc partagé entre la passion amoureuse et la vertu, symbolisé par la « Vierge » (l.26). La Reine ne pouvant faire son choix demande de l’aide auprès de la Vierge afin de résister à sa tentation. La lettre devient donc un aimant qui l’attire et qui l’oblige inconsciemment à choisir dans ce dilemme la passion amoureuse.

Cet objet ne permet pas que d’animer la scène puisqu’il apporte dans ces scènes des portées dramatiques.

En effet chez Marivaux et Beaumarchais, la lettre est censée faire avancer l’action, elle doit pousser Dorante à déclarer son amour et Rosine à mentir au docteur. Même

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