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Corpus de textes Aimé Césaire

Commentaire de texte : Corpus de textes Aimé Césaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  21 Octobre 2019  •  Commentaire de texte  •  840 Mots (4 Pages)  •  387 Vues

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       Ce corpus est composé de quatre extraits écrits par Aimé Césaire, le premier se nomme « Le Cahier d’un Retour au Pays natal » publié en 1947, le second se nomme « Avis de tirs » publié en 1946, le troisième texte se nomme « Discours sur le colonialisme » publié en 1955, enfin le dernier texte de ce corpus se nomme « Et les chiens se taisaient ». Césaire est un écrivain engagé en faveur de l’émancipation du peuple noir, dans ces textes il dénonce la colonisation. Nous pouvons alors nous demander comment la révolte est elle exprimée dans ces extraits ? Nous étudierons dans un premier temps les figures de style employées dans ces textes, puis dans un second temps nous verrons par quels autres procédés l’auteur exprime la révolte dans ses extraits.

      On remarque que ces extraits comportent de nombreuses figures de style. On distingue de nombreuses anaphores : « je ne joue jamais si »(V8/9),« je force »(V14/15), « C’est moi »(V18/20) dans Le Cahier d’un Retour en Pays natal ; « pour »(V8/9/10/11/12/13) dans Avis de tirs ; « O roi debout »(V4/9/20/28/32/36/42) dans et les chiens se taisaient. L’anaphore est un procédé d’amplification rythmique, cela donne un aspect d’insistance dans les propos de Césaire. On constate également de nombreuses accumulations dans ces extraits : « mes aurores boréales mes sœur mes bonne amies... » ; « mes amitiés merveilleuses, mon amie, mon amour, ma mort... » dans Avis de tirs ; « et des érésipèles et des paludismes et des laves et des feux de  brousse... » dans Le Cahier d’un Retour au Pays natal ; « tous suppôts du capitalisme, tous tenants déclarés ou honteux du colonialisme pillard, tous responsable... » dans Discours sur le colonialisme ; « des arcs, des signes, des empreintes, des feux... » dans Et les chiens se taisaient. Ce procédé d’accumulation sert à approfondir et enrichir les pensées de Césaire. On remarque aussi des répétitions dans ces extraits : « Progrès » dans Discours sur le colonialisme ; « seul » , « voix » dans Et les chiens se taisaient ; « moi », « dernier » dans Le Cahier d’un Retour au Pays natal

        Cependant, il y a d’autres procédés qui permettent d’exprimer de la révolte dans ces extraits. On remarque de nombreux adjectifs que l’on peut qualifier de péjoratifs: « fumantes » dans Le Cahier d’un retour en Pays natal ; « sadiques; tortionnaires; flagellants ; goulus... » dans Discours sur le colonialisme ; « grasse ; mauvaise » dans Et les chiens se taisaient. A travers ces adjectifs, Césaire dévalorisent les actes et dénonce les injustices et l’abus d’autorité des colonisateurs sur les colonisés.  On remarque la présence du mot haïr dans trois des textes de ce corpus: « ma haine » dans avis de tirs ; « haïssables » dans Discours sur le colonialisme ; « mes haines » dans Et les chiens se taisaient. Cela nous montre que ces textes expriment de la révolte. Au niveau de la ponctuation, on remarque que celle-ci est très peu présente,  nous avons pu remarquer que ce texte comporte de nombreuses anaphores et de répétitions, cela fait parti du registre oratoire, en effet à cette époque, peu de gens savent écrire, Césaire espère donc que son message sera entendu. Césaire est un écrivain luttant contre le racisme, pour avoir plus d’impact, celui-ci invite les autres à faire comme lui. On remarque « C’est moi, rien que moi » dans Le Cahier d’un retour au pays natal, ici Césaire se prend pour un prophète, il parle au nom d’une communauté. On peut le remarquer dans Et les chiens se taisaient : « j’ai beau aiguiser ma voix » ici ma voix fait référence aux pensées des colonisés et on remarque le verbe aiguiser qui nous montre que la révolte de Césaire s’exprime à travers sa voix « des mots de sang » dans Le Cahier d’un retour au Pays Natal mais on peut également remarquer des actes de violence tel que « flambées de villes ».Cela nous fait penser à des actes de pyromane mais également de pillage. La notion de pillage est particulièrement intéressante puis que le colonialisme pille les ressources, décime des peuples à travers la violence. En effet on peut remarquer le champs lexical de la violence dans ses extraits : « flambées de chair » dans Le Cahier d’un Retour au Pays Natal , « ma haine; ma mort ; exécutera des tirs aux cœur » dans Avis de Tirs, « aiguiser ; vengeance » dans Et les chiens se taisaient.

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