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Corpus Sur La Guerre: Moore, Rabelais, Dubois

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Par   •  25 Avril 2013  •  2 037 Mots (9 Pages)  •  1 728 Vues

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Au 16e s et début 17e s, la Guerre qui fit beaucoup d’émois, entraina l’abondance d’œuvres s’y référant. Deux visions très distinctes s’en dégagent et s’affrontent ici. L’une dénonçant les ravages qu’elle engendra, l’autre la décrédibilisant. Nous allons ici en étudier quatre œuvres qui s’y rapportent : Utopia, de Thomas More (1516), une œuvre qui fut à l’origine de dizaine d’autres utopies, dans lequel on trouve la description d’une cité idéale où règnent la paix et l’harmonie reposant sur une société stable et égalitaire. Gargantua, de Rabelais (1534), qui fut écrit à la suite de son premier livre Pantagruel (1532). Ce texte conte les années d’éducation et les exploits militaires du Géant Gargantua. Le Massacre de la Saint-Barthélemy, peinture de François Dubois, réalisée vers 1576. Ce tableau illustre le massacre des protestants à Paris en 1572.Enfin, la dernière œuvre est consacrée à Agrippa d’Aubigné qui publie Les Tragiques (1616). Poème a sept chants, relatant les horreurs de la guerre avec des images empruntées à la Bible. Auteur du 16e s, issu d'une famille protestante et voué à la défense de cette cause, il prit rapidement les armes et s'engagea au côté d'Henry de Navarre. Déçu par l'abjuration de ce dernier (devenu Henry IV), c'est par l'écriture qu'il poursuit son combat. Bien que ces œuvres illustrent le même sujet, leur vision n’est pas identique. C’est pourquoi nous commencerons par étudier la peinture de François Dubois et le poème d’Agrippa d’Aubigné puis l’extrait d’Utopia et de Gargantua.

La guerre de tout temps entraina de terribles désastres, qui font encore écho de nos jours. François Dubois dénonce ses dégâts, à travers son tableau qui retrace le massacre des protestants à Paris lors du mariage de la Reine Margot et Henri de Navarre. Dubois lui-même rescapé de la tuerie alors que toute sa famille s’est faite assassiné par les catholiques, souhaitait que son tableau reflète la réalité du massacre. François Dubois utilise le système du collage pour donner une vision totale de Paris et de l’horreur de la Saint-Barthélemy dans l’ensemble de la capitale française. On a une impression de chaos. Les protestants en noir symbolisent les démons à tuer et les catholiques en rouge sont les bourreaux. Le massacre n’épargne personne. On peut voir des vieillards, des femmes, des enfants morts, des bébés sortis du ventre de leur mère. Près du Louvres, on remarque Catherine de Médicis dans sa robe noire ayant massacré en masse des protestants même si elle n’a pas participé physiquement à la tuerie, le peintre veut souligner son poids de responsabilité dans ce massacre. Tous les détails de cette terrible nuit de la Saint-Barthélemy se trouvent dans cette œuvre représentés par des femmes transpercées, les pillages, etc, pour nous donner une véritable vision de ce massacre. Agrippa d’Aubigné à travers Les Tragiques, une œuvre poétique de combat, nous présente la France déchirée par les guerres de religion comme une mère déchirée par ses jumeaux. Il s'agit d'une d'allégorie "engagée" puisque le poète défend la cause protestante tout en montrant les misères de la France de l'époque. D’Aubigné représente les deux partis religieux à travers ses personnages : Esaü, le catholique et Jacob, le protestant. En recourant à la personnification, l’auteur impose au lecteur une vision extrêmement violente : le parti catholique, est présenté sous les traits d’un enfant en bas âge, Esaü. Mais, au lieu de créer un tableau de douceur et d’innocence, le poète peint une scène d’horreur : ce jeune enfant agresse son frère jumeau, personnifiant sous les traits de Jacob, le parti protestant, pour l’empêcher de recevoir lui aussi le lait de leur mère. La représentation traditionnelle des guerres civiles à travers l’opposition de deux frères est poussée à l’extrême à cause du choix de nourrissons. En effet, ils se battront comme deux enfants, sans armes, mais « à force de coups, d’ongles, de poings, de pied » (vers 4-5) et les blessures reçues

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