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Confessions voltaire

Commentaire de texte : Confessions voltaire. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  13 Février 2023  •  Commentaire de texte  •  1 406 Mots (6 Pages)  •  138 Vues

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Le 18 -ème siècle est un siècle des dictionnaires, de l’exaltation des sciences ainsi que la critique de la hiérarchie religieuse. Voltaire entreprend alors de composer un dictionnaire philosophique qui comprend l’ensemble de ses idées morales, politiques et religieuses. Cet ouvrage publié en 1765 est un article de dictionnaire. C’est-à-dire un texte qui a pour but d’informer et qui prétend donner une définition incontestable. Cet article intitulé “Confession” fait référence à l’acte de pénitence qui consiste à reconnaître ses péchés devant des fidèles ou devant un prêtre. Ce texte se caractérise par sa tonalité didactique et explicative. Cependant il n’est pas dénué d’ironie[a]. Le lecteur est face à une description chronologique de la pratique de la confession. L’explication organisée et exprimée par le jeu des temps permet au lecteur de déceler la perversion du sacrement qui s’est construite au fil de l’histoire.

Nous verrons de quelle manière Voltaire fait une description ironique de la confession au 18 -ème siècle ?[b]

Ainsi, nous étudierons d’abord ce récit descriptif (I) puis critique satirique du dogme et de ses précepteurs (II). Enfin nous analyserons cette critique moraliste (III)
Dans [c]cet extrait, il s’agit d’une description de l’évolution des pratiques de la confession qui montre son absurdité. Les actions sont présentées par l’usage de nombreuses citations, d’exemples qui permettent de mettre en relief le texte et la réalité.

1) L’emploi des temps
On repère dans un premier temps l’organisation du texte qui se fait de manière chronologique avec des indicateurs temporelles qui montrent l’évolution du récit : “dans les premiers siècles” l.6, “au IV -ème siècle ”l.9, VI I-siècle.12, ”le 30 août 1622" l.27. Alors que la première phrase est au présent, on passe rapidement au temps du passé avec le passé composé puis l’imparfait qui est le temps le plus présent dans le texte. Cette majorité des verbes à l’imparfait ce qui permet de montrer une progression dans le passé, et donne une valeur explicative[d]. On passe au passé simple à la ligne 5 pour montrer l’action résolue et en particulier la pratique de la confession dans des lieux diverses. L’alternance entre ces temps permet de mettre en lumière les évènements passés. L’emploi des temps du passé signale l’habitude [e]en ce qui concerne la pratique de la confession. Cette récurrence signale donc des pratiques répétitives. La phrase “on se confessait” l.2.est répétée à la fin du texte aux lignes 23 et 22 avec l’épanaphore [f]“se confessaient” =
“Louis XI, la Brinvilliers se confessaient”
“se confessaient”

2) Les isotopies
Le texte est marqué par une forte isotopie religieuse, : on rencontre les termes “temples”,” autels” mais aussi des objets cérémonieux : “l’encens", "les cierges”, l’eau lustrale”, ”les habits sacerdotaux” Lignes 5 et 6. Ces différents termes s’inscrivent sous une forme d’énumération qui explique de quoi on parle. [g]On remarque d’autres occurrences avec les figures religieuses “les chrétiens”, “les abbés”, “moines”, “les prêtres". Celles-ci ont un décalage avec les isotopies qui font référence aux rois de France[h] : “des Médicis, des princes d’Orange, des rois de France” ligne 19 et ligne 22 “Louis XI”. Le lecteur repère naturellement en lisant, les isotopies qui permettent de donner de la cohérence au texte. De plus cela accentue le genre du texte [i]et donc ici le dictionnaire philosophique.[j]

3) Variation de la narration
On remarque que le texte narrativisé permet de détailler la description. On rencontre de nombreuses paraphrases [k]au début du texte qui permet de faire le récit des coutumes religieuses. Cet usage permet aussi à Voltaire à travers des élocutions latines : “Le Sursum corda, l’Ite missa” (ligne 7) de montrer l’intelligibilité de son propos[l]. À travers l’énumération : les mystères d’Isis, d’Orphée et de Cérès” ligne 2. Il montre aussi sa connaissance des rites anciens rites religieux[m]. On remarque aussi l'emploi du discours direct aux lignes 12, 24 et 25=
“je t’absolus autant que tu en as besoin”
“Révéleriez-vous la confession d’un homme résolu de m’assassiner ?
-Non mais je me mettrais entre vous et lui”
Voltaire à travers ces exemples rapporte les paroles comme elles ont été prononcées et donne l’impression d’une neutralité. Cependant l’introduction de verbes de paroles telles que “inventèrent”, “il semble”, et durera” permettent d’influencer le rapport au texte.
[n]

II) Une critique  du dogme et de ses précepteurs
Ce rapport au texte est spécifié par la suite avec une critique satirique [o]des religieux et leurs pratiques.

1) Un réseau lexical d’opposition
Le texte montre une opposition [p]des termes mélioratifs et péjoratifs “le bien” d’une part et le “mal”. Il y a tournure négative dès la 1 ère phrase : c’est encore un problème ”[q]ainsi qu’avec une négation “ne”. Puis on voit une opposition de ses deux [r]antithèses bien et mal aux lignes 16 et 17 à travers un parallélisme “est d’avoir quelques fois”. Celui-ci permet de mettre en avant l’antithèse[s].
Les adjectifs soulignent aussi cette opposition pour qualifier les différents types de confessions. D’une part la confession publique et celle secrète. Voltaire critique la confession secrète. La confession publique s’inspirant des rites de l’antiquité et qui oblige à expier et d’autre part la confession secrète qui est une imposture[t].
[u]

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