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Commentaire sur la pièce de théâtre Lorenzaccio D'Alfred De Musset

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Par   •  26 Novembre 2013  •  6 240 Mots (25 Pages)  •  1 073 Vues

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I. Introduction

(Phrase d'accroche) Au cours du XIXème siècle, la France, à la recherche d'une situation stable, est marquée par le trouble et les conflits. (Développement) En effet, au lendemain de la période Révolutionnaire, le peuple français est en quête de stabilité. Cependant, les gouvernements républicains et monarchiques se succèdent, sans grand succès. Les années 1830 reflètent cette quête d'équilibre, notamment par la Révolution de Juillet.

(Contexte de l'œuvre) Dans ce contexte instable, le romantisme voit le jour, mêlant centration sur le moi et mélancolie. Plus précisément, Musset, avec sa pièce Lorenzaccio, s'inscrit dans le théâtre romantique. Ce drame, dont Lorenzo de Médicis est le héros, dépeint les oppositions que Florence a connues au XVIème siècle. Alors que Florence est gouvernée par Alexandre de Médicis, tyran et débauché, Lorenzo se rapproche de lui afin de mettre fin à son règne, établir la république et calmer les oppositions. Mais sa mauvaise réputation le suit et ses idées ne sont pas suivies : ses efforts resteront vains.

(Bref résumé du texte) La scène 3 de l'acte III, contient un échange entre Philippe Strozzi et Lorenzo. Ce dernier conseille Philippe Strozzi par rapport à sa famille et à sa situation vis-à-vis du duc puis se confesse sur son changement d'attitude et avoue s'être pris au jeu. (Questionnement par rapport à ce texte) Quels sont les liens qui unissent les deux hommes ? Qui est vraiment Lorenzo ? Que recherche-t-il ?

(Présentation du plan) Dans un premier temps, nous commenterons la place des citoyens de Florence, face à la tyrannie du duc. Dans un deuxième temps, nous analyserons le personnage de Philippe Strozzi, patriarche de sa famille. Enfin, dans un troisième temps, nous aborderons la transformation de Lorenzo de Médicis face à son destin.

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II. Des citoyens au cœur d'une ville en crise

2.1) L'injustice

(Idée 1)Tout d'abord, on constate que les citoyens subissent les abus de pouvoir du duc, Alexandre de Médicis. (Citation/Justification par la forme) En effet, l'officier qui vient arrêter les fils Strozzi, parait s'identifier à la justice : « Hors de là, canaille !laisser passer la justice du duc, si vous n'aimez pas les coups de hallebardes. », l'allégorie de la justice représentée par un soldat, crée une opposition qui montre l'aspect arbitraire du duc. De plus, le contraste entre les termes « hallebardes » et « justice », définit une antithèse qui appuie le fait que la justice de Florence est tyrannique. Ensuite, lorsque Philippe Strozzi s'indigne : « la plus grossière insulte châtiée, un Salviati frappé, seulement frappé, et des hallebardes en jeu ! », il évoque les faits qui conduisent à l'arrestation de ses fils. La répétition modifiée « seulement frappé » et l'ajout d'un adverbe d'intensité qui diminue l'effet des faits, créent un sentiment d'injustice, d'arrestation sans raison. Ces deux mots s'opposent aussi au superlatif relatif « la plus grossière», qui caractérise le fait déclencheur, et lui donne encore plus d'importance, face à « seulement frappé ».

(Explication) On constate donc que l'action de l'officier rend compte de la justice qu'opère le duc, mais qu'à la fois la justice qui est rendue n'est pas réellement adaptée aux faits. De plus, elle crée la terreur et amène les citoyens à avoir un comportement soumis, sans révolte. Le duc abuse donc de son pouvoir.

(Idée 2) Ensuite, on observe que les personnages sont dans l'incompréhension. Ils sont en quête des raisons de ces arrestations. (Citation/Justification par la forme) Tout d'abord, on remarque de nombreuses interrogations chez les personnages, autres que l'officier. Les points d'interrogation se multiplient dans le début de cette troisième scène de l'acte III. Cette ponctuation crée une certaine dynamique (notamment à l'oral), par les intonations montantes qu'elle produit. Ensuite, chaque personnage participe à cet amas de questions et montre l'incompréhension qui règne : le bourgeois « Pourquoi arrêtez-vous ce seigneur ? » ; Pierre « Qu'y a-t-il ? Quel est ce tapage ? » puis « De quoi nous accuse-t-on ? qu'avons-nous fait ? » ; et Philippe « En prison ? et sur quel ordre ? ». Mais la réponse n'est jamais donnée : « Répondez donc, de quoi suis-je accusé ? / - Cela ne me regarde pas. » et l'incompréhension persiste. Enfin, Philippe Strozzi dans sa tirade, énonce : « Si le saint appareil des exécutions judiciaires devient la cuirasse des ruffians et des ivrognes, que la hache et le poignard, cette arme des assassins, protègent l'homme de bien. ». Cette phrase contient une double antithèse où s'opposent l'exécution de la justice comme arme de combat pour les plus vils, et armes de protection, pour les « bons ». Par son caractère emphatique, cette phrase revêt un aspect ironique.

(Explication) Plus rien n'a de sens si le duc - vil et ivrogne - s'empare de la justice et de la loi pour se défendre contre ses opposants. L'incompréhension de Philippe et des autres personnages dénonce donc l'incohérence des ordres du duc.

(Idée 3) Cela est ainsi que les personnages évoquent les malversations et dysfonctionnements face à cette affaire Salviati. (Citation/Justification par la forme) Tout d'abord, Lorenzo éclaire tardivement les agissements du duc. Il dit à Philippe que « Salviati voulait séduire votre fille, mais non pas pour lui seul. Alexandre a le pied dans le lit de cet homme ; il y exerce le droit du seigneur sur la prostitution. ». Cette information montre le lien qui existe

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