Commentaire sur la nouvelle Le Chef-d'œuvre Inconnu De Honoré de Balzac

Ce texte est tiré d’une nouvelle d’Honoré de Balzac, Le Chef-d’œuvre inconnu, écrit en 1832 où l’action se déroule en 1612. Nicolas Poussin, jeune peintre audacieux, se rend au domicile d’un célèbre peintre de la cour mais arrivée sur le pallier, il aperçoit un étrange vieillard qui suscitera alors sa curiosité.

Grâce à ses nombreux romans réalistes comme Le Père Goriot, et même fantastique (La fille aux yeux d’or), Balzac a su mélanger les deux genres dans cette nouvelle. L’extrait, qui établit le portrait de ce vieil homme, fait appel à deux styles différent pour décrire ce dernier. D’une part, en s’appuyant sur le réel, et d’autre part en dépassant le réel pour prendre une couleur fantastique. Comment Balzac, en partant du réel, est-il arrivé à donner au texte un aspect fantastique ?

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Balzac a décrit de manière réaliste ce vieillard, cependant il n’est pas complètement parvenu à incarner la singularité du personnage. C’est pour cela qu’il intègre à ce portrait, le registre fantastique et nous le fait entièrement découvrir.

Tout d’abord, nous pouvons constater que le personnage de Nicolas Poussin a en premier, une impression favorable du vieil homme, il dit qu’il pourrait être « un protecteur », « un amie du peintre » et va même jusqu’à «espérer trouver en lui […] le caractère serviable des gens qui aiment l’art » mais qu’au fil du texte, cette opinion se dégrade pour en remarquer « quelque chose de diabolique » et « une image imparfaite ». L’emploi du mot « diabolique » nous fait douter du comportement respectueux perçu à première vue.

De plus, le personnage suscite la curiosité du lecteur car l’auteur ne nous délivre pas le réel aspect de l’homme, il faut supposer son apparence, et se le visualiser : « Imaginez un front », « Mettez cette tête sur un corps » « entourez-là d’une dentelle » « jetez sur le pourpoint ». Il est aussi vrai que cette homme nous inquiète, le champ lexical de l’étrange « la bizarrerie » « singulièrement flétrie » est omniprésent dans le texte et nous oblige à se demander quel genre de personnage pourrait se cacher sous l’aspect d’un simple vieillard.

Enfin, la description du vieil homme se construit comme un tableau : elle est faite par touche de couleur « des yeux vert de mer », « le contraste du blanc nacré », « le pourpoint noir » « une barbe grise »… Puis, l’auteur emploi une métaphore qui compare l’homme à une toile de Rembrandt « marchant silencieusement et sans cadre » ce qui accentue le fantastique du portrait.

Balzac a donc voulu intégrer le fantastique pour mettre l’accent sur la singularité du personnage, et pour donner envie au lecteur de découvrir se que cache ce dernier.

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