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Commentaire littéraire sur un extrait de l'oeuvre "Nous, l'Europe banquet des peuples de Laurent Gaudé"

Commentaire de texte : Commentaire littéraire sur un extrait de l'oeuvre "Nous, l'Europe banquet des peuples de Laurent Gaudé". Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  16 Novembre 2019  •  Commentaire de texte  •  1 312 Mots (6 Pages)  •  1 045 Vues

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Laurent Gaudé, auteur du XXIème siècle est un partisan de l’Europe. En effet, dans son œuvre ayant pour titre « Nous l’Europe, Banquet des peuples » il défend l’Europe et retrace sa construction ainsi que son histoire. L’extrait que nous étudions est tiré du chapitre XVI « Grand Banquet » de cette œuvre. Il est possible de considérer cet extrait comme un appel au changement, au renouveau. Ce texte place la politique et l’Europe au premier plan et nous conduit ainsi à nous questionner sur l’avenir de cette union. C’est pourquoi dans un commentaire littéraire nous montrerons comment le poète nous invite à réfléchir à un renouveau de l’Europe et de son modèle politique et sociétale. Tout d’abord nous montrerons que l’auteur décrit l’Europe comme commettant des erreurs, tout comme dans le passé. Puis, nous expliquerons que Laurent Gaudé appelle à un renouveau nécessaire de l’Europe.

En premier lieu, nous pouvons remarquer que l’Europe est décrite comme commettant de nombreuses erreurs depuis son origine.

En effet, nous pouvons constater que selon l’auteur, l’Europe reproduit le schéma du passé en boucle. Citons par exemple une répétition formant une boucle qui semble sans fin « Régner, Puis disparaître… Régner, Puis disparaître… » (Lignes 45 à 48). La ponctuation de cette boucle renforce son aspect d’infini. Grâce à ce procédé le poète montre que l’Europe reproduit à l’infini ses erreurs sans trouver d’issue. Dans l’extrait, le présent et le passé sont mêlés, aussi bien en tant que temps verbaux qu’en tant qu’époques. Le poète alterne entre des vers au passés évoquant l’histoire (par exemple : « Nous avons régné sans partage » ligne 39) et des vers au présent (par exemple : « Aujourd’hui à nouveau, nous voulons être forts et prospères » ligne 50). L’auteur crée d’ailleurs des parallèles entre des faits passés et notre époque, il utilise des références historiques pour appuyer ses arguments (la nécessité d’un changement de politique pour l’Europe). Nous pouvons donc dire que selon le poète, le passé de l’Europe équivaut à son présent de par ses erreurs qui se répètent.

De plus, Laurent Gaudé dénonce une exploitation démesurée qui n’a rien apporté à l’Europe. Remarquons à la ligne 25 une personnification de la planète : « La planète crève de notre appétit ». L’appétit ici est le désir de l’Europe (et du monde entier) d’exploiter la Terre (la planète peut également représenter l’humanité en général qui est vouée à disparaître si l’Homme détruit toutes les ressources que la planète nous offre depuis toujours). Le poète condamne donc, à travers cette personnification, l’exploitation démesurée de notre planète qui mènera à notre perte. L’auteur montre également que les hommes trouvent toujours une nouvelle ressource à exploiter. L’énumération aux lignes 27 à 30 (« Puits de pétrole, …, énergies fossiles qui se tarissent ») renforce cette idée d’exploitation de l’ensemble des ressources de la Terre jusqu’à ce que cela ne soit plus possible. Laurent Gaudé dénonce donc une exploitation répétitive de chaque ressource de la planète jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien.

Ensuite le poète dénonce un désir de domination. Nous pouvons en effet remarquer le champ lexical de la domination : « hyper-compétitivité », « dominer », « régner », « domination » par exemple. Cela a pour effet de placer la notion de domination au centre du texte. Nous pouvons également citer la boucle repérée aux lignes 45 à 48 (boucle évoquée plus tôt dans le devoir). La domination est ici associée à la perte et la boucle a pour but de montrer que l’un n’existe pas sans l’autre. Le poète cherche donc à condamner le fait que chaque pays de l’Europe a toujours voulu être supérieur aux autres pays de l’union, même si dans le passé cela ne les a conduits qu’à leur perte. 

Enfin, nous remarquons que tout au long du texte, le poète évoque une notion de masse en désordre qui représente l’Europe. Le poète utilise à plusieurs reprises des expressions évoquant un rassemblement que nous pourrions qualifier de “maladroit”  comme par exemple : « soyez nombreux », «  soyons nombreux », « chahut » (=désordre, agitation), « pompant » (=s’enrichit), « nous » (=l’Europe), « apportez tout », « les brasser ». Nous pouvons

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