Commentaire de l'acte 4 scène 4 de la pièce de théâtre Bérénice de Racine
Mémoires Gratuits : Commentaire de l'acte 4 scène 4 de la pièce de théâtre Bérénice de Racine. Recherche parmi 298 000+ dissertationsPar qwert07 • 14 Janvier 2014 • 1 016 Mots (5 Pages) • 2 657 Vues
BÉRÉNICE
Acte IV, scène 4 _ Du vers 987 à 1013
« Hé bien Titus, que viens-tu faire …… ouvre les yeux »
Introduction et situation du passage :
Après Britannicus et avant Methridate, Bérénice est l’une des trois tragédies romaines de
Racine. Elle a pour thème, la séparation de l’Empereur Romain Titus et de Bérénice, reine
de Judée, qui sacrifient leur amour pour la raison d’État. Ainsi, la scène 4 de l’acte IV,
présente un monologue introspectif d’un Titus solitaire, avant son face à face tant attendu
avec Bérénice.
L’objet de notre étude s’articulera autour de trois axes :
axe : Le monologue et le dédoublement de la personnalité.
er
1
ème
axe : Le pathétique des résolutions de Titus.
2
ème
axe : L’expression du tragique.
3
1. Le monologue et le dédoublement de la personnalité :
D’emblée, nous remarquons que deux hommes se combattent en Titus entre les
pronoms « je » et « tu ». Ce dédoublement permet au spectateur de rentrer dans le débat
crucial qui occupe l’esprit, mais aussi le cœur de l’ « empereur » et de l’ « homme ». Le
premier, c'est-à-dire « le souverain », voudrait évidemment rompre les liens qui le lient à sa
bien-aimée, tandis que l’être sensible s’effraie à l’idée de lui annoncer la terrible nouvelle. De
là, le pronom personnel « je » s’attache à Bérénice, se lamente sur le sort des deux amants,
s’interroge et doute, d’où la recherche d’autres solutions. Je cite :
« Soutiendrai-je ces yeux dont la douce langueur
Sait si bien découvrir les chemins de mon cœur ?
Quand je verrai ces yeux armés de tous leurs charmes,
Attachés sur les miens, m’accablés de leurs larmes,
Me souviendrai-je alors de mon triste devoir ?
Pourrai-je dire enfin : « Je ne veux plus voir ? ». »
Face à ce « je », nous retrouvons le pronom « tu », qui, au contraire, remet en cause
cet amour, supportant la raison d’État qui s’appuie sur la « haine des rois et des reines
étrangers ». Je cite :
« Titus, ouvre les yeux ! »
Mais aussi :
« Car enfin Rome a-t-elle expliqué ses souhaits ?
L’entendons-nous crier autour de ce palais ? »
La réussite de cette mission, qui consiste à dire à celle qui l’aime « Je ne veux plus vous
voir », relève de la témérité, de la cruauté et même de la barbarie. D’ailleurs, Titus a recours
au champ lexical de la guerre :
« Téméraire, cruauté, combat, barbare, les yeux armés, percer un cœur »,qui nous rend compte de
son trouble et de son agitation.
[Transition] : Après avoir étudié le monologue et le dédoublement de la personnalité de
Titus, nous passerons au second axe qui visera le pathétique des résolutions de ce même
personnage.
2. Le pathétique des résolutions de Titus :
La partie s’étalant du vers 1000 au vers 1009, s’ouvre immédiatement sur un alexandrin
haché par deux questions et une réponse :
« Et pourquoi le percer ? Qui l’ordonne ? Moi-même »
Par ces interrogations, nous déduisons l’agitation et le trouble de l’empereur, qui constate
par lui-même, la terrible décision de rompre avec Bérénice après
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