LaDissertation.com - Dissertations, fiches de lectures, exemples du BAC
Recherche

Commentaire de l'Incipit L'étranger d'Albert Camus

Note de Recherches : Commentaire de l'Incipit L'étranger d'Albert Camus. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  3 Juin 2014  •  1 040 Mots (5 Pages)  •  1 096 Vues

Page 1 sur 5

Axe 1 : Incipit :

1-Meursault :

Le personnage n’a pas de nom. Le lecteur ne sait ni qui il est, ni à quoi il ressemble. On apprendra ensuite qu’il se nomme Meursault.

Il vient d’une classe sociale non aisée, il prend le bus qui le rend clairement mal a l’aise, il emprunte une cravate pour l’enterrement, son employeur le traite mal.

2-Le cadre vague

Le début du deuxième paragraphe nous informe ainsi que le narrateur se trouve à Alger, qui est « à quatre-vingt kilomètres » de Marengo (où vivait la mère du narrateur).

Même si nous ne savons pas à quelles dates précises se déroule l’action, le texte comporte de nombreuses indications temporelles : « aujourd’hui » (premier mot), « hier » (deuxième phrase), « à deux heures », « après-demain », etc.

On ne sait rien du restaurant, de chez Emmanuel, du paysage lors du voyage en bus.

3-L’intrigue

Ce début de roman présente également une situation initiale particulière, qui déclenche l’intrigue : le narrateur vient de recevoir « un télégramme de l’asile » lui annonçant la mort de sa mère, il va donc entamer un court voyage et se rendre à Marengo pour régler les formalités et assister à l’enterrement.

-On assiste a une présentation très factuelle des événements, alors que le récit est écrit à la première personne et que le narrateur fait face au décès de sa mère qu’il vient tout juste d’apprendre. On remarque l’absence totale d’un lexique sentimentale qui exprimerait les sentiments ou émotions du narrateur. Lorsqu’il est « étourdi » (troisième paragraphe »), ce n’est que parce qu’il a monté des escaliers.

-En revanche, on note la présence de détails purement informatifs qui rappellent le style du télégramme : « J’ai pris l’autobus à deux heures. Il faisait très chaud. » (Début du troisième paragraphe).

-La banalité du propos est surprenante : il prend la peine d’expliquer qu’il s’endort à cause sa course, des « cahots », de « l’odeur d’essence », de « la réverbération de la route et du ciel », alors qu’il ne manifeste aucun sentiment de tristesse.

-Ces phrases courtes et banales contrastent avec la situation exceptionnelle qu’est en train de vivre le narrateur.

Transition : L’incipit d’un roman joue le rôle d’accroche et intrigue le lecteur.

La bizarrerie du comportement de Meursault dérange et crée une sorte de suspense : qui est-il vraiment et comment expliquer son comportement ?

II – Un personnage différent

1– Un personnage en apparence indifférent et détaché…

Meursault apparaît tout de suite comme un personnage indifférent et détaché.

Ainsi, lorsqu’il reçoit le télégramme, il affirme : « Cela ne veut rien dire », alors que l’information donnée est très claire (« Mère décédée »).

Il donne l’impression d’être davantage préoccupé par le jour exact du décès (« aujourd’hui » ou « hier » ?) que par la mort de sa mère.

On a par ailleurs l’impression qu’il a hâte que cette mort soit « une affaire classée », comme s’il ne s’agissait que d’un léger désagrément à régler avant que la vie ne reprenne son cours habituel.

De même, malgré cet événement

...

Télécharger au format  txt (6.6 Kb)   pdf (82.3 Kb)   docx (10.8 Kb)  
Voir 4 pages de plus »
Uniquement disponible sur LaDissertation.com