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Commentaire Sur un passage du roman L'Étranger D'Albert Camus: la morgue

Dissertation : Commentaire Sur un passage du roman L'Étranger D'Albert Camus: la morgue. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  14 Juin 2015  •  1 425 Mots (6 Pages)  •  2 742 Vues

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Commentaire La Morgue Albert Camus

Ce passage est issu de l'Etranger écrit par Albert Camus en 1942, en pleine guerre mondiale. Cette pièce marque également le début de l'absurde.

L'Etranger est l'une des œuvres majeures d'Albert Camus, romancier, dramaturge et philosophe du XXème siècle.

L’époque est aux interrogations sur le monde, sur sa signification, notamment à cause du traumatisme de la guerre. Comme d’autres auteurs de cette période (Sartre, puis plus tard des dramaturges comme Ionesco ou Beckett), Camus développe une philosophie dont le concept central est l’absurde, c’est à dire le sentiment de l’absence de signification de l’existence.

Ce passage nous explique, en fait, l'entrée de Meursault dans la morgue et son impassibilité face à sa mère qui est décédée, et allongée dans la bière près de lui.

Comment Meursault est-il impassible face au corps sans vie de sa mère ?

Tout d'abord, nous analyserons La Morgue vue par Meursault, ensuite l'attitude de Meursault face au concierge et enfin nous finirons par étudier l'attitude du concierge.

Dans cette partie, nous analyserons la Morgue vue par Meursault. Tout d'abord, nous observons que Meursault est extrêmement sensible à la lumière : « c'était une salle très claire » (l.1), « la verrière » (l.2) , « vis brillantes » (l.6), « yeux, bleu clair » (l.22), « belle lumière de fin d'après midi » (l.35). Tous ces exemples nous confirment la forte sensibilité à la lumière pour Meursault qui analyse peu à peu plusieurs détails de la pièce.

Ensuite, nous notons une domination du blanc dans cette pièce grâce à la description de Meursault : « salle très claire blanchie à la chaux » (l.1), « sarrau blanc » (l.8), « moustache blanche » (l.20), « la blancheur du bandeau » (l.30). Par ces exemples, nous avons l'impression de nous trouver « au paradis » car il s'agit d'une salle entièrement blanche avec une forte luminosité claire qui pénètre dans la pièce grâce à la verrière.

Cependant nous remarquons quelques couleurs s'opposant au blanc ainsi qu'à cette lumière claire comme : « les planches passées au brou de noix » (l.7) il s'agit du cercueil, ensuite « un foulard de couleur vive » (l.9) que portait l'infirmière, et pour finir « le teint un peu rouge » (l.22) du concierge.

Nous pouvons donc constater que les trois couleurs contrastant le blanc et cette lumière claire désignent en fait chaque individu se trouvant dans la morgue ce qui les fait ressortir du décor. D'un coté, nous avons l'infirmière portant un foulard à couleur vive, ensuite le concierge avec son teint un peu rouge et pour terminer sa mère qui se trouve dans le cercueil en bois foncé.

De plus, nous voyons que Meursault fait une description méticuleuse de la pièce grâce au champ lexical de la perception visuelle : « On voyait » (l.5), « regardé » (l.17), « regarder » (l.21), « yeux » (l.21 et l.28), « j'ai regardé » (l.27), « j'ai vu » (l.27), «on ne voyait » (l.29).

Le regard de Meursault sur la description de la pièce est panoramique, vue du plafond, des murs puis du sol. Il observe la pièce elle est : « meublée de chaises et de chevalets en forme de X » (l.3), les deux chevalets étaient : « au centre et supportaient une bière recouverte de son couvercle ». C'est assez étrange car ici nous savons très bien qu’il s'agit de la bière de sa mère mais ce n'est pas le sujet principal de son regard ; la bière est en fait anonyme car aucune allusion n'est faite à sa mère, ce qui est d'autant plus bizarre du fait que Meursault ne parle à aucun moment de ses sentiments vis à vis de la mort de sa mère.

Pour finir, ce qui accentue la bizarrerie de la situation est que l'on apprend à la fin que l'infirmière n'a pas de nez : « elle portait sous les yeux un bandeau qui faisait le tour de la tête. À la hauteur du nez, le bandeau était plat. » (l.27 à 29). Ceci est anormal et selon le concierge, « c'est un chancre qu'elle a » (l.25-26) donc un cancer et cela renvoi à la mort.

Nous avons donc analysé la description de la Morgue par Meursault, à présent nous allons nous concentrer sur

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