Commentaire De Texte L'Education Sentimentale De Flaubert

GUSTAVE FLAUBERT, L’Éducation Sentimentale, incipit, 1869

L'Education sentimentale est un roman d'apprentissage réaliste qui trace l'itinéraire personnel d'un jeune bachelier Frédéric Moreau, le héros. Le roman commence quand le jeune quitte Paris, on pourrait alors se demander ce qu'il va lui arriver, ce qu'il va devenir.

Le Réalisme étant un mouvement littéraire du XIXème dont la caractéristique principale est de faire une reproduction la plus fidèle de la réalité, c’est dans l’incipit de cette œuvre que Flaubert a fais preuve de réalisme en mettant en place un cadre spatio-temporel précis.

Dans cette partie, on découvre un début de roman réaliste car elle comporte beaucoup de descriptions, ce qui apporte premièrement une espèce d'immersion faite grâce aux repères spatio-temporels (et aux détails). L'action a lieu au 19è siècle, le 15 septembre 1840 tôt le matin «six heures du matin». L'auteur nous précise que l'action se déroule dans Paris («L'île Saint-Louis, la Cité, Notre-Dame; et bientôt Paris disparaissait») et plus précisément même au «Quai Saint-Bernard». Le fais que le narrateur soit omniscient aide à crée cette réalité. Cet incipit sert de scène d'exposition, il décrit le cadre, le contexte et quelques parties du caractère ainsi que du physique du héros.

L'auteur laisse cependant énormément d'inconnus pour préserver le suspense afin de captiver l'attention du lecteur pour lui donner l'envie de continuer le parcours du jeune bachelier.

Dans cette première page, il y a présence d'un champ lexical se rapportant la mer “berges”, “navire”, “matelots”, on constate en effet l'image d’un bateau qui quitte le quai mais le voyage n'est que le retour de Frédéric Moreau à «Nogent-sur-Seine» contrairement à la majorité des romans d'apprentissage qui eux, montre l'arrivée du jeune héros dans la capitale pour qu'il puisse y évoluer.

C'est le portrait d’un jeune homme de dix huit ans en apparence sérieux et romantique qui est dressé par l'auteur, «à longs cheveux et qui tenait un album sous son bras […] immobile». Les cheveux long étaient un signe distinctif de connaissances à l'époque, le fait qu'il tienne un album sous son bras montre par une certaine déduction qu'il est cultivé.

On peut émettre l’hypothèse que le personnage va entrer dans une sorte de rêverie car il laisse l’apparence de s'ennuyer à bord: “Il contemplait” “Enfin le navire partit” “Grand soupir”. Ce dernier témoigne peut-être le soulagement de Frédéric.

On apprend un peu plus sur la vie privée du héros dans le dernier paragraphe, on pourrait penser que sa situation financière n'est pas très aisée. On peut penser qu'il ne prend pas d'initiative car sa mère s'occupe elle même des problèmes financiers et on pourrait penser que Flaubert ai volontairement placé le personnage à l'arrière du bateau («auprès du gouvernail» pour montrer qu'il ne va pas de l'avant.

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