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Commentaire Composé Sur le roman Thérèse Raquin d'Emile Zola, chapitre 8

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Par   •  29 Mai 2014  •  1 055 Mots (5 Pages)  •  6 743 Vues

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LAS Thérèse Desqueyroux chapitre 8

"Jusqu'à la fin de décembre…" à "un autre chemin"

Issu d'une famille bordelaise aisée, François Mauriac est un écrivain, critique et journaliste majeur du milieu du XXème siècle. Son intérêt pour le journalisme, et sa fascination pour les criminels et les affaires de poisons, lui font découvrir dans les années 20 le fait divers de Blanche Canaby, empoisonneuse de son mari, acquittée par le tribunal. De ce procès naîtra le personnage de Thérèse Desqueyroux. Observateur perspicace des milieux et des mœurs de province, Mauriac analyse aussi le comportement humain. Dans cette lignée, le roman où se situe l'extrait étudié, se caractérise surtout par l'étude de son héroïne, comme le titre de l'oeuvre l'indique... Mais le déroulement inversé de l'action dans cette œuvre ne suit pas le schéma habituel des romans "policiers". En effet, On ne commence pas par le meurtre mais par le dénouement (le verdict). Et François Mauriac, en adoptant pendant la majeure partie du récit, le point de vue de son héroïne, réussit à créer une atmosphère particulière et à présenter une situation à part.

Dans l'extrait dont il est question, Thérèse attend la fin de sa grossesse dans la maison des La Trave, au bourg. Elle perd petit à petit ce qui faisait d'elle une femme singulière, prisonnière du cercle familial de sa belle-famille : "Je perdais le sentiment de mon existence individuelle. Je n'étais que le sarment ; aux yeux de la famille, le fruit de mes entrailles comptait seul." Cet extrait fait une pause dans la narration et met en avant l'état d'esprit de Thérèse dans les semaines précédant son accouchement, qui devrait se traduire par du bonheur dans l'attente de la naissance, ce qui n'est pas le cas.

De ce fait, après lecture du texte, une question se pose : comment se traduit l'isolement de Thérèse Desqueyroux ?

Pour y répondre, il sera nécessaire, dans un premier temps, d'analyser le décor décrit, décor qui est propice à la solitude et au désespoir puis, dans un second temps de mettre en évidence les éléments qui montrent l'incapacité de l'héroïne à communiquer.

En effet, on constate dès les premières lignes que le décor est en accord avec le sentiment de solitude que ressent Thérèse : "Jusqu'à la fin, il fallut vivre dans ces ténèbres". Ce dernier mot peut aussi bien décrire l'environnement dans lequel Thérèse se sent prisonnière que l'état d'esprit dans lequel elle se trouve, qui associe désespoir, résignation et tristesse. Ce mot est d'ailleurs repris dans "…la maison à peine moins ténébreuse…".

Par ailleurs, la narration faite du point de vue de Thérèse (interne) dépeint un environnement climatique renforçant la tristesse ambiante avec le champ lexical des intempéries : "pluie interrompue", "millions de barreaux mouvants", "impraticable", "vent pluvieux", "par tous les temps".

De plus, la narratrice exprime encore davantage son sentiment de solitude en accord avec le décor, en employant des mots quantitatifs comme : "pins innombrables", "pluie ininterrompue", "multipliait", "millions de barreaux". Il est évident que Thérèse se sent enfermée, prisonnière de l'endroit où elle vit aussi bien par la météo extérieure, que l'intérieur de la maison et les gens qui y vivent. Pour elle, c'est un châtiment, une contrainte. Elle aimerait être ailleurs comme

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