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Commentaire Composé Sur le conte Le Forgeron D'Emile Zola

Mémoire : Commentaire Composé Sur le conte Le Forgeron D'Emile Zola. Recherche parmi 298 000+ dissertations

Par   •  11 Mai 2014  •  1 587 Mots (7 Pages)  •  15 266 Vues

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Le texte présenté est extrait d’un recueil de contes, Nouveaux contes à Ninon, publié en 1874, plus précisément d’un conte intitulé « Le Forgeron ». Il y est question d’un homme de la ville qui, désorienté, part à la campagne et passe un an chez un forgeron. Le texte clôt la description de cette année-là, il constitue la conclusion du conte.

On peut se demander comment Zola parvient à faire de sa nouvelle, une nouvelle relatant de la vie d’un héros.

Pour cela nous allons voir dans une première partie l’image du héros, puis dans une deuxième partie la portée autobiographique de l’œuvre, enfin dans une troisième et dernière partie le bonheur du héros. Nous terminerons sur une courte conclusion.

Nous allons voir maintenant l’image du héros. Le texte est composé de deux paragraphes : le premier traite plus de la forge, le second du forgeron. Dans le premier paragraphe, la forge est caractérisée par le bruit « ferraille », « vacarme », « musique des marteaux », « ronflements du soufflet », puis les onomatopées Toc Toc. Le rythme des phrases seconde cette isotopie : la taille croissante des phrases, l’accumulation de propositions accélèrent le rythme. Dans la dernière phrase, le rythme retombe, la forge s’apaise. Tout ceci contribue à créer l’image d’un lieu bruyant, hors d’atteinte puisqu’on ne l’envisage qu’à travers ses sons, d’une forge démesurée dont on attend le maître. Le deuxième paragraphe introduit la figure du forgeron. L’interjection initiale « Ah ! » marque d’emblée une tonalité majestueuse. Dans cette phrase, on note la mise en relief de « le forgeron », d’abord introduit par un pronom, puis mis entre virgules. Le champ lexical développé par la suite insiste sur la force du forgeron « muscles tendus et saillants », « se redressent dans un suprême effort » : il est déjà un homme hors du commun.

Le forgeron est tellement fort qu’il est comparé à des dieux pour cela un jeu de comparaisons lance clairement le processus de mythification : « le héros grandi du travail », « l’enfant infatigable de ce siècle ». Ici, le déterminant « LE » signale la typification (déjà présente dans « LE forgeron »). Le forgeron apparaît quasiment comme une figure de dieu antique : « il joue et rie avec ses marteaux dans ses forges », comme Héphaïstos, et peut provoquer le tonnerre, comme Zeus, il est même comparé à une statue : « semblable à une de ces grandes figures de Michel-Ange », « la ligne sculpturale moderne ». Le narrateur emploie également beaucoup de superlatifs : « au plus fort de », « marteaux endiablés », « fièvre de géant », « suprême effort », « ces grandes figures », « enfant infatigable », « sans cesse », etc etc. Les superlatifs contribuent aussi fortement à la constitution de cette figure exceptionnelle, et à la mise en place d’un propos sans nuances, qui révèle un fort soubassement idéologique

D’abord à travers l’évocation d’un lieu défini par sa puissance sonore (qui peut évoquer les forges d’Héphaïstos, nombre de lieux mythiques), puis par un jeu de métaphores qui grandissent le forgeron, le texte met en place une figure épique.

Maintenant nous parlons de la portée autobiographique de l’œuvre. Au début du premier paragraphe, le mot « convalescence » laisse entendre que le narrateur sort d’une maladie et la durée du séjour chez le forgeron (« une année ») nous invite à penser que la maladie était grave « j’avais perdu mon cœur, mon cerveau » : le plus que parfait évoque un était antérieur au récit proprement dit le lecteur peut hésiter entre une peine sentimentale et un désordre psychologique ou intellectuel. A la fin du même paragraphe, le participe « consolé » nous montre également que la maladie évoquée est plus psychologique que physique. Mais, plus loin le narrateur laisse supposer qu’il a suivi un traitement médical : « cela me valais mieux que les drogues des pharmacies ». Juste après, comme pour laisser le lecteur dans le doute, il insinue pourtant que la maladie aurait été une sorte de dégout de la vie ou d’incapacité à vivre ce que nous appelons aujourd’hui une dépression : « j’avais besoin de cette musique des marteaux sur l’enclume pour m’entendre vivre ». Le dernier alinéa du récit répond aux interrogations du lecteur en associant un terme médical (« non mal ») à la « paresse et au doute ».

Dans l’avant dernier paragraphe, il est en question de la plume du narrateur, et l’on devine qu’il est, comme l’auteur lui-même, écrivain.

C’est un narrateur convalescent qui séjourne une année chez le

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